Le Bro Gozh entonné par les conseillers régionaux à la fin de la session de juin

Reportage publié le 1/07/17 15:53 dans Politique par Jean-Jacques Monnier pour Jean-Jacques Monnier
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Un petit événement symbolique a marqué la fin de session du Conseil régional de Bretagne (B4), le 22 juin dernier à Rennes. L’hymne breton a été entonné par une large partie de l’assemblée.

Un petit événement qui n’avait pas dû se produire depuis juin 2011, lors de l’accueil d’une délégation de l’Assemblée nationale galloise. La presse quotidienne régionale a rendu compte de ce petit événement.

L’ancien responsable du groupe UDB au Conseil régional, et chanteur bretonnant reconnu, avait pris place au premier rang de l’espace réservé au public. Lors de la fin de la séance, avant que les conseillers régionaux quittent leur siège, il a entonné, de sa voix puissante, l’hymne breton avec quelques personnes qui avaient pris place à ses côtés.

L’occasion était bonne : il s’agissait du remplacement à la présidence de Jean-Yves Le Drian par Loig Chesnais-Girard en raison du non-cumul de la présidence du Conseil régional et d’une fonction ministérielle.

Une grande majorité des conseillers régionaux se sont alors levés, ont sorti les paroles du “Bro Gozh ma zadoù” et ont à leur tour repris l’hymne breton. Une petite minorité de conseillers, essentiellement ceux du Front national, sont restés scotchés sur leur siège.

Pour la petite histoire, qui vaut bien la "grande" parfois, il s'agit d'une initiative du petit groupe des élus “Régionalistes”, composé de Paul Molac, Lena Louarn et Mona Bras. Dès qu’ils ont appris le départ de Le Drian de la présidence et la date de son remplacement, ils ont pris les contacts pour rendre possible cette petite opération symbolique et qu’elle représente une surprise.

Une commande de 300 exemplaires couleur du document bilingue du Comité Bro Gozh ma Zadoù, contacté à cet effet (au recto l'histoire du Bro Gozh et au verso, les paroles, voir site (voir le site) a permis de le distribuer aux élus régionaux, aux services des Assemblées et au public.

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Pour créer la surprise et éviter l'incident juridique, d'un commun accord avec lui, Herri Gourmelen dans le public où une place lui avait été réservée, attendait que Loïg Chesnais-Girard, nouveau président de la Région Bretagne, prononce les mots de fin de session "cette session est close, nos débats sont terminés", pour lancer aussitôt le Bro-Gozh, profitant du fait que tout en étant encore dans l'hémicycle ce qui donnait une dimension institutionnelle à la chose, les conseillers étaient cependant hors temps de session. Les Régionalistes/autonomistes et des élus proches lançaient le mouvement : tous debout et en chantant ...

Les élus FN en sont restés cois. Le petit film accessible sur le site de la Région Bretagne.bzh et sur Youtube ( (voir le site) montre une large majorité chantant l'hymne national de la Bretagne au Conseil Régional et de surcroit avec l'actuel Ministre aux affaires étrangères !

On a de petits pouvoirs mais au moins celui d’ouvrir la bouche… musicalement ! Et que la sensibilité qui prévaut au Conseil régional n’est pas forcément celle qui domine chez les souverainistes de tout poil qui représentaient la grande majorité des candidats à l’élection présidentielle.

Le triple "bevet Breizh" devenu traditionnel ailleurs n’a pas non plus été boudé.

On remarquera qu'en Loire Atlantique, le nouveau président de l'Assemblée nationale, François de Rugy, a publiquement réaffirmé son attachement à la réunification, la presse "régionale"notant "que cela ne plaisait pas à tout le monde).


Vos commentaires :
Mardi 7 mai 2024
Le Drian n'est qu'un triste sire , adepte du double jeu. Pour ceux qui en doutent je les invite à comparer sa déclaration du lundi 29 mars ...2004 après avoir remporté la présidence de Bzh 4 et sa récente interview parue dans le journal Le Monde .
En 2004 ne déclarait-il pas , faisant référence aux dossiers qu'il jugeait comme prioritaires, parmi ceux ci la lutte contre le déclin de la langue bretonne: «Il n'y a pas que la langue des Inuits à préserver. Notre objectif, c'est 20 000 élèves bilingues en 2020. Ou alors le breton mourra». A l'époque 9290 élèves étudiaient la langue bretonne toutes filières confondues. où en est-on aujourd'hui.
Au cours de son interview au «Monde» le zélé tout nouveau ministre des affaires étrangères apparait comme le plus fervent défenseur d'une France arrogante «qui doit retrouver sa grandeur», peu gènée d'ètre l'un des premiers pays à vendre des armes à l'Arabie saoudite (premier client de l'hexagone) et en mème temps au Quatar (second client).
Il serait peut ètre temps que de mettre fin à l'addiction cultivée par un certain nombre de fervents défenseurs de la cause bretonne pour cet imposture , ne trouvez vous pas ?
Sic transit gloria Britia.
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