«Deux amis, ma femme et moi» : c'est comme cela que David explique le début de la mobilisation à Fouesnant, alors qu'ils avaient appris le 5 janvier que la nuit suivante arriveraient trente Kurdes irakiens, en bus, en provenance de Calais.
En janvier, il ne savait rien du Kurdistan, ni sa place sur une carte, ni les caractéristiques d'un peuple sans cesse en errance dans les ballottements de l'histoire et des guerres successives, dispersé sur quatre États et victimes de nombreuses discriminations.
Alors ils s'organisent, vont être l'objet de fortes menaces d'un parti d'extrême droite breton, vont lancer une contre manif, et voient leur nombre d'adhérents, de sympathisants augmenter considérablement.
L'instituteur accueille dans sa classe les enfants, après avoir fait une leçon aux petits Fouesnantais sur le Kurdistan, l'histoire de ces enfants avant leur arrivée ici, en Bretagne. Et l'équipe se démène, organise festoù noz, collectes, pique-nique, repas...
Et David se déplace, va à Calais à l'auberge des migrants et cherche à comprendre. Aujourd'hui, il vient en aide aux autres collectifs qui accueillent (Douarnenez, Kerlaz) ou vont accueillir dans les mois qui viennent les 3 000 réfugiés de Calais annoncés.
■Et surtout provenant de personnes dont la majorité à voté pour F.Holland, dont le Ministre des Affaires Etrangères (L.Fabius) se félicitait de la non invitation des Kurdes à la conférence sur la Paix (suivant en cela les pressions d'une Turquie en voie d'islamisation qui bombardent ses propres citoyens kurdes avec des F-16 dans les silences de nos médias)!
Pendant que certains Kurdes viennent en Bretagne écouter les binious, des jeunes filles de 18 ans s'engagent dans l'armée pour défendre leur pays adoptant du fait un statut de terroriste car c'est ainsi que les forces kurdes sont toujours officiellement considérées (40% des forces kurdes sont féminines). Terroristes ou pas, malheureusement beaucoup donnent leur vie pour défendre leur famille.
Les Kurdes qui restent au Kurdistan demandent rarement de l'aide et de l'humanitaire, tout cela ils savent faire... ce qu'il demande ce sont des armes, surtout des armes lourdes pour contrer les chars de DAESH financé par les pays amis de la France (et depuis cette semaine les chars turcs d'Erdogan)!
Pour mémoire, DAESH disposait du missile anti-char franco-allemand «Milan» vendu par la France aux pays du golfe, et c'est seulement face à cette honte que quelques missiles du même type ont été livré aux Kurdes.
C'est quoi un missile Milan???
(Rassurez-vous, ces jeunes filles de 18 ans savent parfaitement de quoi il s'agit et savent même les utiliser, elles savent également qui les a fourni à ceux qui massacre leurs familles!)
Par contre, on note que l'article évoque un parti breton d’extrême droite alors que l'interlocuteur évoque surtout le FN...!
La vieille habitude de la gauche bretonne de taper sur les Bretons et de se satisfaire des partis jacobins!
L'instituteur a évoqué le Kurdistan à ses élèves, très bien... A t-il évoqué également la Bretagne et son histoire vis à vis de la France?
Si nos gentilles âmes avaient la diligence de ne pas voter pour ceux qui fournissent des armes aux adversaires de ces peuples et qui leur refusent le droit à l'autodétermination, ces Kurdes pourraient vivre au Kurdistan, pays très riche si les puissances étrangères ne les niaient pas dans le but de s'accaparer le pétrole contenu dans leur sol!
Oui, en cela ils ont une histoire très commune avec nous les Bretons! (pétrole mis à part!)