Claire Boucher publie son 1er CD "Rhoe Inis"

Chronique publié le 7/12/15 14:47 dans musique par Gérard Simon pour Gérard Simon
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Jaquette du CD "Rhoé Inis de Claire BOUCHER
La fille du Pouliguen

« Si vous passez, là-bas, vers le nord, là où les vents soufflent sur la frontière… », n’oubliez pas d’écouter cette voix bretonne, celle de Claire Boucher.

Originaire de Sarzeau, la chanteuse montréalaise nous captive grâce à son empreinte vocale teintée d’un folksong typique des années 70.

A l’instar de Joan BAEZ chantant sous les accords de Bob Dylan, c’est avec Brad Hurley que Claire Boucher trouve l’harmonie musicale. Enregistré aux Etats-Unis, « Rhoé-Inis » se compose essentiellement de très belles chansons collectées auprès de la célèbre association bretonne, DASTUM. Qui aurait pensé que du Massachusetts, renaîtrait un florilège du répertoire breton ? Claire ressuscite, avec brio, de très beaux morceaux traditionnels où les textes sont sublimés par de somptueuses mélodies.

Dans cet album, les arrangements sont menés avec délicatesse. Pas besoin de rajouter pléthore d’instruments. La mécanique fonctionne très bien avec des associations authentiques comme celle de la voix/guitare, voix/flûte ou de la voix/Scottish smallpipes. Il ne faudrait pas omettre de mentionner les très beaux chants a cappella : « C’est trois pigeons ramiers » ou « L’autre jour m’y promenant » qui sont, sensiblement, restés fidèles aux interprétations originales. Claire est accompagnée de musiciens américains qui partagent, pour la plupart, diverses racines celtiques. C’est à l’image de leurs héritages instrumentaux qui se mélangent parfaitement. Un style que l’on pourrait qualifier de « fusion celtique ».

Chère à Claire, la Presqu’île de Rhuys est aussi l’une des frontières linguistiques historiques entre les deux langues de la Bretagne : breton et gallo. C’est sans doute pourquoi « Rhoé-Inis » comprend, presque autant, de chansons en breton qu’en français. Comment ne pas tomber sous le charme de « La fille du Pouliguen » ? L’accompagnement sobre et puissant de la guitare créé une délicieuse alchimie. Cette très belle ballade est un discret, mais non moins important, clin d’œil à la Loire-Atlantique… en Bretagne ! Dans la même couleur « C’était Anne de Bretagne » est, également, issu du terroir nantais. Nous retrouvons une belle interprétation du célèbre cantique « Kantik ar baradoz », accompagné des Scottish smallpipes, de Timothy Cummings. « Ar C’hazh Koad » représente, quant à lui, la représentation la plus américaine plage de l’opus, grâce à la présence de la guimbarde. En Bretagne, comme au Québec, les veillées sont des foyers de la tradition parlée. Sous des sonorités printanières, Hervé Connan conte l’histoire du loup « Ar bleiz » avec une très bonne prononciation de la langue bretonne. Autre curiosité avec « Derrière chez mon père », « Quand j’étais jeune à 18 ans » et « Bouloum, boufam, reit ho-merh dein » partagent une danse commune : l’En dro (le tour), à la mode de Rhuys, variante de Sarzeau. De toute évidence, l’attachement de Claire à cette cité de la presqu’île morbihannaise n’y serait pas étranger. Parmi ces titres, les instrumentistes Corey Dimario, à la contrebasse, Steve Jones, au violon, et Jeremiah Mclane, à l’accordéon, démontrent tous leurs talents d’accompagnement.

« Derwentwater’s Farewell » est une magnifique ballade d’adieu sonné aux Northumbrian smallpipes par Alan Jones, juste avant que deux titres du terroir vendéen concluent « Rhoé-Inis » : « Les filles de Noirmoutier » et l’ « Air de Noirmoutier ». Branles et ronds de Noirmoutier font bien partie des incontournables de la danse de fest-noz. Même si cet album ne renferme pas que des airs à danser, il n’y a rien de plus naturel que de trouver une filiation musicale entre traditionnels bretons et vendéens.

En travaillant avec ces musiciens américains, Claire s’est surtout affranchie des frontières du Québec, pour se rendre régulièrement au Nord Est des États-unis où la culture bretonne connaît une certaine vivacité, notamment au travers de l’organisation de festoù-noz. Il n’est d’ailleurs pas rare que des bretons, des plus célèbres, soient associés à cette région d’Amérique. En premier lieu, Jack Kerouac. Cet écrivain de génie et initiateur de la Beat Generation, comptait des ancêtres bretons et québécois et naquit dans l’État du Massachusetts. Une similitude, on ne peut plus frappante, avec le parcours de Claire. Cette nouvelle voix britto-québecoise nous entraîne sur la route des grands espaces américains pour faire résonner la quintessence bretonne. Pour notre plus grand plaisir, son écho n’a pas de frontière et s’étend, à présent, jusqu’à sa terre natale.

