L’Union Européenne contre l’Europe des Peuples ?
Les graves événements qui se déroulent en Catalogne viennent de mettre en lumière la duplicité qui anime la plupart des dirigeants européens. En effet, d’un côté ils se lamentent qu’il y ait un désamour de l’Europe de la part des citoyens de notre continent, mais de l’autre ils font tout pour que le fossé se creuse entre l’institution et les habitants.
Ainsi, après que la France ait contourné le Non au traité constitutionnel, voici qu’on refuse aux Catalans le droit de s’exprimer sur leur avenir. « Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » fait pourtant bien partie de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme. Mais les dirigeants européens n’en ont cure, et on les voit tous voler au secours de l’unité espagnole pour défendre la survie des États-nations, ces institutions anachroniques qui verrouillent l’Europe et empêchent sa véritable éclosion politique.
Les indépendantistes catalans ont beau se prétendre farouchement européens, on leur ferme la porte par avance, comme on l’a fait pour les Écossais, pourtant rétifs au Brexit.
Ainsi les dirigeants de l’Union Européenne jettent bas les masques et apparaissent pour ce qu’ils sont, une assemblée de conservateurs frileux. Un aréopage de nantis qui sont les gardiens de la vieille Europe, celle qui n’évolue qu’en fonction des lois du marché, celle qui garantit aux vieux États-Nations tels la France ou l’Espagne encore quelques années de domination sur les peuples autrefois conquis par les armes : Catalans ou Basques ici et là, Bretons, Corses ou Alsaciens ailleurs.
Dans cette gaudriole idéologique, on voit donc des ultra jacobins comme Manuel Valls aller défendre l’unité d’un royaume, quand Jean-Luc Melenchon, pourtant tenant d’une république française une et indivisible, y perd son latin, défendant une Écosse libre par pur sentiment anti anglais, bafouillant son bréviaire sur la Catalogne et changeant d’avis en fonction des images charriées par les télévisions.
Quant aux media français justement, ils n’ont absolument pas l’ouverture d’esprit ni la culture pour comprendre ce qui se passe au sud des Pyrénées. Il faut dire que, vivant tous à Paris pour ceux qui ont un minimum d’audience, ils ne comprennent déjà pas ce qui fermente en Bretagne ou en Alsace.
On a donc le droit aux grands écarts permanents sur le sujet. Une région qui voudrait s’affranchir de son État de tutelle est tour à tour jugée égoïste, victime du populisme quand il s’agit de la Catalogne ou de la Vénétie, ou alors plainte parce qu’« on ne voit vraiment pas comment elle pourrait se débrouiller seule » lorsqu’il s’agit de la Corse. Rappelons simplement que dans la classe politique française à l’époque, pas plus que dans la confrérie médiatique, personne n’avait vu venir l’explosion de la Yougoslavie. Cela devrait amener à un peu de prudence, et à tenter d’approfondir ce que sont les désirs des peuples constitutifs de l’Europe, et surtout qui ils sont.
Et pour mémoire, rappelons à ceux qui ont le raccourci facile entre séparatistes et identitaires (un mot fourre-tout que les analystes peu curieux adorent), que la république catalane a été une première fois proclamée en 1934. Cette jeune république a été matée dans le sang par l’armée espagnole, deux ans avant le début de la guerre civile. Mais Franco, une fois au pouvoir, a demandé en 1940 aux Allemands d’arrêter l’ancien Président de cette république éphémère, Lluis Companys, qui s’était réfugié en Bretagne. Il fut ensuite fusillé le 15 octobre 1940 à son retour forcé à Barcelone. À méditer par tous les tenants des Etats-Nations.
L’Europe de demain sera forcément fédérale, c’est le seul moyen de lui donner une véritable légitimité populaire. Ce moment où elle incarnera enfin sa belle devise, quand elle sera enfin « unie dans la diversité ».
Caroline Ollivro, présidente de Breizh Europa
■Concernant la Catalogne, les banquiers et autres businessmen qui se présentent toujours comme «modérés» font et feront toujours de très mauvais indépendantistes...rappelons quand même que le PDECAT de Centre-Droit était arrivé derrière ERC (gauche républicaine de Catalogne, parti indépendantiste depuis toujours) aux dernières élections. C'est ERC qui bien gentiment, dans un unique but de servir la cause politique de l'indépendance a laissé la place aux affairistes. Peut-être que ce tournant de l'Histoire qui n'a pas été pris ces 10 derniers jours a pour origine ce paradoxe...c'est ERC qui devrait s'exprimer à la place de Puigdemont (tout en précisant bien que ce Puigdemont est certainement l'un des rares honnêtes indépendantistes de son propre Parti). Le Parti de Puigdemont joue double-jeu et a trahi les électeurs catalans...
