Pour la première fois de son histoire la République reconnaît une entité basque

Dépêche publié le 31/12/16 23:39 dans ABP par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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http://decouvrirlepaysbasque.com/pays-basque/
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Trois zones culturelles et linguistiques dans la Nouvelle Acquitaine. source arri : http://arrilemosin.free.fr/
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Le Pays Basque : 3 composantes sur deux États et trois régions. Source : http://decouvrirlepaysbasque.com/pays-basque/

Malgré son déni perpétuel des composantes qui constituent la soi-disant nation française, la République reconnaît régulièrement des groupes allogènes. Bien sûr, il y a eu l'Algérie en 1962, reconnue après une guerre de 7 ans, plus récemment, la Corse, qui a obtenu un statut particulier avec une assemblée territoriale créée en 1982. Demain, le 1er janvier 2017, c'est le Pays Basque français qui va être unifié au sein d'une [[communauté d'agglomération]] intitulée «Pays Basque». Une reconnaissance ethnique qui est en fait une première dans l'hexagone. François Mitterrand avait promis un département basque lors de sa campagne présidentielle de 1981 mais n'avait jamais implémenté. Au fond, l'ancien partisan de l'Algérie française n'a jamais changé sur le fond. Sa conception jacobine du monde. Se faire élire est une chose, remettre en cause les idées reçues en est une autre.

La communauté d'agglomération Pays Basque, Euskal Herriko Hirigune Elkargokoa (EHHE) en basque, est constituée de 295.972 habitants et de 158 communes et comprend près de la moitié du département des Pyrénées Atlantiques. Elle constitue la première institution territoriale recouvrant l'ensemble du Pays basque français, à l'exception des 2 communes «Souletines de Gestas» et d'«Esquiule», mais intègre la commune béarnaise de Lichos.

Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne, sera le très probable président de ce Pays Basque français (élection le 23 janvier). Cette nouvelle donne a été possible grâce à la [[loi NOTRE]] (Nouvelle organisation territoriale de la République) et au désir des habitants de fusionner les 10 [[EPCI]] existants.

La nouvelle Communauté d’Agglomération Pays basque a pour missions essentielles le développement économique, l’aménagement de l’espace communautaire, l’équilibre social et l’habitat, la politique de la ville, l’environnement, l’accueil des gens du voyage, la culture et les langues, ainsi que les services à la population.


Vos commentaires :
Luigi Barsagli
Vendredi 22 novembre 2024
Ce n'est pas la République qui reconnait quoique ce soit, mais c'est surtout des collectivités basques qui se sont regroupées en profitant du cadre de la loi NOTRE.

Pendant ce temps là, la Bretagne reste amputée, une commune du 44 a rejoint le Maine-et-Loire...aucune commune du 44 n'a décidé de fusionner avec une voisine de la Région Bretagne (par exemple St Nicolas de Redon avec Redon)...des intercommunalités restent à cheval sur plusieurs départements et régions (Cap Atlantique, Pays de Redon), une a même carrément décidé de complexifier sa situation administrative (Pays d'Ancenis dorénavant à cheval sur 2 départements)...des communes fusionnent entre elles au coeur de la Bretagne pour créer des monstres géographiques sans identité ni histoire (noms complétement artificiels).

Nous avons les élus les plus archaiques et masochistes de France.


Lamara ait chebib
Vendredi 22 novembre 2024
APPEL. UNITÉ D 'ACTION DES PEUPLES AUTOCTOCTHONES
La civilisation actuelle, au nom des «valeurs», des droits de l'homme ou de l'égalité pour tous, détruit ou éradique les cultures autochtones. Leur mort a été programmée le plus souvent au 20° siècle, quand les gouvernants, sous couvert d'efficacité, ont compris qu'il fallait ne parler que d'une seule voix et un seul accent...c'était le règne du jacobinisme... Alors, on a parlé français, anglais, espagnol, russe, han..arabe ... langue que l'on impose sur un territoire étatique et non national. Dans les états sortis du colonialisme, l'ethnie qui a pris le pouvoir a imposé sa langue aux autres et, quand c'était trop compliqué, on a gardé la langue du colonisateur. La nécessité d'efficacité s'est accrue avec l'évolution de l'économie et l'avènement du capitalisme financier apatride qui ne recherche que le profit maximal à court terme. Les gouvernements sont soumis à son diktat ou acceptent ses concepts sans rechigner. Dans la grande mutation qui s'ensuit, l'homme n'est plus qu'un pion que l'on déplace à volonté. Son but est de déraciner les hommes afin de les déstabiliser et les rendre serviles. en europe, en afrique, au moyen orient, en asie, en amérique des peuples se battent la reconnaissance de leur langue,de leur civilisation et demandent leur enseignement à parité avec la langue dominante...d'autres se battent pour l'autonomie ou l'indépendance. Il est urgent pour nous, peuples autochtones, de se solidariser et de s'unir pour combattre le négationnisme d'état qu'il soit jacobin , religieux ou autre. Nous n'avons rien à attendre des instances internationales manipulées par les puissants. Construisons un grand mouvement revendicatif et manifestons le même jour pour dire notre colère et notre volonté de vivre, travailler au pays dans la solidarité, la fraternité, la dignité, sur notre sol et avec notre langue.
Lamara Ait chebib: Kabylie
Francis timoner: Occitanie
Patrick Schmitt-Bazzali: Corse
Rosa Cassata. Sicile
Bernard Grondin: Ile de la réuion.

