Invités de l'espace Paroles au Festival, le directeur asturien et la femme de télévision Rozenn Milin ont parlé politique.
Un après-midi de chaleur écrasante, et des propos clairs et éblouissants d'évidence : les Bretons, comme les Asturiens ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour avancer.
Souvent trahis par la classe politique, ils ont créé, collecté, inventé des écoles alternatives, refait vivre leurs musiques, leurs danses...
Mais, alors que la Corse a une télévision nationale pour 300.000 habitants, payée par les contribuables français, les 4,5 millions de Bretons ne peuvent avoir que «les miettes des miettes», pour paraphraser Claude Alranq, avec quelques heures qui disparaissent souvent au moment des vacances, ou quand l'amour foot les remplace...
Rozenn ne tourne pas autour du pot : c'est avant tout une question de politique, d'une nation qui abolit les différences, installe le symbole partout dans les pays colonisés, il y a vingt ans encore, pour que les autochtones, les indigènes ne parlent plus leur langue maternelle avec des systèmes humiliants (bouts de verre cassés, tortue vivante...).
Lisardo, en kan ha diskan, parle de Franco, de la résistance, de l'initiative citoyenne qui va contre les pouvoirs centralisateurs qui abolissent les différences.
Un débat comme on aimerait en avoir plus souvent, avec des prolongements concrets.
■Je suis tout à fait d’accord avec vous et Lisardo Lombardia pour dire cela ; mais je me demande si les directeurs successifs de ce FIL pendant tant d’années _tout comme ceux du Cornouaille_ sont à la hauteur pour défendre et donner, ne serait-ce qu’à la langue bretonne, la place prépondérante qu’elle devrait avoir dans ces manifestations. Et si avoir de tels objectifs fait seulement partie de leurs préoccupations, et s’ils sont ou se sentent engagés – en dehors d’une com_ pour faire que cela advienne…un jour, mais le plus rapidement possible ? Sur quels critères d’ailleurs sont-ils choisis ? Politique, économiques ou …Culturels ?
Oui nous sommes seuls et ne pouvons compter que sur nous-mêmes ! Et je me demande, pour les matières de Bretagne, si Lizardo Lombardia l’Asturien en terre de Bretagne, au FIL, est le plus adapté, le plus compétent et le plus motivé viscéralement pour les combats concernant la Bretagne ? Pour les Asturies et sa celtitude je n’ai rien à redire sur ses engagements pour ce pays que j’ai côtoyé sur mon long chemin à pied, de Douarnenez à Saint Jacques de Compostelle… Et jusqu’au Cap Finistère en Galice, comme il se devait pour le Breton que je suis : De Finistère en Finistère.
Trop et uniquement de celtitude, cache la BRETAGNE et ses revendications!
Ce doit être appréciable au Fil d’avoir enfin une causerie sur la politique comparative… Á apprécier Fanny, en « kan ha diskan » avec Rozenn qui plus est. ;)
Ni voyez pas autre chose dans mes propos Fanny Chauffin, qu’un intérêt, une question, dans la recherche d’une efficacité maximum pour ce qui concerne la Bretagne …en Celtie.