Il y a quelques mois déjà, j’avais émis l’idée d’une candidature régionaliste à la prochaine élection présidentielle. Depuis, j’ai multiplié les contacts et j’ai reçu le soutien et les encouragements de différentes personnalités et d’organisations politiques dans plusieurs régions de France. Aujourd’hui, je suis en mesure d’annoncer que cette démarche collective se met en place dans l’hexagone et dans les territoires d’outre-mer. Notre premier objectif étant de récolter rapidement les 500 signatures d’élus permettant d’officialiser la présence d’un défenseur des régions à cette élection majeure.
Ma candidature à la présidentielle de 2017 prend son sens politique après deux quinquennats préoccupants pour nos régions et leurs populations. Le bilan politique de cette période est vide de toute initiative valable pour réformer l’Etat jacobin, centralisé depuis Paris, qui enferme le pays dans les schémas du siècle dernier et ne permet, en rien, de trouver des solutions pour lutter contre le chômage.
En France, on fait comme si l'élection présidentielle nous permettait de désigner la femme providentielle ou l'homme providentiel. Mais nous savons ce qu'il en est. Pendant ce temps les territoires où nous vivons sont maltraités. Nos propositions pour une vraie démocratie partant des territoires doivent retrouver enfin droit de cité.
La réforme territoriale qui vient d'être mise en place est complètement déconnectée des réalités. Il devient essentiel de faire entendre une autre voix.
Il est temps d'emprunter une voie, plus juste et plus respectueuse des populations. Celle du centralisme prévaut depuis la monarchie. Elle a infligé des blessures profondes aux peuples de métropole et d’outre-mer : affaiblissement puis disparition à terme de leurs langues et cultures ancestrales, marginalisation territoriale. Il faut une politique nouvelle, adaptée à notre temps, pour rompre avec ce passé.
Or la nouvelle carte des régions a été bâclée sur un coin de table, sans respect des territoires et de leurs identités, sans consultation des populations ni de leurs élus locaux. Une démocratie moderne, confrontée comme la nôtre à des problèmes économiques, écologiques, sociaux et culturels sans précédent, ne peut être gouvernée de cette façon. Il nous faut réagir et nous faire entendre.
Le centralisme nous étouffe, il empêche l'imagination et les initiatives novatrices de s'exprimer ; il uniformise, il paralyse, il décourage aussi par ses pesanteurs. Le modèle jacobin, ce centralisme poussé à l’excès, nie ce qui fait les particularités de nos régions, tout ce qui constitue leur identité, comme leurs cultures, leurs langues, leurs façons de concevoir la vie en société, leur histoire, leurs traditions et leurs façons d'innover, de s'insérer dans l'Europe et de regarder le monde... Il faut libérer enfin le dynamisme dont nos peuples et nos régions sont capables.
L'Alsace doit vivre et les Alsaciens être respectés. La Bretagne doit pouvoir décider démocratiquement de retrouver son unité territoriale. La Corse doit pouvoir bâtir son autonomie selon les intérêts de sa population. Le Pays Basque, la Catalogne et la Savoie ont besoin de disposer d'une collectivité propre. L'Occitanie avec son territoire et ses régions doit pouvoir fédérer ses potentialités et revitaliser son identité, notamment sur le plan culturel et linguistique. Les régions historiques comme la Normandie, la Franche Comté ou la Lorraine doivent pouvoir mieux s’affirmer. La liste est longue…
Même pour la région parisienne et ceux qui y vivent, plus d’autonomie régionale irait dans le sens de plus de démocratie : L’État central n'a-t-il pas imposé son projet de «Grand Paris» contre l’avis des élus franciliens ?
Le fédéralisme que nous proposons est une réponse efficace à la crise sociale, écologique, économique et politique. L’exemple d’autres Etats et régions en Europe le démontre.
Le centralisme a échoué et échouera encore dans la lutte contre les inégalités territoriales. Et celles-ci se transforment en inégalités sociales. Jamais aucune réforme n'a eu le courage d'aller jusqu'au bout d'une véritable décentralisation. Il y a toujours eu des prétextes pour faire machine arrière. L'Etat centralisé est un Etat paralysé, replié, recroquevillé sur lui-même.
