Radioactivité : la Bretagne pas épargnée

Communiqué de presse publié le 19/09/17 12:43 dans Environnement par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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Une journée de formation, ici menée par le président de Roz Glas, et Chantal Cusnier

Roz Glas et Eau et Rivières de Bretagne s'étaient associées pour une journée de formation sur la radioactivité et l'eau en Bretagne. Voici le compte rendu du porte-parole de EERB, Arnaud Clugery :

«Vendredi à Kernascleden avait lieu une journée régionale de formation des adhérents et associations membres d'Eau et Rivières. Cette journée a rassemblé une quinzaine de personnes qui ont pu bénéficier d'une apport de connaissances théoriques mais aussi d'une approche de terrain grâce aux intervenants de l'association Roz Glas.

C'est d'abord par une approche politico-historique sur le nucléaire en France et dans le monde que la journée a débuté, l'occasion de rappeler que cette question a été le théâtre de nombreux combats en Bretagne, combats auxquels les militants d'Eau et rivières ont grandement contribué. Plogoff bien sûr mais surtout toutes les mobilisations contre l'exploitation des mines d'uranium en Bretagne par la Cogema.

Les notions de base autour de la radioactivité, unités en radioprotection, notion de période radioactive, normes et réglementation ont ont ensuite fait l'objet d'un rappel. Le chapitre sur les effets de la radioactivité sur la santé en relation avec les doses reçues a été particulièrement commenté, grâce à la présence Dr Jean François Deleume, représentant d'Eau et Rivières au Plan Régional Santé Environnement, qui a plaidé pour que la question du radon soit mieux prise en compte dans nos actions.

L'après-midi était consacré, à la détection de la radioactivité (ce qu'on mesure, le matériel, les conditions, la pratique) avec un cas concret autour de l'ancienne mine d'uranium de Callerden. L'association Roz Glas, qui vient d'acquérir un appareil de mesure de type DG5 grâce à une collecte citoyenne participative, a piloté le groupe sur cet ancien site d'exploitation complètement banalisé. Les participants ont ainsi pu constater par eux même que dans le chemin de randonnée qui passe à proximité et qui était emprunté à l'époque par les camions le taux de radioactivité était multiplié par dix pour atteindre plus de 3000 c/s, ce qui nécessiterait a minima une information du public et en tous les cas des mesures de décontamination comme sur les autres sites exploités à l'époque par la COGEMA. 

Pour terminer, les sources d'information et les associations ressources ont été présentées aux participants souhaitant en savoir plus puis la journée s'est terminée par une discussion sur les actions et le rôle futur que pouvait tenir Eau et rivières. Nombreux militants de l'association assurent une forme d'expertise citoyenne au sein de nombreuses missions de représentation (CLIS de Brennilis, Sage, CLIS de l'île Longue, CLIS mines d'uranium 56,...), les participants ont donc souhaité poursuivre la mise en réseau des forces vives attachées aux questions de radioactivité dans les eaux.

Affaire à suivre, donc. »


Vos commentaires :
Paul Chérel
Jeudi 26 décembre 2024
Il me semble qu'une petite explication sur la signification de c/s n'aurait pas été superflue. Fanny pourrait utilement consulter wikipedia. 3000c/s dans un chemin de randonnée ? Paul Chérel

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