«Ils se sont fait un bouclier de la religion (...), Ils appuient aveuglément les singes de leur actions...»
Quatre pièces de Molière sont jouées au théâtre de Cornouaille depuis mercredi. Lecture décoiffante du grand maître du théâtre, toujours actuel et toujours révolté, comique et exigeant, et la salle en redemande :
« Combien crois-tu que j'en connaisse qui ont rhabillé adroitement les désordres de leur jeunesse, qui se sont fait un bouclier du manteau de la religion, et sous cet habit respecté, ont la permission d'être les plus méchants hommes du monde ? »
Scène sans décor, sans accessoires. Pas de costumes, quelques accessoires. tout repose sur l'énergie et la puissance des acteurs, la force du texte. Théâtre de l'urgence, il est aussi abordable par tous. Une lecture de quatre classiques entièrement nouvelle...
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Mise en scène Gwenael Morin - Théâtre du point du jour, Lyon
Scène Nationale de Quimper - C'hoariva Kerne
■« …l’hypocrisie est un vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertus. Le personnage d’homme de bien est le meilleur de tous les personnages qu’on puisse jouer aujourd’hui, et la profession d’hypocrite a de merveilleux avantages. C’est un art de qui l’imposture est toujours respectée ; et quoiqu’on la découvre, on n’ose rien dire contre elle.
Molière - Dom Juan
Molière n'associe pas l'hypocrisie uniquement à l'homme d'église, au religieux, comme il semble être généralement dit et cru, mais plus généralement à l' »homme de bien«. Qui sont aujourd'hui ceux qui se présentent comme les »hommes de bien« ? Qui sont les »nouveaux hypocrites«, qui ont pris la place des religieux (depuis déjà un bon moment, en vérité) ? Posons la question aux socialistes français.
»le déni qu’entretiennent depuis longtemps la gauche en général et le PS en particulier sur la question postcoloniale. [...] Alors qu’au Royaume-Uni, une partie des cercles travaillistes s’est penchée sur le sujet depuis longtemps, la gauche française fait mine que tout continuera à bien se passer, et ne fait toujours pas son aggiornamento postcolonial.«
Clément Ghys
La gauche française refuse de regarder en face son passé coloniale, continuant par exemple d'aduler un Jules Ferry, raciste, suprématiste et colonialiste, qui a pourtant toujours droit d'avoir son nom sur le fronton des écoles.
La gauche française ne fera pas son »aggiornamento postcolonial" d'elle-même. Il faut donc l'y aider !
Postcolonialism
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