Ce qui s’est passé à Nice, c’est de l’horreur absolue et nous sommes tous pétris d’effroi. Ce nouveau carnage est odieux et inqualifiable. Aujourd’hui, comme demain, nous serons dans le deuil. Après ce deuil, et uniquement après, je dis bien uniquement après, viendra le temps indispensable des questions. Nous ne pourrons pas éviter qu’un véritable débat public s’instaure sur la politique étrangère de la France et sur les objectifs réels de la présence de la France et de ses armées en Irak et en Syrie en particulier. Si la France est en guerre, le peuple a aussi le droit d’en connaître les réelles motivations afin de pouvoir bien en appréhender les conséquences possibles, toutes les conséquences possibles, dont les horribles attentats dont nous sommes victimes depuis plusieurs mois. Et dont les répercussions sont grandes. Jusqu’au dispositif exceptionnel de sécurité qui s’impose actuellement au festival des Vieilles Charrues. La lutte nécessaire et justifiée contre le terrorisme aveugle ne doit pas empêcher d’ouvrir les yeux et de se poser les questions essentielles sur l’origine du mal qui a coûté la vie à de trop nombreux Français.
Christian Troadec, maire de Carhaix, conseiller départemental du Finistère, candidat à l’élection présidentielle 2017
■La probabilité que cet acte horrible soit le fait d'un dépressif non radicalisé dans le style du pilote de la German Wing (qui voulait mourir en devant célèbre en réalisant un crime de masse) semble aller de manière croissante!
On peut s'étonner de l'opposition qui s'installe d'heure en heure, entre d'un coté une frénésie à vouloir absolument qualifier cet acte en «attentat» (la France-la République comme cible), alors que de l'autre «tous» les éléments semblent ouvrir la piste vers un profil de «dépressif non islamique» voulant sa gloire au-travers d'un scénario horrible de suicide!
On se moque des peuples européens !! Cette Europe fédérale n'est qu'une chimère décidée à la va vite dans le Bureau Ovale et au QG de l'OTAN.
Maintenant la protection de nos familles va reposer sur les civils, comme toujours.
Vous voulez partir en guerre, contre qui?
Contre les Libyens que nous avons bombardé et qui grâce à nous sont maintenant en guerre civile? Libye qui au passage n'a aucune existence historique et n'est que la forme décolonisée du protectorat italien, structure étatique réalisée contre l'avis des peuples locaux.
Peux-être voulez vous bombarder les Kurdes, qui sont les seuls à protéger les Chrétiens, et a qui l'ont interdit de participation aux conférences sur la paix devant décider de l'avenir du territoire syrien...! Interdiction faite avec l'aval du Gvt Français! (faut dire que nombre de zone pétrolifères sont sur leur territoire et qu'historiquement ils sont retissant aux colonisateurs même à ceux ayant prétendument inventé les Droits de l'Homme...!)
Bombarder les Sunites d'Irak et de Syrie, sachant que la haute administration de DAESH serait composé d'anciens hauts fonctionnaires et militaires Irakiens humiliés suite à leur mise de force sous domination chiite au nom de l'intégrité territoriale de l'Irak!
A Bagdad, du temps de l'ancien régime, le taux d'homicide était de 1 personne/mois, elle serait aujourd'hui d'environ 1000 personnes/mois...!
Bombarder les Alaouites (qui soutiennent Bacher El Assad), eux qui ne voilent pas leurs femmes et contre qui les pays du Golfe ont financé DAESH pour faire progresser l'Islam radical, avec de l'armement occidental d'origine française notamment.
Nombre de ces peuples ont toutes les raisons de nous en vouloir. Comme nous Bretons avons également des griefs contre L’État Parisien qui pense être mieux qualifier pour décider à notre place!
Alors, si vous voulez encore leur mettre sur la figure...
Allez s'y vous même, mais ne demandez pas aux soldats de le faire pour vous!
Sinon, il semble que DAESH a revendiqué, si on peut appeler cela une revendication car ils saluent plus l'acte du «soldat»... C'est dire, s'ils ne se mouillent pas vraiment!
En fait, cela donne l'impression que chacun à ses raisons pour affirmer la nature «terroriste» de l'acte. Alors que pour l'instant, l'enquête évoque de plus en plus un déséquilibré local (possiblement influencé, ce qui est loin d'être sûr, vu que l'on apprend que Nice est l'un des berceaux du Djihadisme français)!
Même Caseneuve semble mettre ses distances avec les affirmations de Walls! C'est dire...!
