Langue et culture bretonnes : appel aux parlementaires

Communiqué de presse publié le 25/01/16 17:33 dans Langues de Bretagne par Dominique Jacq pour Dominique Jacq

Dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 janvier, l’Assemblée nationale a rejeté la proposition de loi sur les langues régionales qu’avait déposée, six semaines auparavant Paul Molac au nom du groupe écologiste.

A l’initiative de Diwan et de Stumdi, 60 structures socio-culturelles de Bretagne interpellent tous les parlementaires bretons – quel que soit leur parti politique – pour qu’ils se donnent les moyens d’obtenir, d’ici les prochaines élections législatives, une loi pour les langues et les cultures régionales.

Une lettre a été expédiée le 25 janvier 2016. L’ensemble des signataires a souhaité la communiquer publiquement :

Mesdames, Messieurs les parlementaires de Bretagne,

Vous ne pouvez l’ignorer. En ce début de vingt-et-unième siècle, la transmission des langues et cultures régionales joue son avenir. Sur le terrain, nous, acteurs associatifs, portons cette ambition depuis des décennies.

Vous le savez aussi : malgré la modification constitutionnelle de 2008, le cadre législatif français n’a jamais permis de faire face aux défis de la transmission des langues régionales.

C’est pourquoi, en décembre 2010, plusieurs d’entre vous avaient déposé des propositions de loi cadre sur les langues et les cultures régionales.

C’est pourquoi vous avez été encore plus nombreux à voter, en janvier 2014, en faveur du projet de loi constitutionnelle destiné à ratifier la Charte européenne des langues régionales et minoritaires.

C’est pourquoi en janvier 2016, l’un d’entre vous a porté à l’examen de l’Assemblée un court projet de loi sur les langues. Aucune de ces initiatives n’a abouti.

Nous savons que la responsabilité de transmettre leurs langues et leur culture incombe aux Bretons. Nous prenons notre part. A vous, élus bretons, de prendre la vôtre.

Votre mandat dure encore 17 mois. Nous vous demandons de dépasser vos divergences partisanes. Le temps est suffisant pour que le Parlement examine et vote une véritable loi cadre, dans l’esprit des textes de décembre 2010.

Nous en avons assez des paroles, nous attendons vos actes.

Diwan, Stumdi, Kevre Breizh, Div Yezh, Dihun, Sonerion, Kendalc’h, War ’l Leur, Bodadeg ar gouren - Fédération de gouren, Confédération FALSAB, UBAPAR, Gouelioù Breizh, An Oaled, Skol Uhel ar Vro, Association des Enseignants de Gallo, Poellgor an Tarv, Divskouarn, Dastum, Breizh Unvan - Bretagne Réunie, Kanomp Breizh, Ar Falz / Skol Vreizh, Kentelioù an noz, Ti ar vro Bro Dreger, Sked, Tud bro Konk, Kelennerien war ar brezhoneg e rannvro Pariz (KBP-APLB), Ar Redadeg, Skol an Emsav, Keit vimp bev, Emglev bro an Oriant, C'hoariva, Kuzul ar brezhoneg, Rann ar brezhoneg e Skol-Veur Roazhon 2 - Département de breton de l’Université de Rennes 2, Kerne - Leon - Treger - Bro Montroulez, Spered Kewenn, Kerlenn Sten Kidna, Ti ar vro Bro Leon, Ti ar vro Bro Sant-Brieg, Mervent, Emglev bro Gwened, Deskiñ d’an Oadourien, Ti ar Vro Landerne Daoulaz, Ti ar vro Bro Kemperle, Brudañ ha skignañ, Paris Breton, Bannoù Heol, Ti Douar Alre, Géographes de Bretagne, Mission bretonne Ti ar Vretoned, Agence culturelle bretonne de Loire Atlantique, Skeudenn Bro Roazhon, Kreizenn sevenadurel Lannuon, Studi ha Dudi, Ti ar Vro Kemper, Daoulagad Breizh, Kelenn, KEAV, Gouel ar Filmoù, Douarnenez, Emglev Bro Douarnenez


Vos commentaires :
André Gilbert
Vendredi 22 novembre 2024
je ne conteste pas le fond de votre intervention, mais Paul Molac est «écologique» maintenant ??
n'était il pas apparenté UDB ayant demandé à voter pour son «ami» PS Le Drian ?

Lucien Le Mahre
Vendredi 22 novembre 2024
Bravo aux associations culturelles de présenter de façon exemplaire le front uni que nos politiques semblent décidément incapables de réaliser. Sans elles, la Bretagne serait loin d'avoir conservé et développé la vigoureuse personnalité qu'on lui reconnait.

En revanche et à part quelques fidèles qu'on peut compter sur les doigts d'une seule main, les élus législatifs - présumés représentants du peuple - négligent trop souvent de faire acte de présence lors des votes (3 présents bretons sur 35 pour la proposition de loi Molac) sans qu'il leur en soit véritablement fait grief.

Presque tout le monde concerné entre dans ce jeu de rôle qui nous pénalise, en faisant semblant de croire qu'un vote de 28 (dont 24 présents) sur 577 députés demeure un acte parfaitement démocratique imposant l'approbation et le respect de tous.


Yann Menez Are
Vendredi 22 novembre 2024
Il faut en effet réagir de manière vigoureuse face à cette démission des parlementaires bretons.
Pas un seul finistérien pour voter cette proposition de loi!
On ne peut pas faire semblant de soutenir la langue bretonne en Bretagne, devant les assos culturelles bretonnes, et ne pas voter une prioposition de loi en faveur des langues régionales à Paris!
Maintenant les parlementaires bretons doivent assumer devant leurs électeurs!

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