Une bibliothèque vivante nous a quittés.
La grande faucheuse a emporté Martial. A-t-il fini de tirer le fil de son oeuvre ? Non, car tant qu'il aurait eu vie, il aurait travaillé pour la langue et la culture de Bretagne. Sans lever le collet.
Le travail qu'il a mené sur les dictionnaires est un travail hors de prix. Un travail sans bruit et fait, quant à notre avenir culturel, sans attendre l'État français.
Et cela, pour recueillir la moindre miette des riches mots de la langue afin de porter haut cet héritage au regard des enfants du Pays.
Une oeuvre sans commune mesure comme on n'en voit guère que très peu dans un siècle.
Il restera pour nous, un homme souriant, à qui il plaisait de raconter des farces et les écrire mais sans jamais oublier l'état affligeant de la Bretagne. Pour Elle, il a mené un combat pendant toute sa vie.
Pour tout cela, et tant d'autres encore, merci Martial.
■