Gabonais pro Jean Ping et Bretons pour la Réunification ensemble : la démocratie est en marche

Reportage publié le 24/09/16 21:36 dans International par Didier Lefebvre pour Didier Lefebvre
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Lors de la Breizh-Manif 2016, Bretons et Gabonais pour la démocratie.
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Lors de la Breizh-Manif 2016, les personnalités vont rejoindre les Gabonais en lutte pour la démocratie.
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Lors de la Breizh-Manif 2016, les personnalités portant les lettres DÉMOCRATIE
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La Breizh Manif 2016 : quand Bretons et Gabonais se retrouvent
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La Breizh Manif 2016 : quand Bretons et Gabonais se retrouvent
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La Breizh Manif 2016 : quand Bretons et Gabonais se retrouvent

Moment intense lorsque les personnalités, en tête de manifestation pour la Réunification de la Bretagne, ont rejoint les manifestants pro [[Jean Ping]], spolié de sa victoire lors des élections truquées au Gabon, dont les familles sont soumises aux excès dictatoriaux de [[Ali Bongo]].

Ce moment fut très fort à double titre.

Une dizaine de personnalités de tous bords, unis derrière les 10 lettres D.É.M.O.C.R.A.T.I.E est en tête de défilé. Place du Commerce, à l’aller comme au retour, la manifestation croise un rassemblement de Gabonais interpellant la foule sur l’état de la démocratie au Gabon, les élections truquées, les exactions assassines de Ali Bongo président-dictateur.

Tout aurait pu en rester là mais…

À l’aller, un groupuscule raciste s’introduit dans la manifestation. Et rencontrant des manifestants gabonais, des slogans racistes, qui déshonorent la Bretagne, fusent. Non, la Bretagne, ce n’est pas ça. L’UDB fait le choix de quitter la manifestation, le président de Bretagne Réunie, Jean-François Le Bihan, affirmera plus tard haut et clair que «Non, le mouvement ne reconnaît ni ce groupuscule ni ses actions». La provocation ne prend pas, et le cortège reprend son chemin.

Un retour empreint d’émotion

Après son tour en centre ville, le dépôt du courrier au Conseil départemental, demandant qu’il agisse pour le droit d’option, le cortège revient vers la place de la Petite Hollande, oubliant ce qui s’est passé à l’aller (voir notre article).

Les apprentis-nazillons ont quitté le cortège, non sans avoir tenté quelques provocations devant la Préfecture. Et là, la magie opère. À l’initiative de Mona Bras, conseillère de la Région Bretagne, toutes les personnalités, dont Paul Molac, dont Patrick Mareschal, vont saluer les Gabonais, et posent pour la photo avec un seul mot commun DÉMOCRATIE.

Bretagne = démocratie, Bretagne = respect de l’Autre

D’un côté, la France souffre de manque de démocratie, les minorités étant condamnées au silence, les territoires étant sous la tutelle de plus en plus lourde des centralisateurs parisiens ; les Bretons manifestent pour elle (la démocratie).

Et la Bretagne va à la rencontre de ce peuple, ces gens dont les parents, les amis sont assassinés par un dictateur, Ali Bongo. Lequel vient de remporter des élections truquées, et lequel massacre son peuple.

La Bretagne, c’est ça. Une nation. Une nation qui ne se recroqueville pas, une nation ouverte sur les autres. La Bretagne, aux 5 départements maritimes, a toujours été ouverte.

Une manifestation sans dégradations

Les commerçants nantais, on les comprend, en ont marre des manifs. Depuis quelque temps, à Nantes, une manif = une descente de casseurs.

Attention, je n’ai pas dit ZADistes. Non, des casseurs qui s’introduisent dans la manif et brisent les aubettes, les abris-bus, les vitrines, sans aucun lien avec la chose.

Toutes les manifs anti El Khomri se sont terminées dans la douleur. Les forces de l’ordre étaient anxieuses, mais les dirigeants de Bretagne Réunie, bien que vigilants, étaient sereins.