Pour le moment, l’album « Rhoé-Inis » ne bénéficie pas encore, en Bretagne, d’une distribution par les réseaux classiques. Nous en profitons pour lancer un appel aux maisons de disques et aux diffuseurs de musique bretonne pour qu’ils prêtent leurs oreilles attentives à ce très beau disque. En attendant, vous pouvez vous le procurer, par correspondance, grâce aux liens que vous trouverez en bas de page.

Xavier DANIEL

A l’occasion de la sortie de son premier opus, Claire Boucher, nous a fait l’honneur de nous accorder un entretien. «Culture et celtie, le MAGazine...» remercie, chaleureusement, l'artiste d'avoir bien voulu nous accorder cette interview que voici :

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L'interview :

Xavier DANIEL : Comment est née l’idée de réaliser l’album « Rhoé Inis » ?

Quel est votre rapport avec la presqu’île de Rhuys ?

Claire BOUCHER : L’idée de réaliser cet album est née aux États-Unis à la suite d’un festival de musique folk et traditionnelle auquel j’avais participé. Depuis quelques temps déjà, les gens me demandaient si j’avais un CD. Cela me trottait dans la tête, mais je ne savais pas par quel bout commencer. Le répertoire de la presqu’île de Rhuys m’intéressait, puisque je suis originaire de cet endroit. J’avais également envie de chanter des chansons de chez moi. J’étais déjà allée consulter le fichier « Rhuys » aux archives sonores de Dastum à Rennes, lors d’un séjour en Bretagne, mais lorsque j’ai voulu utiliser ce matériel, j’ai été confrontée à deux problèmes importants. Certaines chansons étaient ou semblaient incomplètes. Les interprètes, souvent des personnes âgées, ne se rappelaient plus de la totalité des paroles. Il y avait aussi le problème de la langue, pour les morceaux en breton. J’ai donc parlé de mon projet autour de moi et sur place à Montréal, des amis m’ont transmis des documents qu’ils avaient conservés, comme les fiches techniques des danses de Rhuys que j’ai utilisées par la suite. J’ai aussi effectué des recherches sur Internet, pour voir ce qui existait déjà sur le répertoire de Rhuys ou en vannetais. D’autres amis en Bretagne m’ont aidé en me mettant en contact avec d’autres personnes. De fil en aiguille, le projet s’est monté. Comme je le mentionne, toutes les chansons du CD ne sont pas de la presqu’île, mais j’ai bon espoir de continuer ma collecte.

X. D. : Comment êtes-vous venue au chant traditionnel breton ?

Est-ce la conséquence d’une nostalgie du pays ou d’avant votre départ pour le Québec ?

Est-ce qu’il y a des groupes ou chanteurs (ses) qui vous ont influencée ?

C. B. : Lorsque je vivais en Bretagne, la danse et la musique bretonne me passionnaient. J’ai dansé dans des cercles celtiques et j’allais dans les festoù-noz, mais je n’ai vraiment commencé à chanter et à m’intéresser au chant traditionnel que vers les années 2000, alors que je vivais déjà au Québec. J’ai effectué quelques stages de chant en Bretagne. Au début, comme je ne parlais pas en breton, je me suis tournée vers le répertoire gallo vannetais car il était plus accessible. Avec le temps, je me suis aperçue que c’étaient les chansons en langue bretonne que j’aimais le plus. J’avais aussi dans l’idée d’arriver à chanter les chansons que j’avais enregistrées aux archives. Je me suis donc dit qu’il fallait faire le saut et apprendre le breton. À Montréal, j’ai d’abord rencontré deux musiciens, dont l’un parfaitement bilingue avec qui j’ai commencé à chanter en breton. Nous nous réunissions chez moi toutes les fins de semaine pour apprendre. Nous chantions surtout du répertoire de danse et quelques gwerziou. Par la suite, via l’ancienne Union des bretons de Montréal, j’ai rencontré d’autres personnes qui avaient cet intérêt pour la culture bretonne. Une fois par semaine, nous apprenions du répertoire. Ce n’était pas en vannetais, mais c’était une occasion de continuer à me familiariser avec la langue. En parallèle, j’ai continué à organiser des sessions de chant chez moi. D'une chanson à l'autre, avec une traduction et des conseils, j'ai fini par mieux comprendre ce que je disais. J’aimerais maintenant apprendre le vannetais.

