Un élu finistérien dans le public faisait la remarque que «Diwan était capable de mobiliser», et c'est vrai que la réactivité des écoles était impressionnante. Mais il faut aussi dire que ce rassemblement a connu un beau succès grâce à un discours qui touche tous les salariés victimes de cette mesure, et le rassemblement de Quimper a été couvert nationalement aussi pour cette raison. Avec beaucoup de précisions, et d'emphase, le délégué de l'Intersyndicale du Finistère a percuté, et touché le public présent :
«Précaires ? Sans aucun doute. Mal payés ? Indiscutablement. Et pourtant trop coûteux pour ce gouvernement qui vient de licencier de façon brutale 166 000 salariés en contrats aidés. (...) Cela aggrave massivement la précarité dans notre pays. (...) Les femmes et les personnes les moins qualifiées en seront les premières victimes. C'est une mesure qui ôte le pain de la bouche à des personnes parfois en difficulté et met en difficulté les EPAD, les mairies, les écoles les associations... Certes, ils n'étaient pas la panacée et représentaient une forme de travail précaire, mais ce sont des emplois effectifs qui répondent à des besoins réels. Par quoi vont-ils être comblés ? »
Il s'adresse à la Ministre, en parlant chiffres :
«Un emploi pour un contrat aidé, c'est 7 500 euros par an pour les caisses publiques, alors que dans le cadre du CICE, un emploi coûte 340 000 euros, bien souvent au seul profit du cac 40 et qui n'a pour résultat que de nourrir les dividendes versés aux actionnaires. »
Et de conclure :
«Il nous faut exiger la déprécarisation de ces emplois qu'il faut sécuriser. Pour cela il faut engager une vraie lutte pour un emploi associatif de qualité avec des financements pérennes des associations, engager une réduction du temps de travail, avec les embauches nécessaires. Alors... aujourd'hui dans la rue, et demain... on continue».
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