Le RSA en Bretagne

Chronique publié le 13/03/16 13:11 dans Marc Patay par marc Patay Lejean pour ABP
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Ce sont les Départements qui, depuis 2004, versent le Revenu de solidarité active. Pour ce faire, l'État leur donne 6,5 milliards d'euros par an, mais cela ne compense qu'en partie le coût réel de cette allocation, qui s'établit à plus de 10 milliards d'euros !

A l'époque, l'Etat "s’engageait à supporter l’intégralité des coûts" (1), une tromperie !, en réalité les Départements doivent financer le surcoût alors même qu'ils ne sont pas responsables des politiques économiques et donc du chômage qui peut en résulter. C'est une décentralisation dont on se passerait bien, en l'état du moins.

Le RSA est le plus gros poste de dépenses sociales des Départements. De plus, depuis 2004, le chômage a augmenté et le nombre d'allocataires de même. Ainsi, depuis 2009, le nombre d'allocataires a augmenté de 32,5% et fin 2015, 2,5 millions de foyers bénéficient du RSA (2).

Comparativement, la Bretagne n'est pas mal placée, le nombre d'allocataires du RSA par mille habitants y reste moindre qu'ailleurs, 4% en moyenne. Mais certains départements affichent un taux d'allocataires pour mille habitants qui frôle les 10% ; dans le Nord, le Pas-de-Calais, les Bouches du Rhône, le Vaucluse, la Gironde, la Seine Maritime, l'est de Paris … sans même parler de la Guadeloupe et de la Réunion, où on atteint 20% de la population, et beaucoup plus s'agissant de la population en âge de travailler ! Par contre le taux d’évolution en Bretagne est inquiétant depuis 2009, 44% de hausse dans le Morbihan (voir le Pdf).

Le déséquilibre des finances des Départements fait débat. Faut-il que l’Etat reprenne en mains le versement de cette allocation ?, faut-il l'adapter aux réalités du terrain ?, doit-on demander aux allocataires des journées de travail ? et les bonnes consciences vont de suite parler de stigmatisation, alors même que le travail restaure le lien social ; ces questions se poseront nécessairement dans les prochains mois.

Notes :

1. article de Libération : (voir le site)

2. article du Figaro (voir le site)

3. article de Capital : (voir le site)

4. statistiques de la Caf : (voir le site)

5. article Ouest-France : (voir le site)


Vos commentaires :
Mercredi 1 mai 2024
Il faudrait beaucoup d’articles comme celui-ci pour éduquer le bon peuple sur les malversations de l’Etat en matière de “SOCIAL” . L’Etat prend des mesures qui lui attirent des électeurs mas s’empresse de “refiler” les conséquences et responabilités à d’AUTRES sans leur donner les moyens et les finances pour les assumer. Mais les quatre sources citées par Marc Pathay sont elles, elles-mêmes, fiables ? Les allocations versées sont-elles les seules dépenses entraînées ? Il est à peu près certain que ne sont pas comptées dans ces dépenses entraînées, les frais de paperasserie, les contrôles nil les salaires et autres indemnités du personnel en charge. La France ne disposant pas de comptabilité analytique, projet par projet, PERSONNE n’est en mesure de mettre en face l’une de l’autre, recettes et dépenses. Et c’est ainsi que l’on crée des déficits budgétaires. Paul Chérel
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