Par un référendum dont le périmètre de votation n’était absolument pas pertinent puisqu’il aurait dû être étendu à tous les territoires réellement concernés par le projet d’aéroport, c’est-à-dire les deux régions bâilleuses de fonds, la Bretagne et les Pays de Loire, les habitants de Loire-Atlantique ont voté à plus de 55 % pour le transfert de l’aéroport de Nantes sur le site agricole de Notre-Dame des Landes.
Ce simulacre de démocratie empêche tous les Bretons de se prononcer sur un sujet qui les concerne à plusieurs titres, ne serait-ce que parce que l’avenir des divers autres aéroports bretons n’a pas été pris en considération.
C’est pourquoi nous pensons que ce référendum ne servira à rien, car quand on veut faire de la démocratie participative, on ne découpe pas, comme cela a été fait, le territoire de consultation de manière à obtenir la réponse voulue par les autorités.
Ainsi, à une époque où les caisses de l’État sont exsangues, où la nécessité de réduire notre impact écologique se fait chaque jour plus sensible, l’égoïsme individuel a supplanté tout entendement aux suppliques des spécialistes de l’environnement et de l’aménagement du territoire.
Nous, Breizh Europa, rappelons dans ce communiqué les raisons qui nous ont poussé à l’unanimité à rejeter ce projet purement politique et jacobin.
Nantes-Atlantique a été primé meilleur aéroport régional européen en 2012. Il suffit de le rénover et de l’adapter aux nouvelles contingences du trafic aérien et ce à moindre coût.
Un aéroport plus automatisé, tel que celui de NDDL, est destructeur d’emplois
L’aéroport de Rennes est maintenant condamné à être fermé, puisque déjà concurrencé par le TGV, alors qu’il eût été plus intelligent de le réorienter en termes de destinations.
Peu de compagnies aériennes ont manifesté leur intérêt de s’implanter à NDDL, qui ne sera en tout état de cause jamais un aéroport intercontinental, puisque les grandes compagnies ayant leur hub sur Paris n’en bougeront pas.
Ce projet est destructeur de terres agricoles.
Un transfert d’aéroport ne correspond pas à un besoin vital pour la région. Un second pont de franchissement de la Loire entre l’embouchure et le pont de Cheviré aurait été plus utile afin de désengorger le périphérique de Nantes.
La Bretagne est suffisamment équipée d’aéroports qui profite pour certains de leur position à la pointe de l’Europe pour intéresser des compagnies à vocation transatlantique (à l’exemple de Shannon en Irlande).
En total désaccord avec les résolutions de la COP 21, ce projet est une mascarade qui ne nous rendra pas plus mobiles, qui n’apportera pas plus de créations d’entreprises et dont nous paierons les conséquences tôt ou tard aussi bien sur un plan économique qu’écologique.
Aussi, Breizh Europa demande expressément aux Bretons de dire clairement aux élus de leur région administrative que nous refusons le financement de cet aéroport... Sans consultation en Bretagne administrative, pas de contribution !
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