Mais avant toute chose, une évidence : un sentiment d’horreur comme le dit Christian TROADEC, et surtout un devoir de compassion envers les victimes et leurs proches, non pas tant en vertu d’une quelconque ‘’solidarité nationale française’’ que l’on invoque trop facilement dans ce genre de circonstance alors qu’on en fait fi pour le quotidien le plus élémentaire comme la solidarité face à la précarité qui frappe nombre de nos concitoyens, ou encore le respect des droits fondamentaux des individus ou groupes de personnes. Non ! Devoir de compassion parce que c’est la seule réaction digne et humaine que l’on puisse avoir face aux souffrances, physiques et morales, infligées par sadisme ou folie à des personnes dont la seule faute aura été de vouloir goûter au bonheur d’une soirée de fête collective (quel que soit par ailleurs le motif de la tenue de celle-ci !).
Christian TROADEC a raison de dire qu’il faut s’interroger sur la politique étrangère de la France. Mais cette remise en cause ne saurait s’arrêter à la seule dénonciation de l’engagement militaire en Irak, en Syrie ou ailleurs… Ces ‘’aventures’’ militaires ne sont jamais que le dernier épisode en date d’une longue liste d’agressions à caractère colonialiste faites d’annexions, d’exploitations, de prédations…, le tout inspiré et justifié au fil des siècles par une idéologie pétrie de suffisance, de sentiment de supériorité, de morgue et au final de mépris pour l’autre !
Pour spectaculaires qu’elles puissent paraître, ces interventions militaires ne sont qu’un avatar de la nature réelle des relations entretenues par l’Etat Français avec les pays dits ‘’sous-développés’’, relations où les maîtres-mots sont mépris et duperie au service de la spoliation et du pillage… et parfois sous l’hypocrite couverture de l’aide humanitaire ou au développement ! C’est de cela, et de rien d’autre, que se nourrit la fécondité du ‘’ventre d’où sortit la bête immonde’’, pour reprendre les mots de Bertolt BRECHt dans sa pièce de théâtre ‘’La Résistible Ascension d’Arthuro Ui’’ où, sous forme d’allégorie, il dépeint l’arrivée d’Hitler au pouvoir.
La politique étrangère d’un Etat Européen qui serait pétri de vertus dont se réclame l’Etat Français, devrait être, entre autre :
- d’encourager, prioritairement par la voie pacifique, la remise en cause de la délimitation de ces Etats Africains dont les frontières ne correspondent à rien, si ce n’est aux limites des anciennes possessions coloniales, pour favoriser la mise en place de nouvelles institutions qui correspondent aux réalités géographiques des espaces de vie des ethnies et peuples, autrement dit des groupements humains…
- de travailler au développement interne de ces pays en favorisant l’épanouissement de leurs ressources humaines et naturelles, en lieu et place des actuelles pratiques de pillage…
- d’établir avec ces pays des relations commerciales équitables, honnêtes et équilibrées…
On l’aura compris, ce n’est pas gagné ! Et ce n’est surtout pas l’Etat Français dans son état actuel qui va pouvoir opérer un tel virage dans ses relations avec ces pays… C'est pourquoi Christian TROADEC a raison de soulever cette question, car elle est fondamentale pour imaginer la refondation de l’Etat qui nous administre.
Quant au premier article ‘’privé de commentaires’’, qu’en dire, sinon que, sous couvert d’une lucidité qui semble de bon aloi et inspirée par le meilleur des bons sens, il sonne bien étrangement…
Tout d’abord parce que l’on ne s’y prendrait pas autrement pour distiller le virus de la panique dans la tête des festivaliers…
Puis, pourquoi n’évoquer que les Vieilles Charrues alors que, dans le même temps et à moins de 100 km de là, se déroule un festival tout aussi important ?
Et enfin, la sympathie affichée pour la Web West Valley, se retrouvant avec tous les problèmes des Vieilles Charrues, est touchante… Oui ! Et alors ? Pourquoi plaindre l’un plus que l’autre ? Et une phrase telle que ‘’Carhaix n’est pas Austin’’ est confondante d’ambiguïté. Doit-on y voir comme du dépit devant cette convergence des deux manifestations ?
L’auteur aurait-il des comptes à régler avec Carhaix ? Ou alors avec ce que symbolise Carhaix ? Ou encore avec ce, celui, ou ceux qui symbolisent ce qu’est Carhaix aujourd’hui ?