Si l'exposition ne reste que 15 jours (du 10 au 24 mai) aux Archives, c'est parce qu'ensuite elle pourra être empruntée par les établissements scolaires du département.
Ce n'est pas un hasard si cette exposition s'ouvre un 10 mai. En effet c'est le président Jacques Chirac qui avait décidé de faire du 10 mai la [[Journée commémorative du souvenir de l'esclavage et de son abolition]]. Cette Journée fut célébrée pour la première fois le 10 mai 2006.
Même s'il semble, par une recherche rapide, que la date ait fluctué au cours des années, ce 10 mai paraît établi pour commémorer l'abolition de l'esclavage.
- La date du 10 mai correspond à l'adoption par le Parlement, le 10 mai 2001, de la loi Taubira reconnaissant «la traite négrière transatlantique et l'esclavage». (voir le site) de la Journée commémorative de l'abolition de l'esclavage en France métropolitaine.
- Le 27 avril 1848, la France adopte le décret d’abolition de l’esclavage.
La France est le premier État et demeure le seul qui, à ce jour, a déclaré la traite négrière et l’esclavage «crime contre l’humanité». (voir le site) du comité de commémoration du 10 mai.
L'exposition comporte 17 panneaux (ph. 1), classés par couleurs, en 5 thèmes : Produire, Commercer, Traiter, Résister, Débattre.
Nous n'en avons photographié que 13 (ph. 24-36).
- Les 1 et 2 qui manquent ont pour thème Produire et pour titres :
Que produit-on dans les colonies ?
Comment vit-on sur l'habitation ?
- Les 9 et 10 qui manquent ont pour thème Traiter et pour titres :
Comment achemine-t-on les captifs dans les colonies ?
Comment l'État réglemente-t-il le commerce négrier ?
L'exposition présente peu de documents originaux en vitrine, une dizaine, dont (ph. 9-12), parmi tous ceux que les ADLA possèdent sur la traite, d'une part pour ne pas les exposer trop à la lumière, d'autre part parce que la numérisation les remplace largement.
Après la réception des invités (presse et enseignants) eurent lieu les discours de bienvenue par Philippe Charron, conservateur des Archives départementales et Catherine Touchefeu, vice-présidente du Conseil général chargée de la Culture, qui représentait la maire de Nantes prise à ce moment par la cérémonie officielle en ville au bord de la Loire, chacun put vaquer à la visite de l'exposition, demander des précisions au personnel des ADLA à leur disposition (parmi eux, en photos Youenn Cochenec, Samuel Boche, Morgan Le Leuch et Gilbert Couvreux).
Les Archives ont déployé un grand nombre de compétences et de moyens pour assurer une assistance de qualité aux établissements scolaires du département dont les professeurs et instituteurs auront à coeur de mettre cette histoire à leur programme d'enseignement.
Qu'ils n'hésitent pas à se renseigner auprès des ADLA : avec un courriel à archives.culturel@loire-atlantique.fr et/ou 02 51 72 93 20.
Sur place du personnel est à disposition pour expliquer aux enseignants comment exploiter dans leur établissement les documents mis en ligne.
Ainsi qu'aux classes qui peuvent se déplacer.
17 panneaux (ph. 1) montés sur enrouleurs autoportants qui tiennent dans une voiture particulière (les Archives ne livrent pas l'expo).
Modalités :
Emprunt gratuit
Assurance 1.285,20 euros à contracter (Attestation à présenter au moment de l'emprunt).
Le jour-même à 17 h, [[Catherine Coquery-Vidrovitch]] historienne spécialiste de l'Afrique, professeur émérite à l'Université Paris Diderot (Paris 7e) donnait une conférence pour évoquer l’histoire de l’esclavage en Afrique et la place singulière de ce continent, au carrefour des mondes, dans le cadre de la traite négrière atlantique. (Accès gratuit).
Le soir du 11 mai, à 18 heures a eu lieu la projection du film L'Or Noir (voir notre article) pour des détails.
Une cérémonie a eu lieu à Nantes, le jour même de l'ouverture de l'exposition, en bord de Loire : La cérémonie officielle se déroulera à 17 h 30 en présence de Johanna Rolland, maire de Nantes, et de l'invitée Gerty Dambury, écrivaine guadeloupéenne et militante engagée contre le racisme et les discriminations. Les Nantais pourront d'ailleurs la rencontrer lors d'un temps d'échange le 11 mai à 19 h 30 à l'espace Louis Delgrès.
