Henri Guaino l'hyper-jacobin
Dans une interview croisée réalisée par le magazine l'Express (voir le site) avec Rozenn Milin, Henri Guaino nous rappelle son hyper-jacobinisme. Le sujet est « Les identités régionales contre l'unité nationale ? ». Il ose affirmer, au sujet de l'utilisation du « symbole » ou de la « vache » dans les écoles en début de siècle : « les méthodes pédagogiques anciennes n'ont pas toujours été heureuses ». Seule réponse à la réflexion de Rozenn Milin : « Les linguistes appellent cette attitude un "suicide linguistique" et des psychiatres éminents font le lien entre cette acculturation et des phénomènes comme l'alcoolisme et le suicide. Cette politique d'humiliation a été menée, que vous le vouliez ou non, par l'État français ».
Monsieur Guaino, vous injuriez la Bretagne et sa langue
En forme, notre potentiellement candidat à la primaire-de-droite-et-du-centre. Sans se démonter, il continue ses injures envers la langue bretonne : « Tout ce qui fragilise la langue française est inacceptable. Le sauvetage des cultures minoritaires, c'est très bien. Mais pas au prix de la désintégration des nations et du retour aux tribus ». Madame Milin, vous êtes heurtée, mais vous savez garder la tête froide, en recadrant peu après le débat : « Mais non: c'est de l'identité multiple. Je vous répète que l'on peut se sentir à la fois breton, français et européen »
Une conclusion comme un bon petit soldat de la République
La conclusion de l'entretien, vous est offerte, Monsieur Guaino. A laquelle Rozenn Milin ne pourra donc pas répondre. Et vous ne la ratez pas, votre sortie : « Je ne consentirai à la disparition de la nation française pour aucune raison au monde ». Et les 4,5 millions de Bretons, et les Bretons expatriés vous répondent « Monsieur Guaino et vos amis jacobins, nous nous battrons jusqu'au bout pour que la Bretagne vive. Entière ».
Note :
(1) (voir le site) de l' interview de Rozenn Milin par ABP. Rozenn Milin est auteure de Questions d'identité. Pourquoi et comment être Breton ? (éd. Bo Travail). Voir aussi le programme de défense des langues Sorosoro : (voir le site) dont elle est la fondatrice.
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