Comme chaque année, le Conseil régional de Bretagne a versé des millions d’euros à des associations, en particulier à des associations qui font la promotion de la culture bretonne y compris du breton, mais aussi, et à juste titre, et c'est là que vont les plus grosses dotations, à des organismes de formation professionnelle. Certaines subventions posent questions. Des subventions se perdent dans des assos basées dans de petits villages obscurs du sud de la France. Plus de 65 vont en région parisienne, une des régions les plus riches d'Europe. Une autre est allée en 2015 à une association qui a mis la clé sous la porte le 15 janvier 2015. Et on se demande pourquoi la Région finance les syndicats. Pourquoi pas les partis politiques pendant qu'on y est ?
La culture bretonne est bien mieux desservie par la Région que par la réserve parlementaire car nos députés comme d'ailleurs nos sénateurs se contentent le plus souvent de canaliser leurs 140 000 euros vers leurs mairies qui, ensuite, sont libres de toute manigance.
Kan ar Bobl : 20 000 euros ;
La Redadeg a obtenu 23 000 euros pour préparer la course ;
Ubapar Association : 52 690 euros
La confédération War 'l Leur de Plomeur : 200 000 euros ;
Kendalc'h : 235 483 euros ;
Le centre culturel Amzer Nevez à Ploemeur a été doté de 166.000 euros ;
Bodadeg ar Sonerion (la BAS) : 405 000 euros ;
Le Festival Interceltique de Lorient a reçu 420 000 euros - de quoi éponger ses dettes ?
L'organisme de collectage Dastum : 469 932 euros.
Côté business, Produit en Bretagne a touché 208 000 euros et Bretagne Développement Innovation : 4,5 millions d'euros.
Brudañ ha Skignañ - Pôle info des radios en breton avec 4 journalistes et gestion du portail radiobreizh.bzh : 169 750 euros ;
Skol an Emsav - pour l'apprentissage de breton : 224 000 euros ;
Dizale - le doublage de films, à Quimper : 435 954 euros ;
Stumdi - pour l'apprentissage du breton : 553 000 euros ;
Diwan : 1 044 245 euros.
Pourquoi l'Institut Maupertuis reçoit-il 400 000 euros et le Think tank breton Bretagne Prospective seulement 7 500 euros ?
Et pourquoi le Comité régional du Tourisme de Bretagne reçoit-il 5 484 248 euros alors qu'il est partie intégrante du Conseil Régional ?
Pourquoi un club de foot plus qu'un autre, même si en Ligue 1 : 490 641 euros pour le club de foot de Guingamp.
Pourquoi subventionner le Centre des jeunes et de séjour du Festival d'Avignon, basé à Avignon, pour 11 320 euros ?
Pourquoi Armor Sciences reçoit-elle 60 000 euros ? N'est-ce pas le rôle de l'Éducation nationale et du ministère de la Culture de faire connaître les sciences ?
Pourquoi 400 000 euros à un orchestre de Brest dénommé Musicus ?
Plus de 2 millions d'euros sont distribués à divers centres de formation AFPA, dont certains dans le 44 (Nantes, Saint-Herblain), mais pourquoi subventionner le AFPA de Cherbourg ? ou celui d'Égletons dans la Corrèze ? .
Pourquoi subventionner AFTRAL (Formation en Transport et Logistique) basé à Paris à hauteur de 60 800 euros ? Ou Agence Nova Formation à Castries dans l'Hérault ?
En tout 65 associations ou organismes basés à Paris sont subventionnés et, à part quelques-unes comme l'ACB (Association des Cadres Bretons) ou Paris Breton, ces structures n'ont rien de spécifiquement breton. Pire, l'Île-de-France est une des régions les plus riches de toute l'Europe.
On devrait aussi se pencher sur l'énorme subvention de près de 5 millions d'euros (4 787 892) reçue par Bretagne Développement Innovation, une somme coquette.
Si l'on regarde la plaquette de présentation : (voir le site) on découvre que plusieurs membres éminents de la majorité socialiste du Conseil régional font partie de la direction ou du conseil de «surveillance». Il s'agit de Pierrick Massiot, PS, «président remplaçant» du Conseil régional de Bretagne, de Loïg Chesnais-Girard aussi du Conseil régional de Bretagne, vice-président PS à l’Économie et à l’Innovation, qui est classé comme «invité» permanent.
Un organisme subventionné à cette hauteur par les contribuables ne devrait-t-il pas présenter un bilan annuel en-ligne accessible à tous ?
Que font-ils exactement à part publier une newsletter (très bien fournie par ailleurs) ?
La CFDT a touché 75 794 euros.
Le comité régional CGT de Bretagne a, lui, touché 45 624 euros de subvention en 2015.
La Région a également accordé 4 000 euros à la Fédération nationale des syndicats de transports CGT, dont le siège est à Montreuil.
Pour compenser, la CFE CGC Bretagne - un syndicat de cadres - a touché 10 624 euros tout comme l’UNSA, tandis que Solidaires touchait 14 124 euros. L’Union des Entreprises (MEDEF Bretagne) : 119 172 euros.
■Il serait intéressant d'avoir les commentaires des «élus bretons» de B4 et du 44.
Certaines subventions sont destinées aux élus pour améliorer leurs revenus et frais de déplacements via des associations tampons.
Cela continue.