Chantal Cuisnier, porte parole du Collectif anti-nucléaire Ouest et de la Fédération anti-nucléaire Bretagne, membre du Collectif Mines Uranium France et administratrice de Roz Glas (association informant sur les mines d'uranium en Bretagne), s'est étonnée de la quasi absence des médias, boycottage ou choix de prioriser la 'reculade' de Nicolas Hulot sur le nucléaire avouée ces jours-ci ?
Pourtant, avec énormément de débrouille, de solidarité, et d'huile de coude, 400 participants dont près d'un quart venu du monde entier (de l'Australie en passant par le Brésil, le Mexique, les Etats-Unis, la Finlande, l'Angleterre, l'Espagne, la Russie, le Japon, le Niger et bien d'autres...) se sont réunis pour échanger et se concerter afin de construire un réseau mondial antinucléaire. Il est urgent de mettre fin aux délires de la monstrueuse et totalisante pieuvre nucléaire avant la catastrophe. C'est la seule alternative possible selon les mots imagés d'un des intervenants : pour lutter contre le rouleau compresseur du nucléaire et le mettre en échec, il nous faut non pas utiliser un plus gros rouleau compresseur mais plutôt jeter par-dessus un filet, meilleure façon de l'arrêter.
Un incident a éclaté dans la plénière de conclusion car aucune femme n'était prévue pour intervenir à la tribune finale, ce qu'a dénoncé une des participantes, invitée alors par l'animateur à prendre sa place. Elle est montée à la tribune où elle a été rejointe par une dizaine de femmes. Gageons qu'au prochain forum la parité sera observée, au vu du malaise qui s'en est suivi.
Car si nous voulons gagner la lutte anti-nucléaire, nous ne pouvons le faire qu'ensemble femmes et hommes, jeunes et vieux, quelle que soit notre couleur de peau et notre origine sociale, et dans la diversité de nos façons d'agir."
■Reste les Bretons sont imprégnés de culture celtique qui a depuis plus de 2500 ans à nos jours toujours accordé une place égale aux femmes dans la société (même au point pour certains d'évoquer une société matriarcale...), depuis que nous avons été civilisés (environ le début du 20ème siècle) le statut de la femme en Bretagne s'est progressivement calqué sur la situation française... les femmes bretonnes ont donc perdu... Or on voit peu de femmes dénoncer ce recul plus que millénaires pour défendre les valeurs sociétales bretonnes... Pire, la situation actuelle donne l'impression que les féministes sont les premiers à se satisfaire de la situation pour se trouver de la matière à leur prétendu combat... l'égalité millénaire bretonne entre hommes et femmes privant de fait ce militantisme de son carburant...
Pour en revenir au nucléaire...
Plus que dénoncer le «pieuvre» nucléaire, il conviendrait d'évoquer qu'en Bretagne il faut en moyenne 6 ans pour monter un projet d'éolienne alors qu'il ne faut que 6 mois dans la plus part des pays européens... et à la suite, le fait que les implantations d'éoliennes sont en Bretagne principalement le fait de multinationales alors que dans la plus part des pays européens beaucoup de projets sont montés par des privés (souvent des paysans et des industriels locaux).
Sur le thème principal, il y a quelques temps j'avais indiqué que le charbon était aussi la menace du XXIe siècle. Aujourd'hui la COP 23 voit une manifestation contre le charbon.
Je comprends les inquiètudes au sujet du nucléaire et du charbon, elles diffèrent et sont justifiées. Mais, ce qui m'inquiète le plus est que l'on fait croire que l'on va remplacer tout ça par des énergies «renouvelables» avec en plus un développement «durable» et de la croissance «verte». Ce n'est pas vrai ! Il n'y a pas de transistion ou alors elle est mal comprise.
Absence des médias ? Ils ne comprennent rien à l'énergie. J'en ai fait l'expérience récemment sur un site de la revue de presse ABP où je suis allée titiller un peu leurs certitudes, ma conclusion, sorti du discours véhiculé depuis des années il n'y a rien. Pas de réponses aux questions simples voire censure, quand argumentation de ma part, réaction condescendante sans aucun contre argument.
Autre point, vous ne pouvez pas demander à un média de parler d'un sujet qui dérange lorsque les acteurs du domaine achètent toute l'année des espaces publicitaires dans ces mêmes médias.