Pas de ça dans le mouvement breton. Et il faut le noter, il n’y a eu aucune dégradation sur les biens, aucune attaque sur les personnes. Les provocations politiques n’ont pas réussi ; les casseurs n’étaient pas de sortie.


Vos commentaires :
Maryvonne Cadiou
Dimanche 22 décembre 2024
Si l'on me permet un petit hors-sujet, ce n'est pas 'Bretons et Gabonais', mais 'Bretons au Gabon'.
Il y en avait, en particulier à Libreville.
Quand j'y étais (1979-1981), c'était sous la présidence d'Omar Bongo, père de Ali, mais qui n'avait rien d'un dictateur, lui.
Les Bretons de Libreville n'avaient pas eu le droit de créer une association.
Tous les postes-clé étaient doublés par des «Européens» à cette époque.
Le Blanc, qui doublait l'Africain à ce poste pour autoriser les associations, était un Corse et en ce temps-là les Corses n'aimaient pas forcément les Bretons, ce qui a bien changé depuis, heureusement...
Alors on se réunissait chez les uns et les autres, par roulement. Chez un couple petitement logé, c'était une soirée chants de marins, chez d'autres c'étaient des festoù noz, avec la clim' ! car à 30 ° dehors, c'était mieux !
On avait un couple de sonneurs ; ils répétaient dans le jardin, car un piper du Quic-en-Groign (Saint-Malo) et un talabarder du Cercle Brizeux (Lorient) n'avaient pas forcément le même répertoire !
Je me souviens avoir appris, dans ces soirées délicieuses, la «Gavotte des Vieux» de Plougastel...

yann le meur
Dimanche 22 décembre 2024
super la photo de tous ces alliés du PS à genoux et implorant un mandat rémunérateur (Molac, Mona Bras,les écolos, l'udb, l'ancien pdt du cg44) ... sans doute une nouvelle version de l'hommage lige des ducs ...

Léon-Paul Creton
Dimanche 22 décembre 2024
Cet article, avec d'autres mais davantage, fait rentrer le débat breton dans des prolongements délétères qui lui est, et lui sera de plus en plus préjudiciable, comme s'il en était besoin davantage!!!

Si c'est l'objectif c'est une réussite il faut donc continuer ainsi, à moins que ce ne soit qu'une perte de vue ponctuelle, une « banale » déficience intellectuelle conjoncturelle _ ce n’est pas une insulte, juste un constat clinique_ concernant des buts et revendications spécifiquement axées sur la situation bretonne, ou qui devrait absolument l'être! Là aussi comme dans d'autres articles, courir plusieurs lièvres à la fois pose de graves questions sur des engagements, des militantismes, des choix et les limites constatées que l’on se fixe , que l’on se garde bien de dépasser. Même en rêve…

Pour la photo, je partage l'avis de yann le meur

Seulement quatre mille participants, montre _une fois de plus_ l’inutilité des processions qui ne motivent car jamais elles n’enclenchent d’actions produisant des résultats tangibles, forts …Et « l’évaporation » réelle, plus ou moins lente du peuple breton, que les «amalgames» inopportuns accélèrent; de son désintérêt pour ce type de manifestation qui peut encore faire illusion, lorsque qu’elle est dynamisée par une situation sociale particulière, dont les rassemblements des « Bonnets Rouges » sont une excellente illustration ! Qui illustrent également l’adhésion et participation ponctuelles de « catégories » sociales opportunistes et intéressées, qui laissent tomber ensuite.

Quant à l’attitude outragée de l’udb quittant la procession… Sincèrement, elle me fait rigoler !!! Il n’y a de toute façon plus rien à attendre d’eux !

