27 avril 2017
Turquie: Un peuple qui en opprime un autre ne saurait être libre
Il y a un peu plus d'un siècle, à partir de 1914, le gouvernement «jeune-turc» organisait les génocides des minorités chrétiennes d'Anatolie : arménienne, araméenne (Assyriens, Chaldéens et Syriaques) et grecque (Grecs pontiques et Cappadociens).
Les massacres, les famines et déportations ont duré jusqu'en 1918 et même au delà, pour ce qui est des Grecs.
La république de Turquie persiste dans la négation de ces génocides et l'exaltation du passé impérial et impérialiste ottoman.
Elle l'a poursuivie dans l'expédition coloniale de Chypre en 1974.
Elle nie l'identité kurde et mène depuis 1984 une guerre coloniale contre les Kurdes, considérés comme «Turcs des montagnes».
De la laïcité autoritaire d'Atatürk au conservatisme islamique dit «modéré» d'Erdogan, l'histoire de la république de Turquie n'est pas un modèle de démocratie.
Par le référendum constitutionnel du 16 avril 2017, une étroite majorité de l'électorat turc, mobilisée par un discours d'unité «nationale», a approuvé la mise en place d'une dictature.
Le Parti de la Nation Occitane rappelle que le principal modèle dont s'est inspiré Atatürk est celui de la République Française, une et indivisible.
■La parade qu'ils présentent rituellement face à cette vérité d'évidence, c'est bien sûr la négation du peuple dominé ou opprimé. Ni vu ni connu je t'embrouille : ce sont de gros malins ...
Quand d'un coup les Kurdes deviennent des Turcs d'altitude, que les Bretons, Normands ou Vendéens se transmuent indistinctement en Français occidentaux tandis que les Occitans sont recensés comme des Français lambda ayant simplement élu domicile au sud de l'hexagone, difficile en effet de distinguer sur quoi porte l'oppression.
Là dessus on passe tranquillement le karcher sur toutes les scories linguistiques, historiques, culturelles et politiques qui pourraient encombrer le paysage et contrarier la Marche du Progrès.
Et le tour est joué !