Penn da benn, petite audience, mais grande qualité de communication : en effet, l'intervenante est multilingue et est détentrice d'un répertoire multilingue et interceltique car elle collecte depuis quarante ans des mélodies du Pays de Galles, d'Irlande, de Bretagne et de bien d'autres pays.
Elle chante pour les festivals de marins avec les «dames de nage» (en duo avec sa commère Valérie, et c'est pas triste), avec ses deux filles, en solo, anime les «Me a gan», circle singers gallois et irlandais mis à la sauce bretonne, va voir les enfants des écoles Diwan de Quimper pour chanter à l'évêché, échange avec les universitaires de Brest lors de la préparation de ses cours...
Son emploi du temps est bien rempli (elle animait le cours de gallois du stage KEAV de Chateaulin), ce qui ne l'empêche pas d'animer comme ce soir, à Penn da benn une conférence chantée sur la gwerz, s'aidant des travaux de Nelly Blanchard et d'Eva Guillorel. Elle illustre ses propos de quatre chants en breton, gallois et anglais, chante quelques couplets d'une gwerz qu'elle a composée à propos d'un naufrage devant le port de Stornoway (Hébrides) en provenance de Kyle of Lochalsh dans la nuit du 31 décembre 1918 au 1er janvier 1919, sur le modèle d'une gwerz composée en Bretagne lors du naufrage de sept bateaux de pêche. La tradition nourrit la composition...
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