Comme un boomerang butant sur une situation d'échec, l'ordre du jour de l'Assemblée nationale a parloté cette semaine passée sur les langues régionales.
Initiative de madame Le Houerou, députée socialiste de Bretagne, cette palabre parlementaire inutile a sonné le glas d'une longue liste présidentielle de promesses non-tenues.
Dès qu'annoncée, l'initiative était vouée à l'échec. Et pour cause, le gouvernement français, européen de façade mais ultra-centralisateur et jacobin, était contre.
C'est antinomique mais c'est ainsi ! Car après avoir signé les lois européennes, les gouvernements français successifs, de droite comme de gauche, ne les ont jamais ratifiées quant aux langues et cultures régionales !… et surtout ne les appliquent pas.
Que se passe-t-il ? Sauf à être financièrement lourdement pénalisé, par exemple sur le respect de l'environnement. Aussi en toute logique, pourquoi l'Europe ne pénalise-t-elle pas l'État français quant à son attitude inadmissible face aux langues et cultures de ses différents peuples ?
Ces cultures et ces langues millénaires valent-elles moins qu'une zone humide où qu'elle soit ? Et on s'étonne ensuite qu'il y ait eu un Brexit !
Cependant le temps des élections présidentielles et législatives approchent. Aussi pour le parti depuis trop longtemps au pouvoir et qui n'applique que ses préceptes, celles d'une unité républicaine absolue, inexistante, mais surtout pas les lois promises et pour lesquelles les électeurs l'avaient élu.
Lors donc, dans un hara-kiri pathétique, incapables d'exister sans Paris, les députés bretons à l'hallali, s'entêtent – à l'exemple de cette semaine à l'Assemblée - à se saborder un peu plus…
Car le verdict des urnes sera d'une vertigineuse débâcle : à la mesure de la saignée d'impôts perdus dans le sable des réformes de l'État, annoncées mais jamais faites !
Ainsi va le monde dans cet Hexagone exaspéré, au point d'en avoir une poussée de boutons d'ultra conservatisme de droite avec un candidat Fillon, on ne peut plus anti-breton – tout étant pro-identitaire, comprenne qui veut ! -
Il freine des deux pieds la réunification de la Bretagne et fait neuvaine pour la République une et indivisible : incongru à notre époque.
Il est temps de réagir en Bretons que nous sommes : “ Vivre et travailler dans un pays entier que nous saurons administrer nous-mêmes au plus proche du citoyen”.
En République dans une Bretagne autonome qui respecterait la démocratie et le vote de son peuple.
La Bretagne est en marche vers ce but : pour cela, en toute logique, aux Bretons de voter au mieux de leurs intérêts. Pas aux intérêts de ceux à la botte des partis parisiens.
Aux urnes bientôt, citoyens bretons, mais pas avec n'importe quel bulletin !
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