« Persévérer ainsi est donc diabolique »

Remettre tout d’équerre est très souvent impossible lorsque « l’œuvre » a trop gauchie (re a-dreuz !), sinon refondre le bronze si s’en est, et recréer. Mais…


Yann Menez Are
Dimanche 22 décembre 2024
Attention au mélange des genres.
Que les Gabonais manifestent pour la démocratie, c'est légitime! Mais mélanger ce sujet avec celui de la Réunification de la Bretagne, ne me parait pas judicieux : que va comprendre le Breton moyen?
Cela ressemble à du gloubiboulga....
Plus préoccupante, l'arrivée des fascistes, c'est une réelle menace! Cela peut décrédébiliser la revendication bretonne! A l'avenir, il faudra un réel service d'ordre pour les écarter du défilé.

Luigi Barsagli
Dimanche 22 décembre 2024
Je suis bien content de ne pas y être allé, ça c'est sûr.

Continuez comme cela et la Bretagne sera reléguée aux Ingrélie de l'Histoire. Sans doute est-ce le but.


Per vari Kerloc'h
Dimanche 22 décembre 2024
Bel article. Personnellement je partage l'émotion. Ce n'était évidemment qu'une rencontre fortuite mais les atteintes à la démocratie sont hélas! nombreuses dans le monde, en Bretagne ou en Afrique et ailleurs! Que va comprendre le Breton moyen ? Lequel ? Celui qui était à la manif ou celui qui n'y était pas et qui se fout totalement du compte rendu ou du résultat ? Cela empêche-t-il de consacrer un article à l’événement ? A mon avis, non.

Léon-Paul Creton
Dimanche 22 décembre 2024
Conditionné et empaqueté par les moyens de formatage et de propagande français (journaux, éducation nationale, programmes tv débiles, formations politiques et associations diverses, etc…) l’on peut très bien établir, rapidement, une équivalence entre la notion de Français moyen et celle « Breton moyen». Et sous entendre dans ce cas des limites intellectuelles, de compréhension ou d’éducation et d’instruction.

Je ne pense absolument pas qu’il y ait « identité »… Du fait justement que se dire Breton contre vents et marées c’est dans certains cas, en avoir « conscience » et en avoir été instruit depuis sa naissance ; et pour la majeure partie peut-être c’est d’avoir pris conscience plus ou moins, mais plus tard et d’avoir recherché un maximum d’éléments soit historiques, linguistiques et culturels pour asseoir avec plus de raisons et de « raison » ce choix, qu’il exprimera à sa manière. Il connait une bonne part de l’Histoire de la France, et souvent davantage de son Histoire de Bretagne, sans parler de ce que sa nature voyageuse lui a fait découvrir et apprendre ailleurs…

Le Français moyen lui si l’on établit sa « moyenneté », et si on y ajoutant en plus celle des nouveaux arrivages, ne me semble pas relever du même diagramme.

Au fond ne pas avoir « bénéficié des avantages » des systèmes français d’éducation au delà d’un seuil sans retour, je pense que cela peut préserver l’intelligence potentielle pour juger sainement le monde et se préparer un avenir de Breton. Et je pense que ceux dans ce cas, ne s’en privent pas. Bien entendu ils seront évalués, jugés par Français d’origine bretonne qui n’auront pour critères que ceux établis à Paris et qui leur auront été implantés. Cela fera toute la différence entre Français moyen et une autre espèce qu’est le Breton moyen !

Être présent aux manifestations depuis cinquante ans n’est manifestement pas un «Label de Qualité» au vu des résultats, et les parcours d’une part de ceux qui « sautent » régulièrement sur l’occasion…

Personnellement je n’étais pas à cette dernière…Et qui le restera, car disons… que mon âge et les répétitions me disent que c’est assez ! Il serait grand temps enfin de passer à la première du spectacle !

Je vois bien les danseuses étoiles, mais où est donc le maître de ballet ?


Yann Menez are
Dimanche 22 décembre 2024
Soyons clairs, quand je parle de Breton moyen, il n'y a rien de péjoratif. Par moyen, j'entendais peu sensibilisé à la réunification de la Bretagne et à la cause bretonne, et que donc le mélange des 2 causes Réunification et démocratie au Gabon n'éclairait pas vraiment sur la Réunification. Voilà le sens de mon propos.

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