Lheritier Jakez
Vendredi 22 novembre 2024
Un territoire identifié chevauchant 3 départements bretons,cela avance quand même.

Des communes ,de Redon (35),en allant par la Brière ,le pays Nazairien,les marais salants,Gwenrann,le Croisic,la Baule ,le pays de Retz,...en Loire Atlantique 44, les communes du Morbihan 56)avec Penestin ,Mesquer,Camoel,la Roche Bernard,etc..
ont regroupé leurs offices de tourisme ,Syndicats d'initiative pour communiquer avec un nom et un logo commun.
BRETAGNE PLEIN SUD avec un TRISKEL (ex:au parc de Brière).


P. Argouarch
Vendredi 22 novembre 2024
@Luigi Barsagli . L'article ne dit pas que la République est à l'origine de quoi que ce soit. Le préfet a juste signé donc approuvé. La République a donc reconnu la légalité de la communauté d'agglomération du Pays Basque.

Luigi Barsagli
Vendredi 22 novembre 2024
@ P. Argouarch, OK mais je pense que le mettre en titre quelque part induit l'idée que la République a initié quelque chose...les élus basques se sont mis d'accord à partie de lois existantes. Il est difficile de ne pas reconnaître ce qui entre parfaitement dans les clous du dispositif de la loi NOTRE, fusionne des intercommunalités existantes (cf le cas de 2 communes basques qui n'en font pas partie et d'une non-basque qui fera partie du nouvel ensemble) et respecte les limites départementales (donc aucune remise en cause du lopin de terre préfectoral)...

La carte linguistique m'interpelle un peu...l'occitan est présenté comme un bloc monolithique alors que le gascon ou le limousin ont des traits particuliers. Pourquoi mettre poitevin-saintongeais (sachant que ce sont en plus 2 dialectes distincts) d'un côté et nier le limousin ou le gascon de l'autre ? De nombreux linguistes voient d'ailleurs dans le gascon une langue à part entière, plus éloigné du languedocien pour certains linguistes que le catalan. Tandis que le poitevin et le saintongeais font partie de la langue d'Oil.


Léon-Paul Creton
Vendredi 22 novembre 2024
C’est toujours réconfortant au coin du feu, près des sabots de Noël, de constater que d’autres peuples « réalisent » pour eux…nos rêves tièdes.

Je ne sais si cette république « al caponiène », cette royauté sans queue, ni tête …ni dents, cet empire fait de « merde dans des bas de soie » qui nous garrotte, reconnait quoi que ce soit hors de ses étroits intérêts et ceux de ses serviteurs bien compris.

Elle me semble plutôt encline et maligne, en dernier ressort, en « bricolant » une petite loi qui laisse quelques libertés restreintes d’aménagement, qui agréent électoralement et localement les larbins de la maison ! Ou accorde un os à ronger aux petits opposants qui s’en satisfont s’il y reste un peu de moelle à sucer!

Elle n’a pas à reconnaître (et l’on s’en fiche) ce qui « oblige » un tel État, lorsque par la force de la détermination d’un peuple __ou voie royale__ sont créées les conditions qui imposent aux oligarchies et petites dictatures « dégizée », certaines contraintes à abandonner des comportements anormaux ….

Concessions imposées et proportionnelles à la pression __ici consciente__ exercée par un peuple éveillé, actif…Et encore fier ! (La poussée d’Archimède qui est aussi une force, est toujours valable quand poids et volumes dictent l’effet. Quant à sa qualité ?... ). (0 ;)!

Se satisfaire de fantasmes et d’illusions, d’espoirs moisis ne peut que profiter à ceux qui les suscitent ! Mais un peu d’expérience, d’écoute et d’observation doit rapidement avertir et les écarter !

Mon « optimisme naturel « me fait penser que ce Peuple Breton, ne semble plus avoir les qualités requises… Si je le juge uniquement par ceux qu'il élit ou pas, et qui sont ou se veulent, ou se proclament sa représentation .

Difficile, de plus en plus, de souhaiter des vœux positifs à chaque «au gui l'an neuf» cela relève définitivement de le simplicité poussé jusqu'à l'infantilisme. Le faire ne mange pas de pain, alors je vous offre mes Meilleurs Vœux pour l'année 2017!!!


Eric NOWAK
Vendredi 22 novembre 2024
Au sujet du distinguo entre poitevin-saintongeais évoqué ci-dessus, oui, mais ceci ne doit pas occulter l'unité de l'ensemble qu'ils constituent à eux deux, cf : «En 2014, la ministre de la culture Aurélie Filippetti déclare : »Pour la zone qui s'étend de la Loire à la Gironde, le ministère de la culture et de la communication a réuni, il y a quelques années, une commission de linguistes qui ont considéré que le poitevin et le saintongeais ne pouvaient être présentés comme deux langues séparées, sans référence à une unité supérieure. Ils ont donc proposé une désignation, qui a été retenue comme la plus adéquate : « poitevin-saintongeais (dans ses deux variétés, poitevin et saintongeais) ». Cette formulation marque à la fois la cohérence du domaine par rapport aux autres langues d'oïl et les particularités propres à chacune des deux composantes."
Ce distinguo entre saintongeais et poitevin est de l'ordre de celui entre gascon béarnais et gascon médocain, ou entre marchois et limousin stricto-senso...

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