Pour les femmes, c’est surtout la voix d’Annie Ebrel qui m’a vraiment inspirée au tout début, puis j’ai découvert celle de Marie-Aline Lagadic. J’aimais beaucoup la chanson « Me labousig ar c’hoad » et enfin celle de Nolwen le Buhé pour le vannetais. Pour les voix d’hommes, ça a été celle de Jean le Meut, que j’ai pu entendre en personne, lorsqu’il est venu chanter à un festival à Montréal.

X. D. : Votre répertoire est principalement issu d’un collectage de chansons et d’airs traditionnels bretons et vendéens. Sur quels critères avez-vous choisi ces morceaux, mélodies, histoires, pour varier les danses ?

Nous pouvons évoquer, ici, DASTUM et autres sources de collectage...

C. B. : Je voulais faire quelque chose de très personnel. Parmi ce que j’avais trouvé aux archives, il y avait des textes de chansons que j'aimais pour ce qu'ils disaient. Cette poésie toute simple, le galant qui va faire sa demande et qui entend une alouette blanche qui lui dit que finalement, il sera refusé. J'ai donc effectué une première sélection avec ce genre de pièces où les animaux ne sont plus simplement des animaux, mais nous parlent, deviennent des acteurs, avec tous les sous-entendus que cela implique. Les oiseaux en particulier, sont présents dans toutes les chansons, même dans le « Kantik ar Baradoz ». Il y avait aussi de belles chansons d'amour un peu naïves, comme « Holaïka », des chansons de mariage (dialogue entre la mariée et le marié). J’aimais aussi le côté espiègle de certains morceaux (la fable avec le cheval ou l’écureuil). Enfin, je voulais trouver des chants qui avaient un rapport direct avec le répertoire de Rhuys (les trois danses qui étaient complètes et que je pouvais utiliser) ou avec l’histoire de la presqu’île (Anne de Bretagne et Suscinio), ou encore avec des endroits avec lesquels j'avais un lien. Mes grands-parents ou arrières grands-parents qui sont originaires du sud de la Loire-Atlantique.

X. D. : Dans cet album, nous y retrouvons des textes en français et d’autres en breton. Il y a notamment le conte « Ar bleiz ha marc'h ar miliner », dit en breton par Hervé Connan. Quel est votre rapport à la langue bretonne ? Est-ce parce que la presqu’île de Rhuys est entre le breton vannetais et le pays gallo ?

Y a t-il un rapport entre la défense du français au Canada et du breton en France ?

C. B : Comme je l’ai dit, j'ai appris le breton par moi-même d'une chanson à l'autre, mon but étant de pouvoir arriver à me débrouiller toute seule. Dans le répertoire que j’ai enregistré sur la presqu’île, on trouve des pièces dans les deux langues et parfois dans les deux langues dans une même chanson (« Derrière de chez mon père», où le refrain est en breton). Je trouvais qu’il était important de montrer cette dualité qui reflète d’une certaine façon l’image de la Bretagne. De plus, le breton a été parlé dans la presqu’ile, au moins jusqu’en 1950. L’apprentissage de cette langue, me permet d’avoir accès à ce répertoire.

Par ailleurs, je crois que pour bien rendre ce que dit une chanson, il faut en comprendre l’esprit. Ce qui est dit en breton a son sens, il faut essayer de le restituer du mieux que l’on peut lorsqu’on le chante ou le récite à notre tour. Pour le conte « Ar bleiz ha marc'h ar miliner », j’ai pensé à Hervé, car en tant que locuteur breton, il pouvait aisément raconter cette fable et lui donner son côté espiègle. C’est ce que je vise également en ayant une bonne connaissance de la langue.

Comme je vis au Québec, la question du français ne me laisse pas insensible. À côtoyer des francophones au Québec ou hors Québec, je comprends mieux pourquoi les gens sont attachés à leur culture et à leur langue.

X. D. : Deux titres de cet album évoquent Noirmoutier. Y a-t-il une raison particulière ?

Une histoire avec cette île ? Le rapport entre terroir breton et vendéen ?

C. B. : J'ai d'abord cherché une mélodie qui se rapporterait à Noirmoutier à cause d'une carte en porcelaine qui était accrochée sur le mur de la cuisine de la maison de ma grand-mère. J'ai trouvé ce branle qui est bien connu. J'aimais la mélodie et je connaissais les paroles qui sont aussi chantées sur différents autres airs de danse ou repris dans des chansons en Bretagne. Puis, en continuant ma recherche, j'ai aussi trouvé cet air lent. Dans la version originale, il est combiné à deux autres morceaux de branle. Les explications données par les musiciens lors du collectage, indiquent que certains joueurs de veuze de la Brière se déplaçaient à l'île de Noirmoutier pour aller y jouer car il n'y avait pas toujours de sonneurs sur place.

