Les éleveurs bretons pas contents des campagnes contre la viande

Dépêche publié le 29/06/16 13:18 dans Agrobusiness par La rédaction pour La rédaction
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CR

Dans un communiqué que nous publions ici, la Coordination rurale de Bretagne dénonce les campagnes anti-viandes que l'on voit de plus en plus dans les médias.

La CR ne veut pas que le mode de vie traditionnel soit remis en cause par une minorité adepte du [[véganisme]] . Pour rappel les végans vont au-delà de l'adoption d'une pratique alimentaire végétalienne (qui exclut la viande et le poisson). Ils rejettent aussi les produits laitiers, les œufs et le miel.

Pour la CR, sur les plans environnemental, sociétal et économique, «l'élevage est essentiel. Il façonne les paysages, nourrit les hommes et est le premier maillon de toute une économie dans les territoires».

«Nous ne laisserons pas quelques excités décrédibiliser notre noble métier, celui que nous avons hérité de nos ancêtres... Nous n'avons pas attendu ce militantisme aveugle pour prendre soin chaque jour de nos animaux.

Nous sommes fiers d'exercer notre noble métier et nous le ferons entendre », explique Joseph Martin, président de la Coordination Rurale d'Ille-et-Vilaine.

Des actions de la CR sont prévues devant les abattoirs notamment à Vitré jeudi.


Vos commentaires :
Léon-Paul Creton
Vendredi 15 novembre 2024
Il serait judicieux de votre part, d'examiner la part de RESPONSABLILITÉ des abattoirs, et de ceux qui «traitent » la viande et les animaux de manières si souvent répugnantes!

Je ne suis ni végan(iste), ni végétarien, ni végétalien, mais il est clair ces actes finiront m'en rapprocher...Ne vous en prenez pas non plus à ceux qui les dénoncent ce serait encore pire!


spered dieub
Vendredi 15 novembre 2024
Déjà que l'élevage est en situation délicate ,l'action des anti viandes risque fort d'achever l'élevage ,et paradoxalement celui qui concerne les animaux élevés dans les conditions naturelles ,bovins ovins ,porc bio ,volaille plein air il va en être la première victime ,tandis que l'élevage industriel ,banalisé ,moins visible aux yeux de l'opinion publique sera dans un premier temps moins atteint .Ces actions vont s'avérer d'une autre gravité que les importations ,tafta ou autre traité dans le genre .Je ne sais pas si les instigateurs L214 sont conscients du fait qu'ils vont mettre à mort ,le mot n'est pas trop fort beaucoup d'agriculteurs vivant uniquement de l'élevage ,sans compter le désastre économique engendré dans bon nombre de régions rurales ,dans le monde ,et en Bretagne en ce qui nous concerne ,au vu de la brutalité dans le temps, de ces actions posant un défi éthique à l'ensemble de la société .Si cela se serait déroulé par exemple sur cinquante ans les acteurs économiques auraient pu s'adapter ,se reconvertir dans d'autres activités ,interdire toute installation de jeunes dans l'élevage ,pour leur éviter qu'ils se mettent la corde au cou deux ans après ....
Quoique l'on pense si ce phénomène prend de l'ampleur ,nous allons vivre une nouvelle tragédie

teo le parc
Vendredi 15 novembre 2024
Certes il se fait de plus en plus entendre des discours anti-omnivores !
Mais je ne pense pas que les arguments développés par la CR soient si pertinents que cela :
«l'élevage est essentiel» : peut-être pour certains types de productions mais si l'on trouve des substituts végétaux, cela perd de son sens .
«Il façonne les paysages» : oui, c'est sûr mais pas forcément de la meilleure façon (porcheries industrielles, champs de maïs, etc)
«nous avons hérité de nos ancêtres» : ce n'est pas un argument recevable. Tout ce dont nous avons hérité a lui aussi évolué au fil des millénaires et continuera d'évoluer. L'immobilisme mental ne tient jamais bien longtemps ...

