Affaire Catalogne-Espagne ou premier pas d'une Europe des Peuples…

Communiqué de presse publié le 19/10/17 13:31 dans Europe par Angèle Jacq pour Angèle Jacq

Les sièges sociaux s'en vont de Catalogne, affirme – s'il en était besoin - cette Europe essentiellement économique qu'est venu renforcer l'€uro. Mais elle n'est pas seulement économique. Rappelons que le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes existe. Et comment le leur demander, si ce n'est par une consultation référendaire ? Un vote de ce peuple, leur demandant s'ils veulent se séparer – ou non - d'avec un État dont ils font partie jusqu'à présent.

Sans entrer dans le détail des dizaines d'années de démarches qui ont amené l'élaboration dans le cadre de l'ONU du Pacte sur les droits civils et politiques du 16 décembre 1966 – signé par la France en 1980. Voici l'article premier de ce Pacte sur les droits civiques :

“Tous les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel.”

Ce qui a fait que la liberté du Kosovo s'est déterminée en s'appuyant sur ce pacte mettant fin à des combats fratricides.

En avril 2018 les îles Féroé se prononceront par référendum sur leur indépendance - ou non – avec le Danemark.

Le 27 septembre dernier les Kurdes d'Irak ont décidé d'indépendance par rapport à L'Irak. Car divisés après 14-18 en quatre entités géographiques dans - l'Iran, l'Irak, la Turquie et le Kurdistan – par décision des puissances occidentales victorieuses, ils désirent que leurs terres rejoignent ce Kurdistan…

Les Catalans, ceux du moins qui ont pu s'exprimer dans un sens ou dans l'autre – mais dans la violence et l'interdit de ce référendum, ont dit leur volonté de se prendre en charge…

Que sera la décision finale de l'Irlande du Nord d'après Brexit qui ne veut pas quitter l'Europe, pas plus que l'Écosse.

L'Europe des Nations a échoué car ce n'est pour les peuples européens qu'une Europe économique dominée par les grandes puissances financières, et où l'individu n'a pas sa juste place – On se rappelle le fameux “plombier polonais” : ce n'est pas en remontant les peuples les uns contre les autres que l'on bâtit un avenir commun solide. Pour l'heure, cette Europe est à rebâtir mais en reprenant ce que ses créateurs avaient désiré y mettre : gardons-nous qu'elle se fasse sans notre assentiment.

Car Elle ne peut être qu'une Europe des peuples avec le vouloir et le bon entendement de ces peuples sur des règles communes.

Mais que de route encore à parcourir pour la Bretagne qui demande une décentralisation, avec droit d'une gestion administrative de son territoire par elle-même ? Qu'attend le pouvoir ultra-centralisé français ? Que le peuple breton se révolte contre cet arbitraire ?