L'édition de la Redadeg 2016 a été un grand succès médiatique et un énorme succès populaire au regard du nombre de participants qui se sont relayés le long des 1700 km de course, et du très nombreux public présent sur le parcours entre Saint- Herblain (44) et Locoal-Mendon (56). Après un véritable tour de Bretagne, cette course pour le breton, dont le bâton relais symbolise la transmission de la langue bretonne au travers les générations et des territoires bretons, a réussi son pari et nous nous en réjouissons !
La démonstration est faite encore une fois que la langue bretonne intéresse un large public et, au-delà des seuls brittophones, ce sont tous les Bretons qui se rendent compte de sa valeur pour leur propre culture et identité, et au-delà pour l'humanité toute entière.
Le succès des 3 filières Divyezh, Dihun et Diwan montre également que la langue bretonne trouve peu à peu une place dans le paysage éducatif, comme nous voyons le bilinguisme progresser dans les communes à la demande des citoyens, grâce à la charte Ya d’ar Brezhoneg, et sous la pression d'associations comme Ai'ta. Mais c'est une reconnaissance pleine et entière de notre langue qu’il faut désormais obtenir, car pour se développer le breton doit entrer dans l'ensemble de l'espace public.
Si la France rechigne encore; contrairement aux autres pays européens, à ratifier la Charte des Langues minoritaires, c’est à la Région de définir une politique linguistique offensive et déterminée. Le breton est un vecteur important pour le développement de la Bretagne future, son statut officiel doit être obtenu sans délai.
Caroline Ollivro, présidente de Breizh Europa
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