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Éditorial publié le 7/03/17 16:54 dans Media et Internet par Philippe Argouarch pour ABP
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Philippe Argouarch (photo Sophie de Roumanie)

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Encore une année difficile

L'année 2016 a été pour la Bretagne un peu moins désastreuse que 2015 même s'il faut déplorer que les cours des produits agricoles ne soient pas vraiment remontés pour permettre à tous les agriculteurs de vivre de leur travail . Par ailleurs, le tourisme continue de baisser (baisse de 5% en 2015, baisse de 2,7% en 2016) selon les chiffres du Comité régional du tourisme.

Finalement, la promesse d'un parc éolien offshore en baie de St-Brieuc, un investissement de 2,5 milliards d'euros, créateur d'au moins 2 000 emplois, devient de plus en plus incertaine au vu de nouveaux délais, du rachat d'AREVA MARINE (Adven) par Siemens et du changement de plan sur la taille des éoliennes. L'enquête publique a toutefois donné un avis favorable en janvier dernier. La mise en service a été repoussée à 2020.

Si le problème des algues vertes sur nos plages semble se stabiliser et serait même en recul, d'autres menaces contre notre environnement sont apparues en 2016 : la loi littorale qui protège nos côtes du bétonnage serait menacée et tout ceci alors même que la côte est de plus en plus érodée par la montée du niveau de la mer avec le réchauffement climatique -- sans parler de conditions météorologiques de plus en plus extrêmes (voir les 14 tempêtes en 2014-2015). Notre sous-sol serait aussi menacé par les nouvelles mines trop peu respectueuses de l'environnement.

La nouvelle économie du numérique n'avance pas vraiment malgré les efforts de Charles Kergaravat et de Sébastien Le Corfec, d'AREVA et maintenant de CANON Bretagne, pour promouvoir et encadrer les start-up. Certes, des douzaines de start-up ont vu le jour, en particulier à Nantes, Rennes et Brest mais aucun fleuron de niveau international générateur de milliers d'emplois comme aux USA n’a encore vu le jour en Bretagne et il reste à prouver qu'une telle réussite resterait chez nous si l'écosystème qui doit accompagner leur développement n'existe pas vraiment.

La réunification administrative n'est dans aucun des programmes des candidats aux élections présidentielles. La désastreuse réforme régionale de 2016 n'est pas dans les débats. Pire, la candidate du Front National a affirmé qu'élue, elle supprimerait les régions administratives. Il resterait certes une Bretagne virtuelle, la Bretagne historique, sans aucune ambiguïté administrative, mais aussi sans aucun aspect institutionnel. Sans parler de la recentralisation extrême qui irait avec ce programme.

Les mesures vexatoires contre la langue bretonne continuent. Dernièrement, les préfets se sont assurés, par des décisions préfectorales, que les regroupements de communes, avec des noms pourtant bien bretons, aient toutes des noms bien français. La débretonnisation continue.

Quant au candidat régionaliste Christian Troadec, porteur des espoirs de nombreux militants bretons, de gauche comme de droite, il a dû abandonner car il ne pouvait avoir les 500 signatures nécessaires pour se présenter aux présidentielles. Le système a encore été plus verrouillé cette fois-ci avec la publication obligatoire des parrainages des élus qui peuvent alors subir le chantage aux subventions et aux postes par les partis qui alternent au pouvoir.

Alors quoi ?

Rien n'est perdu ? Si les noms Bretagne et Bretons sont toujours présents dans notre vocabulaire, rien n'est moins sûr sur la durée. Ces appellations-mêmes risquent de disparaître. Le nom Bretagne peut disparaître comme a disparu celui d'Etrusquie... L'État pousse d'ailleurs le mot Grand-Ouest partout où il peut. Il n'y a que les historiens qui savent que Toscane veut dire le pays des Etrusques. Il n'y a plus d'Etrusques depuis belle lurette, juste des Italiens. Peut-on imaginer qu'un jour il n'y aura plus de Bretons, juste des Français ou même autre chose ? Tout est possible.

Dans ce contexte de plus en plus noir, ABP doit continuer son travail d'information. C'est une question de respect envers nos ancêtres, et de respect envers nous-mêmes. Nous devons être têtus et ne jamais abandonner ce combat pour nos droits politiques et culturels. Un combat de justes. Nous sommes dans le camp des justes et du droit international !

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Le fondateur d'ABP

Philippe Argouarch


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Mardi 30 avril 2024

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