Le breton, une langue étrangère comme les autres ?

Chronique publié le 30/05/16 17:02 dans Le Coadic par Yves-François Le Coadic pour ABP
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C’est la fin d’un dispositif ancien et très décrié, les enseignements de langue et de culture d’origine (ELCO). Assurés par des maîtres étrangers, ils vont être transformés en langues étrangères à part entière. Des cours réintégrés au temps scolaire et ouverts à tous comme toutes les autres langues.

Ainsi, l’enseignement de la langue arabe, entre autres, dans le système éducatif français est à l’ordre du jour. A cela deux raisons sont avancées : l’une de nature économique et commerciale, l’autre de nature religieuse. La langue arabe est une langue internationale. Le monde arabe est un partenaire important dans les échanges économiques. Mais, l’apprentissage de cette langue en France est surtout religieux, islamique comme le reconnaissaient de façon explicite les auteurs arabes d’un article publié dans LE MONDE du jeudi 26 mai 2016. Ils décrivaient fort bien le rôle nuisible que jouent les mosquées qui fleurissent aujourd’hui sur le territoire français et les nombreuses associations cultuelles et culturelles qui les accompagnent ou les remplacent insidieusement. Il en est probablement de même des professeurs détachés, financés par les pays islamiques, qui viennent, hors temps scolaire, apprendre l’arabe (et l’islam) aux enfants. D’où la proposition de créer des cours de langue arabe dans l’école française, au même titre que les cours d’anglais, d’allemand, de russe, d’italien, d’espagnol, etc., , non religieux faut-il le rappeler.

Par contre, l’enseignement de la langue bretonne dans le système éducatif français n’est pas à l’ordre du jour. Il n’est pas question de créer des cours de langue bretonne dans l’école française. Alors même que cette langue est, aux dires de l'UNESCO, en danger de disparition. Et ce malgré des initiatives comme le mouvement des écoles laïques Diwan. A l’enjeu sociétal ne répond pas parallèlement un grand enjeu économique et commercial.

N’étant plus langue maternelle, ne serait-il pas possible alors de ramener la langue bretonne au sein de “l’école de la République”, en lui conférant un statut de langue étrangère? … Avant qu’elle ne retrouve son statut de langue nationale.


Vos commentaires :
Mercredi 1 mai 2024
@spered dieub
Bravo pour votre volonté de continuer à vouloir pratiquer le breton dans la vie de tous les jours. Si chaque bretonnant se donne comme objectif de transmettre le breton à 4 de ses proches (non déjà bretonnants/brittophones) (que cela soit du cercle familial, amical ou autres; cela étant plus facile chez les jeunes enfants bien sûr) ou à minima transmettre l'intérêt de la langue bretonne par enseigner les 100 mots bretons les plus usuels alors en 2 générations la langue bretonne aura retrouvé ses lettres de noblesse.
Il est temps pour les bretonnants de sortir de leur passivité et de montrer qu'ils existent en se remettant à parler d'abord breton.
Comme le disait Kennedy «Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays». Pour les bretonnants, c'est très simple : reparler en breton!
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