Mais en Catalogne la trahison _si trahison il y a_ il y aura eu au préalable un grand projet qui est impulsé, mis sur les rails et qui je pense ne s'évanouira pas comme cela...au contraire peut-être! Les traces seront à mon avis persistantes dans l'Histoire de la Catalogne, de l'Espagne et de toute l'Europe! Voire plus loin...
Et il y en est d'autres, dans d'autres pays où l'on trahi avant! Pour être sûr de n'être responsable de rien, seulement de ce que RIEN ne germe! Et si par hasard un mouvement incongru et incontrôlé se déclenchait et que «le maître» élève la voix, ils lui répondent:« Mais »seigneur« nous avons toujours œuvré avec vos troupes!». et le «geôlier» leur répond : «C'est aimable...et intelligent à vous d'avoir respecté ma constitution,mes lois, ma vision de la démocratie et de vous y être conformés. Retirez donc quelques petits avantages!...
Mais surtout ne jouez pas au berger qui guide, mais laissez un _ou plusieurs_ beau mouton porter « la sonnaille! »
Bien des Bretons...à Paris passant épisodiquement par la Bretagne fredonnent :» Petites campanules qui tintez «aux culs» des mules...".
Ça sonne dur quand ils marchent, en arrière, et aussi En Avant!
La suspension de l'autonomie de la Catalogne intervient dans le moment très particulier de la fin de l'ETA. Cette suspension - qui n'est d'ailleurs n'est pas définie par la Constitution espagnole- va bien sûr rejaillir sur le Pays Basque...l'autonomie ne reposant que sur le bon vouloir de Madrid et du PP qui est libre d'interpréter à sa guise l'article 155 de la Constitution espagnole à travers le Tribunal Constitutionnel et le Sénat, deux organes où il est et restera majoritaire et qui n'est pas directement élu par le Peuple.
Si les nations (réelles) et les Etats nations se soumettent au libéralisme économique et à l'uniformisation sociétale sans la moindre démocratie, quel est l'intérêt objectif des peuples ? Aucun !
Cette mascarade cache en réalité une lutte de pouvoir entre une oligarchie établie (Etat-nation) et une oligarchie en devenir (nation réelle) pour servir des intérêts privés mondialistes fondamentalement contraires aux intérêts des peuples.
« la république catalane a été une première fois proclamée en 1934. Cette jeune république a été matée dans le sang par l'armée espagnole, deux ans avant le début de la guerre civile. »
Et en 36-37 ces 2 adversaires (fascistes et républicains) se sont entendus pour massacrer les partisans d'une Catalogne véritablement démocratique (Hommage à la Catalogne de G. Orwell). L'indépendantisme catalan actuel est soutenu par des organisations privées qui agissent au nom du peuple catalan mais sans le peuple. C'est sans doute une des raisons pour laquelle la majorité des Catalans se sont montrés prudents lors du dernier référendum.
Pour le respect du droit des peuples:
Toutes les organisations bretonnes devraient s'exprimer sans tarder,avec courage!
C'est bien d'une autre organisation de l'Europe que nous souhaitons
Les déclarations des «dirigeants» dont Mr Macron,soutenant anormalement ,le royaume d'Espagne contre la volonté d'un peuple de s'émanciper ,tout en disant vouloir rester dans l'organisation Européenne,me rappelle les positions des partis français concernant la lutte pour une Algérie indépendante1954/1962)
Rappel,quelques pays ont soutenu le principe d'indépendance de l'Algérie,puis ensuite les organisations françaises ont évoluées pour arriver à 1962.
J'espère que d'autres pays vont soutenir très vite la Catalogne.
J'espère que des partis bretons,Corses,basques,Flamands,Ecossais,Gallois,Alsaciens etc vont reconnaître cette décision,que l'on soit Indépendantiste,autonomiste,fédéraliste,démocrates,et surtout respectueux du droit de vote du peuple Catalan.
Ils doivent faire connaître et envoyer leurs soutiens rapidement à barcelone,àBruxelles,et à l'ONU
Nous voulons une autre organisation de l'Europe avec un autre fonctionnement ;
Si l'Europe ne reconnait pas la Catalogne aujourd'hui,que la Catalogne se déclare pays neutre ,comme la Suisse.....!
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