Déterminés, les femmes et les hommes se relaient pour occuper leur usine, ils ont planté dans le rond-point de la route de Lorient à la sortie de Quimperlé des croix, 75 pour les 75 ouvriers qui perdent leur emploi.
«Il est parti, le patron». Amers et déterminés, les salariés voulaient y croire jusqu'au bout : une activité qui repartait, un carnet de commandes qui promettait, et puis un patron qui renonce, qui jette l'éponge. Une prime de licenciement au minimum, un manque de respect des ouvriers dont certains ont travaillé ici toute leur vie. «On a été irréprochable, on acceptait les heures sup, la nuit, les jours fériés, mais là, c'est trop». Alors, ils se relaient, ils font des ponts avec leurs collègues de Minerve Quéven, ils espèrent...
La redadeg passera ce soir devant l'usine, klaxonnera en solidarité et emmènera avec elle, en plus du maire de Quimperlé qui grimpera la côte de la route de Lorient, peut-être quelques militants des droits des salariés et des citoyens solidaires...
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