La dernière réforme, avec la création de métropoles n’a fait qu'aggraver la coupure grandissante entre des territoires privilégiés et le reste du pays. La nouvelle carte des intercommunalités, parfois décidée seule par les Préfets, ne répond pas toujours aux vrais bassins de vie et à la confiance que nous devrions accorder à l’énergie des territoires, à leur capacité d’innovation et de création.
Il y a urgence à faire émerger une force politique qui remette en cause le centralisme et propose une véritable régionalisation.
C'est le sens de ma candidature.
Il y a urgence à ce qu'un projet politique, qui donne de vrais pouvoirs et de vrais moyens aux régions, s'affirme sur la scène électorale, partout en France, pour redonner un espoir à ceux qui refusent « l’apartheid territorial » .
Je crois aux forces et aux capacités d'engagement qui existent dans nos communes, dans nos régions et je suis convaincu que nous pouvons peser sur la prochaine présidentielle. Ensemble, nous pourrons proposer ce qui n'a jamais été fait, jamais été osé en France, à savoir une démocratie enracinée et renouvelée, donnant partout les moyens à chacun de se réapproprier son avenir, de proposer des solutions adaptées au territoire où il vit.
Ce que je propose est le fruit d'une expérience. Maire de Carhaix, une commune de 8 000 habitants, co-fondateur du festival des Vieilles Charrues, un des plus importants festivals de musique actuelle d’Europe, créateur et chef d’entreprises, je connais bien la réalité du terrain. J'y suis confronté chaque jour.
Comme beaucoup d’élus de base j’ai eu à me battre – avec succès – contre l’abandon des services publics en zone rurale et par exemple, après un combat acharné avec la population locale, sauver la maternité et la chirurgie de l’hôpital de Carhaix condamnées par la tutelle au nom de la rentabilité.
Je suis arrivé à la conclusion qu'il faut ouvrir grandes les portes et les fenêtres pour aérer et vivifier les territoires et libérer les énergies.
C’est le seul chemin pour sortir de la crise qui frappe nos territoires régionaux de plein fouet : qu’ils retrouvent leur dynamisme dans le respect de leur identité.
Christian TROADEC
Maire de Carhaix
Conseiller départemental du Finistère
■Reste la question qui fâche :
Est-ce que ce projet est un projet uniquement de gauche, un projet de gauche mais accueillant les voies non de gauche ou est-ce un projet qui va au delà....?
On se souvient tous du résultat de la Bretagne (administrative) à 7% quand les Corses dépassaient les 50%!
Avec pour conséquence: pas de Bretons au Conseil Régional mais des Socialistes jacobins et des FN...!
On nous vend en permanence une Bretagne «ouverte sur le monde» qui dans les faits est surtout fermée à la diversité politique du peuple breton (diversité pourtant traditionnellement modérée)!
L'objectif est-il de faire gagner la «gauche» ou faire gagner la «Démocratie» (c'est à dire le peuple)...?
Rappelons nous les écologistes qui n'ont pas voté breton préférant voter socialiste malgré que ceux-ci les envoyait balader.... La Bretagne 1er territoire écologiste de l'hexagone, sans écologiste... alors qu'en votant breton ils auraient pu entrer au CR...
Beaucoup espère le choix de la Démocratie et sont prêt à voter pour M.Troadec...
Mais les gens ne veulent plus d'une nouvelle déception et faute de résultat, le FN ouvre ses bras et les électeurs semblent bel et bien décidés à lui fournir les 50% pour faire exploser le système (comme l'analysait pour une fois avec justesse Mélanchon).
Car pour l'instant le milieu politique breton ne propose rien, alors que le FN propose au moins cela (du moins, est-ce ainsi que le peuple semble le comprendre...)
