Fanny Chauffin : Les écoles Diwan restent fragiles

Reportage publié le 10/09/17 0:30 dans Langues de Bretagne par Philippe Argouarch pour ABP
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Fanny Chauffin
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Professeur à l'école Diwan de Carhaix et auteure d'une thèse sur Diwan (deux thèses sur cette école associative en quarante ans quand on sait qu'au Pays basque, par exemple, les thèses sont nombreuses et les chercheurs étudient les néo-locuteurs, mènent de nombreuses enquêtes sur les pratiques familiales, en classes immersives et bilingues à parité horaire et peuvent ainsi se projeter dans l'avenir !), Fanny Chauffin était intervenante samedi à la journée "Bzh en marche" organisée par Breizh Impacte à Vannes pour parler lors de la première table ronde, de Diwan et de la situation de la langue bretonne et gallo avec Jean-Claude Le Ruyet, Fabien Lécuyer et Gaëtan Duval.

Le retour des emplois aidés, confirmé par le Préfet ce vendredi, n'est pas suffisant pour que l'enseignement immersif associatif soit pérenne. Il faut aller plus loin, créer un véritable statut pour le personnel non enseignant, pris en charge financièrement par les Départements, le Conseil régional, et qui permette de pérenniser des emplois et d'arrêter cette politique qui fragilise autant Diwan, que les salariés et les enfants.

L''immersion précoce reste la méthode la plus efficace pour apprendre une langue, mais il faut encourager la pratique de la langue par l'ensemble de la société dans les domaines extra-scolaires avec des vacances et des loisirs en breton, des rencontres intergénérationnelles, des événements festifs...

Les enseignants doivent être aidés, accompagnés, bénéficier d'animateurs sportifs, et culturels bretonnants, d'une formation, de rencontres sur leur temps de travail avec les autres enseignants.

Le rêve des pionniers de Diwan en 1977 était de bretonniser la société. Force est de constater que l'objectif n'est pas atteint, même si c'est déjà un miracle d'avoir aujourd'hui 17 000 enfants scolarisés dans les filières bilingues. Il faut offrir un enseignement en breton à plus grande échelle, et permettre aux écoles immersives de donner un avenir à une culture et à une langue pour vivre au quotidien en breton en Bretagne, tout simplement, et pour le plus grand nombre d'enfants et d'adultes possible.


Vos commentaires :
Lundi 29 avril 2024
@ Ar Vran

L'idée des casques au Conseil Régional (pour commencer) est une bonne idée car il est crucial que nos représentants se réinvestissent comme Bretons au lieu de se considérer simplement comme des Français exerçant «en Ile et Vilaine ou pire : à l'Ouest».

Ceci n'empêchant nullement d'autres développements de toute nature et à ce sujet, je ne verrais pas d'un mauvais oeil ABP (ou tout autre organe de presse bretonne) se doter d'une «boîte à idées» enregistrant les propositions de ses lecteurs jugées intéressantes pour renforcer et faire évoluer notre cause.

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