1 500 personnes ont manifesté en Bretagne contre la réduction des emplois aidés

Dépêche publié le 2/09/17 23:34 dans Langues de Bretagne par La rédaction pour ABP
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La manif à Nantes

1 500 personnes ont manifesté dont 1 200 à Quimper et 300 à Nantes pour protester contre la réduction des emplois aidés

Les écoles Diwan assurent un enseignement bilingue breton-français dans une cinquantaine d'établissements de la région Bretagne et dans le département de la Loire-Atlantique. Des délégations ont été reçues par François de Rugy, président REM de l'Assemblée nationale, ainsi qu'à la préfecture de Loire-Atlantique.

Selon Stéphanie Stoll, la présidente de Diwan, 50 établissements Diwan emploient 207 personnes en tout, dont 141 contrats aidés. 51 de ces contrats ont été validés, mais il y aurait 45 refus et 39 contrats sont toujours en attente de renouvellement. En tout il y aurait 84 postes sur la sellette qui pourraient être supprimés définitivement.

La suppression de ces emplois aidés remet en cause toute la structure centralisée de l'Education nationale et l'absence d'une région administrative Bretagne dotée d'un budget suffisant et d'un pouvoir réglementaire adéquate permettant de prendre en charge la totalité du financement des écoles Diwan et de certaines associations culturelles qui pourraient devenir des agences régionales.


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Dimanche 28 avril 2024
Le financement des emplois du personnel non enseignant provient principalement des municipalités par le versement du «forfait municipal».

Les municipalités ont obligations de verser ce financement mais les textes restant volontairement imprécis nombre de municipalité en profitent pour ne pas réaliser ce versement, et les raisons sont faciles à trouver pour le faire sans passer pour un opposant à Diwan ou à la langue bretonne. (La même problématique concerne également l’hébergement des écoles dans les bâtiments publics).

En conséquence, Diwan a recours au «travail aidé» (un mot qui cache des emplois précaires financés pour truquer les chiffres du chômage).

Les emplois occupés et le travail réalisé par ces personnes est lui réel, mais la possibilité de proposer à ces personne un CDI est inexistant du fait de que Diwan n'obtient pas les financements.

Tous cela est un jeu de dupe où la morale est absente depuis bien longtemps.

Tout le monde est au courant, y compris l'ensemble du milieu breton, mais tout le monde se tait, en grande partie parce que ces mesures d'emplois aidés et ces manques au financement sont réalisés par les «amis politiques» (la gauche socialiste) que l'on ne veut pas froisser car étant la seule à avoir donner un minimum...

Cela permet donc de maintenir à la fois le silence tout en s'assurant la fidélité... mais également un contrôle sur le développement du réseau Diwan.

Le problème actuel est que l'état étant ruiné, le nouveau gouvernement (qui vient d'effacer les 2 grands partis politiques français, à droite et à gauche) recherche des solutions pour faire des économies réelles. Mettre fin à l’hypocrisie des emplois aidés est une mesure logique, de bon sens et morale.

Cet arrêt des emplois aidés brise le statut-quo qui permettait à Diwan de réaliser sa mission tout en la maintenant dans une paupérisation.

Ce n'est pas sans raison si les messages initiaux sont maladroits et si nombre d'associations bretonnes sensées défendre la culture et la langue bretonne se font discrètes depuis le début de cette crise majeure.

Les emplois aidés ayant disparus, il convient maintenant de trouver un nouvel accord.

Après 40 ans de vie et la démonstration d'un savoir faire véritable, il est maintenant temps d'arrêter les petits accords douteux et d'obtenir pour Diwan la capacité de réaliser sa mission de manière digne et respectable.

Mais c'est une chose que le mouvement breton ne sait pas faire pour l'instant : le mouvement breton étant quasi orphelin depuis l'effondrement du parti socialiste français.

Philippe Argouac'h évoque la nécessité d'obtenir un transfert des budgets de l'enseignement vers la région administrative afin de lui permettre de gérer l'enseignement en Bretagne et notamment les spécificités liées à la culture et l'identité bretonne.

Cette proposition de Philippe est à la fois logique et surtout banale car étant simplement la pratique normale dans l'ensemble de l'Union Européenne.
C'est donc la bonne voie à défendre...!

Il convient de mobiliser toutes les associations de Bretagne, tous les hommes et femmes politiques honnêtes intellectuellement, toutes les forces vives susceptibles d'apporter un soutien à la mise en place d'un véritable enseignement de Bretagne pour tous nos enfants (l'enjeu va bien au delà de Diwan surtout quand on voit les difficultés du système scolaire en France qui s'effondre progressivement sous son propre poids).

Mais le milieu associatif et politique breton en est-il capable, tant il a été formaté par les petits arrangements avec feu le parti socialiste français...

Il est temps que chacun de nous se réveille... car le sujet concerne l'avenir de nos enfants (Ceux de Diwan mais également tous les autres... tous nos enfants de Bretagne).

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