Pourquoi les humains racontent-ils des histoires ? Depuis quand ? À vrai dire depuis qu’ils parlent, depuis qu’ils pensent, c’est-à-dire depuis qu’ils se sont arrachés au monde animal pour devenir des humains véritables.
Les premières oeuvres qui ont survécu aux tourbillons des temps préhistoriques et sont parvenues jusqu’à nous étaient des fictions, des récits d’aventure, des contes, des pièces de théâtre, des romans. Et non pas des précis d’idées. Qu’il suffise de citer le Gilgamesh sumérien, les Védas hindous, l’Odyssée grecque, l’Énéide latine, la Shéhérazade arabe, les sagas nordiques, etc.
En attendant la Matière de Bretagne, la Divine Comédie, Don Quichotte, Faust, Ulysses, À la recherche du temps perdu…
Même les exposés de Platon sont des dialogues qui mettent en scène des personnages : quel paradoxe extraordinaire, quel aveu peut-être, à l’aube de la philosophie !
Sans doute ne faut-il pas oublier dans ce tableau les religions qui obligent à poser une question dangereuse : sont-elles des contes ? Le Christ ajoute à notre trouble en choisissant lui-même de ne s’exprimer que par des paraboles ambiguës et non par un catéchisme clair et net résumant ce qu’il convient de croire…
La moindre des honnêtetés pour l’auteur de Qu’est-ce que tu racontes ? était donc d’éviter tout exposé rhétorique et de choisir à son tour de raconter une histoire : eux-mêmes personnages d'un roman par instants un peu chaud, deux jeunes amants, entre leurs effusions érotiques, parlent du rôle des récits dans la saga de l'Espèce…
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