"Qu'on sorte de ces clichés épouvantables" à propos de la Catalogne

Chronique publié le 17/11/17 0:25 dans Politique par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin

Les Bretons seraient-ils indifférents à la cause catalane ? En tous les cas, Ricard C. qui habite en Bretagne depuis quatre ans, appelle à plus d'objectivité.

Dans la petite boutique de Marijo à Quimperlé, Penn da Benn, les flyers illustrés par un dessinateur basque font causer. De quoi va-t-il être question mardi 21 novembre à 20h dans la petite salle attenante ? Et pourquoi appeler cette soirée : «Hommage à la Catalogne» ? Seront diffusées des vidéos qui ne passent pas à la télévision, la parole sera donnée à des chanteuses, et plusieurs Catalans donneront des informations sur ce qui se passe dans ce pays, devenu à la fois un laboratoire pour la démocratie et l'Europe de demain, et un épouvantail pour les Etats qui ont créé cette Europe des nations...

Imaginez un peu : une Espagne sans Catalogne (si riche, si peuplée, si touristique), un Royaume Uni sans Écosse (sans pétrole, sans banques, sans whisky), une France sans Bretagne.... !

Un comité breton de solidarité avec la Catalogne s'est donc créé, a rédigé un «manifeste en faveur des droits démocratiques, de la liberté d'expression en Catalogne et de la libre décision des peuples».

Et comme il faut informer, aller contre les «clichés épouvantables», Ricard, Montserrat, Marion, Joce, Albert vont participer dans toute la Bretagne à des «actes», comme on dit en catalan. Pour que cessent les rumeurs, et les informations approximatives qui nient la revendication démocratique catalane.


Vos commentaires :
Lheritier Jakez
Vendredi 15 novembre 2024
D'accord pour soutenir l'initiative sur d'autres villes de Bretagne
Il y a une association sur Nantes Catalans,
Sur St Nazer:j'en connais au moins un Catalan/Breton.

La carte de la Bretagne avec les autres peuples d'Europe devrait être sur tous nos documents,courriers,etc...


Jacques
Vendredi 15 novembre 2024
J'aimerai comprendre :

Ce Monsieur veut qu'on comprenne la Catalogne mais nous explique que «les Bretons ne pouvons pas ignorer que nous avons reçu une partie française et qu'une partie des Bretons se sentent confortable avec la nationalité (?) française???»

Donc, Madrid a respecté un minimum la Catalogne pour permettre la langue, la culture, l'enseignement de l'histoire et une démocratie locale Catalane... donc tous l'inverse de ce qui se passe en Bretagne... et ce Monsieur nous tient le discours que nous les Bretons parce que nous ne bénéficions pas de ces libertés nous sommes sommes un peu Français....!

Et ben dans ce cas, les Bretons disposent de la légitimité de tenir le même discours que lui :
«Madrid respect les Catalans, les Catalans ne respectent pas Madrid, Madrid a décidé que les Catalans resterons en Espagne car ils sont Espagnols... Alors nous les Bretons nous rappelons que le respect est la première chose dans une relation et qu'il est temps que les Catalans respectent leur identité Espagnole.... et si les Catalans continuent à mal se comporter, ce serait logique que Madrid ramène la Catalogne à un statut équivalent à celui de la Bretagne... pour que les Catalans en perdant leur démocratie, l'enseignement de leur histoire, la destruction de leur langue et Barcelone dans une autre région, retrouvent leur goût pour l'identité espagnole tout comme les Bretons vivent leur identité française...»

Flute, décidément nous les Bretons sommes tombés bien bas pour accepter un tel discours de ce Monsieur...
Ce Monsieur qui visiblement ne se lèvera pas de son siège pour aider la Bretagne le jour où la Catalogne aura obtenu ce qu'elle souhaite...!

Donc cliché pour cliché, nous avons les mêmes droits que ce Monsieur...


Lucien Le Mahre
Vendredi 15 novembre 2024
Il est dommage - et quelque part éclairant - que vous n'ayez pas cru utile de verser au débat mon interprétation de la question catalane (que je connais plutôt bien) et que j'avais pris le temps de développer, y compris dans ses rapports avec le cas breton et les perspectives de normalisation dans un cadre européen.

Lucien Le Mahre
Vendredi 15 novembre 2024
Il est dommage - et quelque part éclairant - que vous n'ayez pas cru utile de verser au débat mon interprétation de la question catalane (que je connais plutôt bien) et que j'avais pris le temps de développer, y compris dans ses rapports avec le cas breton et les perspectives de normalisation dans un cadre européen.

Alain Muzellec
Vendredi 15 novembre 2024
A l'inverse de l'indifférence évoquée dans cet article, je relaie ci dessous une position de la CGT Occitanie que je partage .C'est rare sur ce forum!
La CGT Occitanie fraîchement créée demande la libération des membres de l'ex-gouvernement Catalan

Réunie les 5 et 6 décembre à Carcassonne pour sa première conférence régionale, la CGT Occitanie fraîchement créée, issue de la fusion des comités régionaux Languedoc-Roussillon et Midi Pyrénées a voté jeudi une motion de soutien «aux travailleuses et travailleurs de Catalogne et leurs organisations syndicales représentatives».

230 Cgtistes, leur nouveau bureau et le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez condamnent la «répression policière» : «En envoyant la police réprimer l'organisation du référendum et en emprisonnant ses opposants politiques, le gouvernement Rajoy a délibérément fourni des arguments à ceux qui voulaient une déclaration unilatérale d'indépendance. Avec nos camarades des syndicats de Catalogne, nous exigeons l'arrêt immédiat des détentions et actions policières au sein des institutions catalanes. »

«Fidèle a ses principes fondateurs, la CGT exige le respect et la garantie des droits fondamentaux, dont le droit du peuple à choisir son avenir, partout dans le monde (...) Incarcérer des membres de l'ex-gouvernement catalan alors que des élections régionales sont convoquées revient à vider le débat démocratique de sens. On ne saurait régler une question politique par la voie judiciaire et invoquer les formes de l'Etat de droit pour mieux en ignorer l'esprit»... En fin de motion, le syndicat «appelle le gouvernement français à sortir de sa position bienveillante vis à vis des violences policières et violations des libertés. Le gouvernement français et l'Union Européenne doivent oeuvrer pour une sortie de crise qui soit respectueuse de l'expression de la diversité des opinions qui existent en Espagne et en Catalogne».

Pour la CGT ,«les premières victimes des conflits sont toujours les travailleurs-euses», affirmation développée dans le dernier paragraphe de la motion

«Le grand capital qui capte autoritairement les richesses que nous produisons reste toujours la principale cause des conflits. En Catalogne, en Espagne comme en France, les cures d'austérité, les attaques coordonnées contre les droits sociaux et du travail génèrent l'appauvrissement des travailleurs-euses par la captation des richesses. le capital, sur tous nos territoires, et ses soutiens zélés que sont les gouvernements actuels espagnols et français portent une lourde responsabilité dans ces situations» affirme encore la CGT Occitanie dans sa motion de soutien.


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