Le TGV battu par l'autocar : 11 euros aller-retour sur Nantes-Paris

Reportage publié le 8/02/16 14:58 dans ABP par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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Billet Brest-Paris-Brest
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La carte des lignes autocars low-cost. Source kelbus http://www.kelbus.fr LP/infographie.

Le TGV est un moyen de transport très cher de par sa construction. Il est basé sur la prémisse que les gens veulent aller le plus vite possible de A à B avant toute autre considération et que d'autre part ce système de transport offrirait une empreinte carbone réduite. Le TGV a pourtant été un échec retentissant au niveau international, personne n'ayant acheté ce système à la France. De plus l'incident du Thalys en 2015, qui a failli tourner au tragique, a montré la vulnérabilité du TGV face au terrorisme.

Des TGV qui roulent de plus en plus souvent à moitié vide

Le prix du billet, pas forcément la vitesse, rentre en équation pour de plus en plus de Français à mesure que le pouvoir d'achat diminue et que le nombre de chômeurs augmente. Et le prix du voyage en autocar diminue avec le prix du baril de pétrole.

En janvier 2008, ABP avait dit en plaisantant à Jean-Yves Le Drian lors d'une interview informelle : «Quand votre TGV arrivera à Brest, il n'y aura plus que vous et le préfet qui pourrez payer le billet.» On a en quelque sorte vu juste au vu du développement des transports lowcost et de la régression du pouvoir d'achat des classes moyennes.

La pollution des gaz d'échappement des cars a aussi énormément diminué grâce aux nouveaux catalyseurs. La loi va de toutes façons demander aux transporteurs routiers d'éliminer tous les moteurs diesel à cause de la pollution aux particules fines. Les trains, quant à eux, sont propulsés par l'électricité, provenant principalement de l'énergie nucléaire

Merci Macron

Grâce à la loi Macron et à la libéralisation de l'industrie du transports, les autocars ont été à nouveau autorisés en France. En Allemagne c'est 8 millions de passagers par an. En Pologne sans doute autant ou même plus. Mieux, l'autocar couvre des lignes où la SNCF s'est démise. Alors que les Bretons se plaignent de l'absence de ligne directe SNCF en train Rennes-Nantes (jusqu'à 3h45 le trajet avec arrêt à Redon et Messac) , OUIBUS, qui est aussi la SNCF, offre le voyage aller-retour pour 5 euros, durée 1h30. Les régions Pays-de-la-Loire et Bretagne, qui ont investi des sommes énormes dans les TER, ne sont pas contentes du tout. Mais était-ce leur rôle ? Si les cars n'avaient pas été interdits, les régions auraient-elles eu besoin d'investir autant d'argent public dans les TER.

Les Bretons, des pigeons ?

La SNCF a toujours pris les Bretons pour des pigeons, appelant ses offres TGV (train à grande vitesse) alors que la grande vitesse n'est que jusqu'au Mans et ne le sera bientôt que jusqu'à Rennes. Les preuves que ces lignes étaient surfacturées, même si ses prix au km restaient bas par rapport à d'autres lignes, sont les nouvelles promotions, pour réagir contre blablacar et les autocars lowcost. Lancées sous le nom de kelkoo, ce site web affiche des prix deux fois moins cher : 80 euros aller-retour pour le Paris Brest avec une réservation Kelkoo, prise bien en avance, sans modification possible. Cela reste plus cher que blablacar, 33 euros de moyenne et aussi presque aussi cher que la voiture personnelle (100 euros en carburant).

Internet à bord

De plus, ni l'avion, ni la voiture, ni le train ne vous offrent des prises de courant à chaque siège pour connecter votre ordinateur installé sur une tablette, ni le wifi gratuit et ni des sièges d'avion.

Pratique

Les nouveaux transporteurs sont Ouibus, Flixbus, Megabus,Starshipper, Isilines, Eurolines. Un comparateur de prix existe : (voir le site) . Un billet Nantes-Paris par autocar aller-retour coûte 11 euros. Pour Rennes-Paris-Rennes, comptez un minimum de 20 euros.

Note

Tous les prix cités sont pour des voyages départ le 15 février, et retour le 22.

Modifié le 28/02/2016


Vos commentaires :
Luigi Barsagli
Jeudi 26 décembre 2024
L'autobus est très compétitif pour des liaisons urbaines moyenne distance (de capitale régionale à capitale régionale voisine par exemple). L'offre en train y est non-compétitive (ou tout simplement absente).

Pour un Paris-Brest par contre, l'autobus n'est pas adapté (beaucoup trop long). L'avion est le plus compétitif.


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