Manoir de Kernault, salles carrelées, écoles mobilisées pour tout un samedi : Taol Kurun développe des petits moments où chacun chante, répond à l'invité, invente une culture plurielle et enracinée.
Ils sont trente-cinq à s'écouter, chacun à son tour se levant et entonnant en breton, créole, gallo ou français des chants de naufrages, des petites chansons courtes, des danses endiablées...
Il ne fait pas bien chaud, mais p'tit Louis et Césaire n'ont pas leur pareil pour réchauffer l'ambiance, même sous leurs lourds manteaux.
Grâce au travail de Brigitte Kloareg, depuis des années, les «producteurs de culture» autour des collecteurs comme Michel Colleu, continuent leur route, de La Désirade aux côtes bretonnes.
Une culture qui renaît de ses cendres, même si l'assistance n'est pas toute jeune.
Il est urgent de mettre en oeuvre une politique de vulgarisation de ces savoirs du patrimoine immatériel : le chant, la danse, la convivialité, l'écoute. Merci à tous ceux qui font de la culture populaire une culture vivante, ouverte aux autres, et qui ouvre des portes à l'imaginaire, et à la création.
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