Pénurie de carburant ou France irréformable ?

Communiqué de presse publié le 26/05/16 8:46 dans Gwened / Vannes 2014 par Bertrand Deleon pour Bertrand Deleon
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Le PS, la charrette de l'Ankoù en Bretagne.

«Réforme des rythmes scolaires, réforme des Régions, réforme de la Loi du Travail, baisse des dotations aux collectivités territoriales, aéroport de Notre-Dame des Landes imposé par référendum bidon… la liste est longue des réformes ou projets impopulaires imposés de manière totalitaire.»

Si les réformes ont toujours été difficiles à faire comprendre, dans une démocratie digne de ce nom, aucune ne peut être imposée contre le peuple.

• A travers la réforme des rythmes scolaires, les enseignants et les familles craignaient un tel bricolage parce que la majorité des municipalités n’était pas à même de mettre en place les activités du Temps d’Accueil Périscolaire, les financements n’ayant pas été anticipés, des professionnels qualifiés n’ayant pas été formés. En outre, rien ne prouvait qu’il soit utile pour les enfants de se lever tôt pour travailler une fois de plus chaque semaine et d’abandonner des activités choisies par les familles le mercredi. L’actualité montre qu’ils avaient raison.

• La baisse des dotations aux collectivités présageait la mise en suspens de nombreuses infrastructures d’aménagement du territoire, des difficultés pour financer les prestations sociales déléguées aux collectivités, l’abandon de projets culturels… Ce n’était que le début d’une nouvelle vague de centralisme puisque le gouvernement fusionne les territoires historiques au plus grand mépris de ses populations, de leur culture et de leur histoire.

• La Bretagne est dans l’impasse pour décider et financer ses infrastructures, sauf une : Notre-Dame des Landes et le projet d’un aéroport pseudo-international, mal ficelé, mal placé et ne correspondant à aucun territoire réel, ce Grand-Ouest dont personne ne veut. Même ses partisans politiques au PS proposent un référendum local par peur de perdre.

• Maintenant la Loi Travail… à travers laquelle la majorité craint qu’elle ne serve à faciliter les licenciements ; faciliter la précarité des contrats ; réduire les salaires, les congés, les pauses ; réduire la rémunération des heures supplémentaires ; travailler jusqu'à 60 heures par semaine… Bref, détruire des acquis sociaux déjà largement grignotés n’est pas forcément un programme réjouissant.

En Bretagne où la révolte est particulièrement forte dans les grandes villes, il y a un ressentiment d’injustice, voire d’abandon. Quand les estomacs parlent, que l’Etat français montre son vrai visage, osant bafouer tout principe démocratique, la violence de l’Etat appelle la violence dans la rue.

La situation est préoccupante, le Parti Breton estime que toute violence n’est pas la solution. Dans ce climat de blocage de l’économie, notre peuple en sera la première victime. D’ailleurs, la Bretagne, qui accueille dans plusieurs ports une grande partie du carburant et qui le raffine sur place, est en pénurie alors que Paris semble protégé. Cela est d’autant plus dur que sur le littoral breton, les actifs doivent se loger de plus en plus loin de leur lieu de travail.

Nous invitons les salariés et les chômeurs de Bretagne à construire notre société de demain. Nous devons reprendre en main nos territoires : la Bretagne doit retrouver la dimension de son Etat historique, le Pays Basque nord n’a d’avenir que dans l’intégrité territoriale avec le sud sur l’Etat espagnol, l’Alsace doit retrouver la dignité et un espace correspondant à sa culture historique, la Flandre « française » doit pouvoir rejoindre la Flandre autonome sur la voie de l’indépendance (dans l’Etat belge pour l’heure), la Corse est sur la voie de l’émancipation et construit de nouvelles solidarités avec ses voisins méditerranéens, l’Occitanie doit retrouver sa grandeur, la Savoie sa souveraineté…

L’effondrement actuel de la France doit permettre une transition vers de nouveaux territoires à dimension humaine, démocratique et nouant de nouvelles solidarités, de nouveaux codes, notamment du travail. Enfin, la levée de nos impôts sur notre territoire permettra l’investissement et l’emploi puisqu’ils ne seront plus brûlés ailleurs, contre nos intérêts et notre capacité à être solidaire.

Bertrand Deléon


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