Les législatives 2017 qui se sont déroulées ce jeudi ont changé la donne politique dans l'ensemble du Royaume-Uni mais aussi dans les pays celtiques.
- Irlande du nord : sur 18 sièges, 10 reviennent au DUP (unioniste), 7 au Sinn Fein (républicain irlandais), 1 à une indépendante. La progression du DUP et du Sinn Fein se fait au détriment du SDLP ( nationaliste irlandais modéré) et de l'UUP (unioniste). Le paysage politique est désormais scindé en deux blocs tant en nombre de voix que géographiquement.
- Pays de Galles : malgré une baisse globale de son pourcentage de voix (10,4% soit - 1,7%), le Plaid Cymru (nationaliste gallois) emporte 4 sièges soit un de plus que précédemment en gagnant le Ceredigion. Le Labour obtient 28 sièges (+3), les Conservateurs 8 (-3), les Libéraux démocrates perdent leur seul siège.
- Ecosse : le SNP (nationaliste écossais) reste le premier parti d'Ecosse en obtenant son second meilleur résultat depuis les années 1970 mais subit un recul sévère par rapport aux législatives de mai 2015 qui dans la dynamique du référendum lui avaient donné 56 sièges. Cette année, le SNP remporte 35 sièges soit une perte de 21 sièges dont ceux de deux personnalités historiques Angus Robertson et Alex Salmond ; les Conservateurs remportent 13 sièges (+12), le Labour 7 (+6), les Libéraux-démocrates 4 (+3). Ces résultats auront sans aucun doute un impact sur le second référendum sur l'indépendance qui devrait être remis à plus tard.
Globalement, l'échec des Conservateurs qui n'obtiennent pas la majorité absolue à Westminster va sans doute les amener à constituer un gouvernement minoritaire en s'appuyant sur les unionistes nord-irlandais du DUP .
■Quelle solution pour l'Irlande ?
Ma mère a vécu 35 ans à Dublin, et j'y ai connu le contexte difficile des années 70/80.
Nous marchons sur des oeufs, tant le rétablissement d'une frontière semble inenvisageable.
Faire un lien entre les deux est une grave erreur. A la rigueur je serais plus enclin à penser que logiquement quand tu veux une UE forte, tu es contre toute forme de nationalisme ou de «spécificités» qu'elles soient économiques, fiscales, culturelles.
Il s'agit tout juste d'un effritement. Pas plus qu'une majorité d'écossais n'est devenu soudainement indépendantiste depuis le Brexit.
L'anglophobie rampante du mouvement régionaliste est encore patante. Elle conduit a de curieuses analyses.
Le SNP est globalement un parti politique représentant l'indépendance légitime mais sur le segment unique de la Sociale-Démocratie qui s'est bien gauchisé depuis quelques temps.
Les conservateurs et les libéraux remontent fortement, mais ne sont pas étiquetés indépendantistes.
Donc en Ecosse, un vote de droite est un vote perdu pour les indépendantistes!
En Catalogne, les indépendantistes (plus ou moins officiellement affirmés avec la notion de régionaliste) couvrent l'ensemble du paysage politique... En fonction des évolutions de sensibilités et des besoins politiques des citoyens catalans, il y a toujours une offre indépendantiste.
Si chacun peut se désoler quand les électeurs ont moins voté pour son parti et plus pour celui d'une sensibilité différence, il peut néanmoins se satisfaire que l'idée d'indépendance reste présente.
Nous en Bretagne, nous avons rêvé d'un monde unipolaire qui ne serait qu'à gauche....
Depuis 50 ans, la droite bretonne n'a jamais pu s'affirmer tant elle se faisait agressée.
Aujourd'hui la gauche bretonne est désavouée au même titre que la gauche française pour laquelle elle a très ouvertement travaillé jusqu'à l'indécence depuis toutes ces années...
Résultat, le vote Breton est aussi effondré que le vote Français...
A quand les militants Bretons accepterons que l'on puisse offrir aux citoyens une offre complète bretonne comme dans un pays démocratique où l'adversaire sur la sensibilité peut rester un ami sur le plan national breton!