Parc Marin d'Iroise. Dix ans pour quel résultat !!!

Communiqué de presse publié le 28/09/17 11:04 dans Mer par Bernard Le Bihan pour Bernard Le Bihan

Le Parc Naturel Marin d'Iroise vient de fêter ses dix ans d'existence. C'est le 28 Septembre 2007 que François Fillon, Premier Ministre, signe le Décret de création du Parc Naturel Marin d'Iroise contre la volonté des Îliens et gens de mer du littoral finistérien. Un projet monté de toutes pièces par des universitaires et scientifiques qui voyaient là, le futur paradis de la finance bleue en mer d'Iroise, face à eux des autochtones, que le mot parc rebute, et qui veulent rester maîtres chez eux ! Réunions, manifestations, tracts, arrestations, rien n'arrête cette volonté d'aboutir à la suppression de ce projet, le gouvernement passe en force !

A ce moment-là, c'est le mot résistance qui revint dans la pensée des opposants au parc, les paroles du Général De Gaulle sont méditées : «  Nous avons perdu une bataille mais nous n'avons pas perdu la guerre ». L'Association de Défense et de Valorisation des Îles et du Littoral de la Mer d'Iroise (ADVILI) qui s'est opposée à la création de ce parc souhaite rentrer dans le conseil de gestion. Fin 2008, un groupe d'opposants Nord-Finistériens au parc déclare une nouvelle association : l'Observatoire du Littoral des Îles et de la Mer d'Iroise (OLIMI29) en charge également d'assurer une veille littorale environnementale, mais aussi de défendre les libertés et traditions maritimes.

La première sollicitation de l'OLIMI29 est de rendre transparentes les décisions prises à huis clos par les 49 membres (souvent beaucoup moins ! ) du conseil de gestion de ce parc. Un rapport édité annuellement relate partiellement les activités et les dépenses de cet organisme mise en place selon un mode de gouvernance par l’Etat et les collectivités territoriales.. Depuis sa création ce sont plus de 20 M€ d'euros qui ont été dépensés pour le fonctionnement. Pour qui ? Pour quoi ? Dix après, nous attendons toujours les résultats !

Tandis que les responsables du PNMI s'alarment de l'indifférence grandissante de la population du littoral face à cette structure, le déploiement de nouveaux parcs est terminé en France…

Ce combat non violent que mène l'OLIMI 29 depuis des années pour une vraie protection de l'environnement marin en mer d'Iroise est censuré par les lobbyistes pro-parc marin. Pour les dix ans du parc, la parole a-t-elle été donnée aux finistériens pour donner leur avis sur cette création?

Cette forme de gouvernance du littoral et de la mer est un échec au niveau humain et environnemental, il est temps de l'admettre et d’en tirer les conséquences !

Bernard Le Bihan

Président de l'OLIMI29


Vos commentaires :
Paul Chérel
Vendredi 22 novembre 2024
Voilà une belle illustration des «MACHINS» imaginés dans le cadre de la boulimie administrative de l'Etat que Charles De Gaulle dénonçait sous la qualification de «Comités Théodule». Dans le cas présent, il appartenait à «La Région» et à la «La Région seule» d'entreprendre, si nécessaire, une action de sauvegarde ou d'aménagement selon besoins et accords de la population concernée. Au même moment, le président Macron, ne trouve que quelques milliers de postes de fonctionnaires à ne pas renouveler lors des départs en retraite. Et s'il commençait par l'examen de l'utilité et du coût de fonctionnement de tous ces innombrables «MACHINS» ? Paul Chérel

Philippe Lamour
Vendredi 22 novembre 2024
C'est vrai que l'on dépense de l'argent, et en quantité, pour à peu près n'importe quoi. Un exemple emblématique qui n'est pas assez sous les feux de l'actualité locale mais bien couvert par la presse bobo : l'occupation de l'île de Kemenez moyennant un loyer mensuel de 600 Euros payé au conservatoire du littoral pour produire des patates qui sont parfois dévorées à 90 % par les lapins avant récolte et aussi pour accueillir «les gens» bien urbains en quête de partage de vie avec ceux qui payent le loyer ... Ces patates sont vendues à prix d'or pour une empreinte carbone exorbitante. J'ai beaucoup de respect pour le couple qui quitte l'île après dix ans de présence : ils ont travaillé mais il faut que leurs enfants aillent à l'école. Beaucoup moins pour les instances qui gèrent tout cela car elles ne peuvent pas ignorer le coût déraisonnable de ce genre d'opération soit disant écologique. On pourrait aussi aborder les salaires pharaoniques des responsables de la gestion du canal de Nantes à Brest en Finistère ...

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