400 mineurs isolés dans le Finistère

Chronique publié le 4/03/17 22:15 dans Justice et injustices par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin

Vendredi dernier, à la MJC de Trégunc, la Ligue des Droits de l'Homme de Concarneau et Attac ont diffusé le film «La mécanique des flux» et invité de nombreux intervenants.

Premier volet : les mineurs isolés.

Avec Rozenn Le Berre, jeune travailleuse sociale, le ton est donné. Elle a quitté son travail, suite à la difficulté d'assumer une fonction très difficile : décider de qui est mineur et de qui ne l'est pas. Dans le premier cas, la protection de l'enfance joue à plein, le jeune aura donc un toit, une scolarisation, un apprentissage du français, et des perspectives. Si l'on décide (avec des critères discutables) qu'il est majeur, alors toutes les portes se ferment et c'est bien souvent la rue avec des problèmes de violence et de prostitution qui attendent ces jeunes qui devront attendre un bon moment avant de pouvoir bénéficier d'une aide. Alors, on les appelle dans le jargon du métier les «mijeurs», ni majeurs, ni mineurs...

Son livre paru récemment montre les paradoxes de la politique menée auprès des réfugiés aujourd'hui, les problèmes qui se posent au quotidien pour ces exilés qui voudraient, après un voyage mouvementé, trouver enfin un accueil dont Rozenn dit «qu'il n'a d'accueil que le nom»...

«De rêves et de papiers. 547 jours avec les mineurs isolés étrangers», Rozenn Le Berre, 2017, La Découverte, 16 euros.


Vos commentaires :
Peri Loussouarn
Vendredi 15 novembre 2024
«Elle a quitté son travail, suite à la difficulté d'assumer une fonction très difficile : décider de qui est mineur et de qui ne l'est pas.»
Faux : l'âge des jeunes est déterminé par les médecin via un examen osseux. Ce n'est pas le domaine des travailleurs sociaux que de le faire.

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