Un omnivore ouvert au changement et à un autre regard sur le règne animal...


spered dieub
Vendredi 15 novembre 2024
D'autre part j'ai le sentiment que cette association L214 a un coté pernicieux ,obscur ,sectaire ..L'objectif initial de cette association est l'abolition de la consommation de produits carnés . Pour justifier le végétalisme ,elle prend pour prétexte , et ce parfois à juste titre les conditions d'abattage ,mais en fait un collectif qui ne serait pas opposé à la consommation de viande, pourrait tout à fait et avec raison intervenir dans ce domaine ,il y a du travail à faire ,et les rites imposés par certaine religions ,étrangères à nos coutumes et notre climat aggravent beaucoup le problème .En réalité si L214 était intellectuellement honnête, elle prendrait logiquement pour arguments les éventuels problèmes liés à l'éthique ,voir à la diététique sans forcément jeter en pâture tout un secteur économique en abusant de la compassion de l'opinion publique au vu de certaines images insoutenables lors des abattages .Vous avez dit végétalisme ,qui dit que les plantes ne souffrent pas quand on les coupent ou on les arrachent ??. Et aussi de part certaines espèces, la frontière n'est pas si hermétique entre le monde animal et végétal .D'autre part si l'on abolissait l'élevage par des mesures contraignantes , du moins celui exercé dans des conditions optimum , naturelles et qui ne consomme en majorité que des aliments que les humains ne peuvent pas digérer ,il faudrait des quantités énormes supplémentaires de pesticides et d'herbicides pour produire l'équivalent des protéines animales en moins ,ce d'autant que l'élevage occupe des pans entiers de territoires à travers le monde qui ne sont pas cultivables ,participant à l'équilibre des écosystèmes .

Léon-Paul Creton
Vendredi 15 novembre 2024
Qu’éventuellement L214 ait un côté obscur, sectaire, et un objectif initial etc…, ne change rien aux pratiques pour le moins indignes de certains abattoirs.
Ou abolirait la souffrance de ces animaux, ou faute de dénonciation ne seraient pas rendues visibles, sensibles aux consommateurs. L’ignorance d’un phénomène le rendant inexistant, comme tranquillisant de la conscience de l’omnivore, qui ne veut être frustré.

L’éleveur (ou la branche professionnelle), celui qui a le souci du relatif bien-être des animaux qu’il livre à l’abattage nourricier…en plus de celui de la rentabilité de son « exploitation » doit, ceci est ma conviction, doit être impliqué dans le suivi de ce qu’il advient de ses animaux; et tirer les conséquences sur ce qu’engendre pour lui et la corporation les méthodes de traitement du rosbif, rumsteck, gigot, jambon, chapon, oie et autres mammifères et volailles à bouffer…

Dans la mesure où certains abattages rituels deviennent « acceptables », d’un autre âge et autres civilisations, et re-passent tout doucettement dans nos mœurs et nos esprits sans être vraiment remis en question par de fringants défenseurs des animaux, des abattoirs peuvent trouver des avantages de gestion à appliquer les mêmes méthodes, voire innovées, par souci de meilleure rentabilité encore. Les textes organisant les abattages en général, ne sont pas on le voit bien, une garantie de « bonnes pratiques »… Tranquillisants aussi ?...

Le travail de quelques abatteurs deviendrait-il moins pénible « en s’amusant » un peu ?… Si cela était, en ce temps de discussion sur la pénibilité au travail, quelques patrons pourraient peut-être trouver des solutions originales et amusantes à offrir à leurs salariés pour régler partiellement ce problème dans leurs entreprises?

NB : Ceci dit et écrit avec un peu d’ironie et de cynisme, sans être directement impacté par la gestion et la rentabilité d’un élevage, d’une production de lait ou de légumes, j’ai quand même travaillé dans la « proximité d’une ferme » pendant près de vingt ans. Je n’ignore pas que, malgré mes « y a qu’à « et « il faut que » sous jacents à mes propos, rien n’est simple pour « nos » producteurs agriculteurs et éleveurs, mais qu’ils y réfléchissent est à mon avis vital pour eux.


Kristof
Vendredi 15 novembre 2024
Pas de viande, pas de poisson, pas de lait , pas de miel , pas d'œufs ...ça ressemble à une secte! ...

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