À la loterie du Remaniement : tout le monde a sa chance

Communiqué de presse publié le 15/02/16 16:22 dans Politique par Frank Darcel pour Frank Darcel

Une semaine après l’annonce du remaniement, il nous paraît intéressant d’analyser ce non-événement. En effet, à un an et demi d’échéances cruciales pour François Hollande, il est un peu tard pour prétendre donner un coup de collier. Ce qui n’a pas été réussi jusque-là, en trois ans et demi, ne le sera pas maintenant.

Tout ceci est donc destiné à préparer une base électorale pour la candidature de François Hollande. Au-delà de l’aspect extrêmement égoïste de cette démarche, c’est l’aperçu de l’état de la démocratie française qui ici nous interpelle.

D’abord on augmente le nombre de postes pour contenter tout le monde et sans tenir compte des dettes de cet État français éternellement dispendieux.

On trouve ainsi, dans cet aréopage à la Prévert, un radical de gauche, Jean-Michel Baylet, président d’un parti d’élus prompts à sauver le département pour garder leur place. Battu aux dernières sénatoriales, J-M Baylet a donc droit à un lot de consolation, et le PRG se trouve ainsi confirmé dans le rôle symbolique de dernier allié du PS. J-M Baylet est également patron d’un important groupe de presse, cela peut toujours servir…

Jean-Marc Ayrault a aussi décroché le pompon. Congédié sans ménagement de la tête du premier gouvernement Hollande, il fallait lui renvoyer l’ascenseur ; et de plus faire passer la pilule du référendum sur NDDL. Les communicants de l’Elysée ajoutent que, tout de même, il parle couramment allemand, ce qui en diplomatie peut aider. On a échappé de peu à un ministre de l’agriculture murmurant à l’oreille des cochons !

Ce référendum sur NDDL étant acté dans la précipitation, la place devenait tiède pour des Verts peu regardants. J-F Placé et E. Cosse refusent par ailleurs de laisser leur place dans les conseils régionaux. Pas envie de se retrouver complètement à la rue après 2017.

En termes de ministres cumulards, le chef incontesté reste Jean-Yves Le Drian, qui se moque des Bretons en prétendant qu’il peut s’occuper de leurs intérêts tout en faisant la guerre aux quatre coins du monde. Là aussi, le « recasage » post 2017 est prêt.

Au-delà de cette basse opération de replâtrage, ce qui alerte surtout, c’est qu’il est urgent que les citoyens de l’Hexagone entrent en lutte pour obtenir rapidement une refonte de cette république inique et cynique. Sinon les Bretons vont comprendre qu’ils ont intérêt à créer leur propre république. On ne pourra que faire beaucoup mieux.

Caroline Ollivro

présidente de Breizh Europa


Vos commentaires :
Paul Chérel
Vendredi 15 novembre 2024
Et pour ajouter un petite note humoristique, on apprend aujourd'hui que les 4 ou 5 postes de ministres ou secrétaires nouvellement créés en plus de la pléthore précédente, donnent droit à chacun d'eux de s'entourer de dix conseillers, ET QU'IL N'Y A PAS ASSEZ DE PLACES NI DE MOBILIERS DISPONIBLES DANS LES BUREAUX EXISTANTS pour loger tout ce beau monde et lui permettre de travailler. Paul Chérel

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