Le FN va prendre une vieille claque après l'affaire des panama papers : il voulait faire exploser les voies de circulation de l'argent , «direction nos poches à nous» pour le Panama ! Joli programme ! ...Les masques sont tombés et le visage hideux de ce parti apparaît en plein jour.
Ton programme est démocratique, honnête, respectueux des gens et des régions , des peuples de l'hexagone, des cultures, des laborieux et des besogneux qui travaillent dur tous les jours pour construire ce pays.
Tu auras beaucoup plus de voix que certains pensent, car en bon breton tu sauras toucher le cœur des gens , comme tu as su le faire dans le Centre-Bretagne qui avant toi était en perdition.
Tout mon entourage et toutes mes connaissances sont avec toi.
Un grand coup sera frappé et plus rien ne sera comme avant!...
Kalon vat dit ha d'az skipailh!
L'éclatement des lieux de pouvoir avec des structures vides de sens, c'est un moyen de faire disparaitre la souveraineté du Peuple, donc la Démocratie.
Le FN est particulièrement peu développé en Corse et cela pour une seule raison : les partis politiques corses ont un VRAI programme pour les Corses!
Le FN touché par Panama Papers, vous n'y pensez pas... 350 000€, le prix d'une simple maison sur la côte bretonne, c'est sûr la finance mondiale va être mise en déroute...!
A coté de celà un DSK a oublié que sa société d'investissement avait des comptes off-shores, idem pour la Société Générale....
Vous même semblez avoir oublier que le Directeur de Campagne de F.Hollande est un spécialiste renommé des comptes Off-Shore (mon ennemi la finance...!) un gars du genre à ne pas se lever le matin pour 350000€!
Les journalistes sont à 80% de gauches, voir d’extrêmes gauches (même au Figaro), et c'est tout ce qu'ils ont trouvé...!
Vous pensez que les électeurs sont dupes à ce point!
Si TROADEC nous refait le coup des Régionales (c'est à dire un apartheid breton entre d'un côté la gauche et de l'autre les intouchables...!), le résultat sera le même : Breton nul, FN et Socialiste au pouvoir!
Alors autant voter directement pour les Socialistes ou le FN sans passer par les intermédiaires...!
Tout le monde sait que derrière TROADEC, il n'y a aucune organisation à part l'UDB!
Les Bretons ne voulant pas de l'UDB, vous croyez que les Corses (qui ont 50% aux élections), les Occitants, les Alsaciens voudront de l'UDB?
Vous croyez que tous ces gens voudront d'une personne qui déjà n'arrive pas à rassembler l'ensemble de la population bretonne, même pas les écolos de gauche...?!
Je pense que TROADEC pourrait jouer le jeu (peut-être même le souhaite t-il), mais il dépend totalement des autres (ceux qui ont une organisation) pour faire les élections!
Donc personnellement, je ne souhaite ni voter Socialiste, ni voter FN, alors pourquoi voterais-je pour TROADEC si par son refus d'unir les Bretons il travaille indirectement pour ces 2 partis...?
D'ailleurs, les Bretons n'ont pas voté pour TROADEC, ils ont voté pour le FN!
Et tant que TROADEC refusera un rassemblement démocratique breton, le FN a une autoroute devant lui en Bretagne!
Alors, cela ne sert à rien de critiquer le FN quand par ailleurs on lui ouvre une autoroute!
Spered dieub, pesé peut-être, mais pesé sûrement sur la bascule et le bénéfice du voisin qui a laissé «...les épluchures aux Bretons»!
Rodomontades intéressées, Velleités et Com illusion
Sont toujours les trois mamelles du combat breton.
Législatives 2017 dans la foulée?Faut il y aller ?Union Bretonne indispensable.Financement,Montage Hexagonal.
Second tour:Pas de désistements ?Parole d'honneur!
Dommage qu'il n'y a pas qu'un tour!
Oui mais :très vite un programme minimum pour unir tous les bretons et autres organisations hexagonales.
Ensuite tenir compte des développements des mouvements sociaux politiques actuels ,
qui intéressent nos jeunes et anciens et qui vont bouleverser la donne.