(voir le site) de nantes.fr, 3 mai, pour les détails de tous ces événements dont certains malheureusement simultanés...
PDF ci-dessous.
Les Archives départementales présentent, du 10 au 24 mai, une nouvelle exposition sur le thème de l’esclavage, de la traite et du commerce atlantique au 18e siècle. Cette exposition itinérante à vocation pédagogique, destinée plus spécifiquement aux enseignants et leurs élèves est également accessible à tous les publics.
Livres de bord, rôles d’armement, rapports de capitaines, comptes de plantation, journaux de traite, liste d’esclaves et actes d’affranchissement, état des marchandises coloniales dans le port de Nantes… : les archives de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions conservées aux Archives départementales sont assurément parmi les plus riches et variées des collections nationales. Ces archives permettent d’interroger l’espace atlantique et sa place dans l’histoire du monde.
Les Archives départementales proposent une lecture renouvelée de ces archives et invitent le public à les découvrir comme autant d’empreintes, de sources de questionnement et de compréhension de l’histoire.
À travers une exposition itinérante à vocation pédagogique, une application multimédia innovante, une offre pédagogique adaptée aux nouveaux programmes scolaires, les Archives départementales proposent une lecture renouvelée de ces archives, pour certaines inédites, à destination de tous les publics.
Pour enrichir cette exposition, une application multimédia est proposée « L’expédition du Saint- Édouard, une enquête historique autour d’un navire négrier » ainsi que trois événements ouverts à tous les publics : conférence, projection, exposé d’initiation à la recherche historique.
- Jeudi 11 mai à 18 h, film documentaire
L’Or noir, projection du documentaire de Patrick Roturier par la Cinémathèque de Bretagne.
Accès gratuit.
Documentaire écrit par Alain Croix et Didier Guivarc’h, 2001, 54 mn. (voir notre article)
À partir du XVIe siècle, la traite négrière saigne l’Afrique : on estime à plus de 12 millions et demi le nombre de captifs déportés d’Afrique vers les Amériques. Le commerce d’esclaves fera la richesse de Nantes, principal port négrier français au XVIIIe siècle. À travers les mémoires de l’armateur nantais Joseph Mosneron, L’Or noir revient sur l’histoire de la traite négrière, sous les regards croisés d’historiens africains, antillais et français.
- Mardi 23 mai à 17 h 30 :
Les sources du commerce triangulaire aux Archives départementales.
Exposé d’initiation à la recherche historique par les Archives départementales .
À partir du XVIe siècle, la mise en place par les Européens d’une agriculture coloniale basée sur la plantation les entraîne à recourir à l’esclavage pour en assurer l’exploitation. Le système de la traite négrière et du commerce triangulaire se développe ensuite et atteint son paroxysme au XVIIIe siècle.
Quelles sont les sources conservées aux Archives départementales de Loire-Atlantique qui permettent de documenter ce sombre trafic ?
Salle de conférences des Archives départementales.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Ph. 8 : Youenn Cochenec est professeur dans un lycée de Nantes, chargé de projets aux ADLA, Samuel Boche est chargé de projets aux ADLA. Il a réalisé les transcriptions de documents en ligne. Il a participé à la définition des pistes pédagogiques.
Ph. 9 : Journal de traite du navire négrier la Reine des Anges parti de Nantes le 12 mars 1741.
Ph. 10 : Liste des marchandises. État de la cargaison embarquée à bord nécessaire au capitaine pour « traiter 200 nègres » enregistré au greffe de l'amirauté de Nantes [date supposée 1741].
Ph. 11 : Liste des marchandises sorties du port de Nantes pour la Guinée et les îles françaises d'Amérique au cours de l'année 1735. ADLA, fonds de la Chambre de commerce de Nantes.
Ph. 12 : Rôle de désarmement. Liste de l'équipage du navire pour la gestion des gens de mer par l'administration de l'Inscription maritime, avec les modifications apportées au cours du voyage. 1742.
Le site des ADLA : (voir le site)
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