La réponse de Paul Chérel est exactement de celles qui doivent animer le mouvement attendu de reprise en mains
«bretonniste» (= en faveur de la Bretagne) et non simplement
«breton» (lors de sa session de rentrée il y a quelques jours, le FN
«breton» du Conseil Régional s'abstenait déjà dans l'affaire du tilde, la trouvant sans doute subversive !) car elle montre clairement l'intérêt économique d'une émancipation hors du statut politique actuel, lequel nous subtilise aimablement 80% de la gestion de nos affaires.
En effet, seule une implication véritable à la construction de son avenir par une Bretagne restaurée dans son périmètre millénaire et dotée d'un Parlement véritable, peut permettre à notre morceau de «France périphérique» de se recentrer, en traitant au niveau démocratique cohérent les préoccupations de fond de nos concitoyens : le développement, l'activité, l'emploi, la couverture sociale, l'écologie, l'éducation.
Ce serait une «responsabilisation» novatrice pour nous, mais parfaitement normale en 2017, car la plupart des Régions européennes et nord-américaines comparables en jouissent déjà et du coup, le citoyen se rapatrie et ne pense plus à chercher son seul salut auprès du Grand Manitou de l'un ou de l'autre des partis centralisés «nationaux».
Or actuellement, il faut bien se rendre compte qu'en fait de «politique maritime», qui a rarement été le point fort d'une France intérieure, mais qui de tous temps a fait la richesse de la péninsule bretonne, nous regardons actuellement en spectateurs les navires marchands passer au large de nos côtes, à peu près comme les vaches regardent passer le train.