Penelope Fillon n'aime pas la langue galloise
Dans une interview accablante conduite par le Daily Telegraph en mai 2007 dans le contexte de l'affaire des emplois fictifs, Penelope Fillon, la femme galloise du candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle, déclare être une femme au foyer sans aucun rôle dans la carrière politique de son mari (la vidéo qui serait encore plus accablante au sujet de ses activités politiques et professionnelles non existantes n'est plus disponible mais le texte oui : (voir le site) ).
Elle déclare aussi ne pas aimer la langue galloise, tout spécialement les noms gallois des villes sur les panneaux de signalisation qu'elle trouve trop longs. Son patriotisme gallois, d'après elle, se limite au soutien de l'équipe galloise de rugby. Elle rigole quand on lui demande si elle parle le gallois "No, not at all and in fact road signs in Welsh irritate me because it takes so long to read them. But I am very proud of Wales when they play rugby".
■Deux dangers guettent le commentateur, à propos du cas Pénélope F. : le sexisme et la xénophobie (anglophobie, brittophobie en l'occurrence). Le «Journal de Pénélope», chronique déclinée par le Canard pendant ces dernières semaines, a incontestablement versé dans ces deux travers, au point d'en devenir odieux, à mes yeux. Mme Fillon y est présentée comme une «Bécassine», inculte et stupide ménagère. Les clichés les plus éculés sont utilisés pour clouer au pilori la «Lady» esclave de son «Lord»...
Sur les motifs de son silence et de son embarras face à la question relative à un travail d'assistante de son mari, il faut tenir compte du fait que cette pratique était bannie au Royaume-Uni, au moment de l'interview du Telegraph.
Quoi qu'il en soit, plusieurs dizaines de parlementaires français ont recours à cette disposition, et ne s'en vantent pas. Le Canard Enchaîné n'a jamais daigné voir que l'actuel président de l'Assemblée nationale utilise les services de son épouse. Cet emploi des proches comme assistant est légal et réglementé. Et ce n'est pas parce que Mme Bartolone se montre volontiers dans les couloirs du Palais Bourbon que son travail est effectif. Aucun critère de contrôle ne permet de le mesurer.
En matière de justice, les faits doivent primer sur les commentaires.
Marie H.
26/03/2017.