Catalogne, Kurdistan : il est urgent de redéfinir les contours de la démocratie

Communiqué de presse publié le 2/10/17 14:56 dans Politique par Caroline Ollivro pour Caroline Ollivro
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Les images venues de Catalogne ce dimanche 1er octobre sont symptomatiques à la fois de l’incompétence et de la culture de brutalité du gouvernement central espagnol. Il est clair que pour l’avenir de la Catalogne il y aura un avant et un après 1er octobre. Et il est à souhaiter que le peuple catalan puisse décider de son avenir le plus rapidement possible maintenant, tant les résultats des votes qui ont pu s’effectuer sont éloquents en faveur du oui.

Ces images posent également la question, pour toute la planète, et a fortiori pour l’Europe en construction, des champs d’application de la démocratie.

En effet, si les calendriers électoraux continuent de relever des États centraux et d’eux seuls, il apparaît clairement que nous ne sommes pas régis par de véritables instances démocratiques.

La déclaration Universelle des Droits de L’homme de 1948 évoque pourtant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, mais là aussi si la définition d’un peuple relève uniquement d’un pouvoir central, comme c’est le cas en France par exemple, comment pourra à l’avenir s’exprimer la démocratie ?

Rappelons que la définition de la nation française, autour d’un pacte dit républicain, n’a jamais été validée par un quelconque référendum au sein de l’Hexagone. Et pourtant l’idée qu’il puisse exister un peuple breton, ou un peuple corse, avec des aspirations différentes de celles du pouvoir central, est considérée comme une hérésie dans l’autoproclamée des Droits de l’Homme ainsi que par tous les relais médiatiques dont elle dispose.

Le chemin est donc long avant qu’une Europe qui serait enfin fidèle à sa devise « unie dans la diversité », puisse se construire. C’est pourquoi les exemples catalans et écossais sont porteurs d’espoir pour les Bretons, les Corses, les Alsaciens et bien d’autres composantes des peuples de l’Hexagone et d’Europe mais aussi, rappelons-le, pour nos amis Kurdes. C’est pourquoi également la France a rapidement choisi son camp, celui de Mariano Rajoy en péninsule ibérique, celui du pouvoir chiite en place à Bagdad au Moyen-Orient. Espérons que l’Union Européenne saura cette fois être à la hauteur des enjeux, ici et là-bas.

Caroline Ollivro, présidente de Breizh Europa


Vos commentaires :
Boned ruz
Samedi 23 novembre 2024
Trés bien ... Mais que fait-on concrètement... Doit t-on attendre encore ou prendre en main notre avenir?
Quand, où et comment va-t'on se rassembler pour définir cela, à quelle occasion? Ou, quelle occasion doit on créer.....?
C'est ce que les bonnets rouges ont fait, en parti tout au moins, avec les attaques systématiques de syndicats, de groupes politiques, de la presse etc... Quand va-t'on se sortir de cette boue?
La méthode des états généraux était la bonne: faire nous-même..."Réinventer la démocratie m'avait répondu Mr Molac en conférence de presse à Nantes en sept 2017... Qu'a-t'il fait de cela ? Rien! puisqu'il raisonne encore et toujours avec l'idéologie centralisatrice du pouvoir en place...Il perd son temps et nous avec.
Alors qui va lancer cela? Les groupes politiques Breizh Europa, MPB, UDB, SDB, SB pour le moins ne s'entendent pas! Beaucoup trop d'idéologie; j'ai fait parvenir à chacun de ces groupes les références de Mme Simone Weil, philosophe qui écrivait en 1940 sur la suppression des partis politiques, ce qui est tout-à fait légitime et d'actualité aujourd'hui... La suppression des partis politiques en Bretagne tant ils sont animés et pétris d'idéologie... Cette lettre vous est parvenue avant les présidentielles pour vous demander justement de faire mentir les propos de Mme WEIL et de vous rassembler face au FN..... RIEN..... RIEN ......RIEN.... AUCUNE REACTION !!!!!!! alors ?????

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