Dans un autre ordre d’idée, je m'intéresse à l’histoire du Haut-moyen âge et ai visité l’abbaye de Saint-Philbert de Grand-Lieu où il est question du périple des moines de Noirmoutier qui ont fui les invasions des vikings. Je n’ai pas pu visiter l’île lors de mon dernier séjour en France, mais ce n’est que partie remise.

X. D. : Vous avez également intégré dans cet opus un instrumental aux couleurs écossaises « Derwentwater’s farewell ». Il est joué au scottish small pipes par Alan Jones. Est-ce la recherche de ces sonorités sont dues aux origines celtiques de la plupart des musiciens ? Peut-on véritablement parler d’une formation interceltique ?

C. B. : Je connais Alan depuis plus de plus de vingt-cinq ans. Je n'avais pas prévu de mettre cette mélodie sur le CD au départ, mais un jour Alan est venu à la maison et me l'a jouée. J'ai beaucoup aimé cet air, son côté mélancolique qui évoquait dans mon esprit les paysages de marais de la Brière et des marais salants de la presqu’île. Je n'ai pas vraiment cherché à donner un caractère interceltique à l'ensemble, c'est arrivé par hasard. Aux États-Unis et au Canada, beaucoup de personnes ont des ancêtres, irlandais, écossais ou même gallois, alors il est facile de rencontrer des musiciens ayant des noms à consonance celtique. De plus, ici, beaucoup de musiciens jouent de la musique celtique (irlandaise et écossaise).

X. D. : Comment s’est faite la rencontre avec les musiciens qui vous accompagnent ?

C. B. : Je connaissais déjà certains des musiciens, notamment Alan et Steve, qui vivent au Québec et bien sûr Brad qui est mon conjoint et qui m'accompagne à la flûte et à la guitare lorsque je chante. Steve et Brad sont plus versés dans le répertoire irlandais et sont reconnus comme tels. Alan est d'origine galloise et joue principalement de la musique écossaise, mais ils sont également tous familiers avec la musique bretonne, et quand je leur ai demandé de m'accompagner sur le CD, ils ont tous accepté. Je ne connaissais ni Timothy, ni Jeremiah, ni Corey personnellement avant l'enregistrement du CD. En ce qui concerne Timothy, qui vit au Vermont, je cherchais un bon joueur de scottish small pipe. J'avais une amie qui avait fait un CD de musique celtique au États-Unis que j'aimais beaucoup et sur lequel il y avait des morceaux joués par lui. Brad et moi l'avons contacté et il a aimé ce que nous faisions. Je cherchais aussi un joueur de contrebasse pour certaines chansons. Un autre ami musicien nous avait recommandé Corey qui vit au Massachusetts. Nous l'avons également contacté et il a accepté de jouer sur le CD. Enfin, nous avions besoin d'un accordéoniste. Timothy connaissait Jeremiah, puisqu'ils étaient habitués à jouer ensemble. Jeremiah a accepté de jouer sur le CD. Voilà, nous avions tous nos musiciens. Jeremiah avait déjà, quant à lui, une bonne connaissance de la musique bretonne.

X. D. : Vous participez à l’animation de festoù-noz aux États-Unis et votre album est enregistré dans le Massachusetts. Comment est perçue la musique bretonne par le public américain ?

C. B. : Je crois qu'il y a beaucoup d'intérêt pour la musique bretonne aux États-Unis. Il n’est pas rare que des artistes de Bretagne soient invités à participer à des festivals à New-York, à Boston ou d’autres grandes villes, et cela a à mon avis une influence non négligeable. Il y a aussi des groupes locaux formés de musiciens américains qui aiment cette musique et ont envie de la diffuser, tant à l’est qu’à l’ouest du pays. Il y a des festoù-noz d’organisés par diverses associations (pas seulement des associations de bretons qui regroupent davantage la diaspora), des camps de musique, des ateliers, des revues qui parlent de culture bretonne. Il y a également des américains qui ont appris à parler le breton. C’est très vivant. On est souvent très agréablement surpris. À titre d’exemple, je suis allée à une convention de cornemuse à Burlington (Vermont) il y a quelques années et il y avait là un couple du Texas qui jouait de la musique bretonne. Cela m’a fait très plaisir de participer à l’atelier de danse bretonne qu’ils avaient organisé, de chanter et d’entendre jouer de la bombarde.

X. D. : Vous habitez à Montréal. D’après vous, y a-t-il une connexion entre le public fest-noz entre le Québec et les États-Unis ?

C. B. : Il y a certainement une connexion entre les deux, puisque des festoù-noz ont été organisés par des associations de bretons aux États-Unis et ont fait l'objet d'annonces et diffusion via d'autres regroupements de bretons au Québec.

X. D. : En fin d'entretien, je laisse, toujours, la possibilité à la personne interviewée de s’exprimer sur un sujet libre, non abordé et qui a un rapport avec l’ouvrage présenté.

C. B. : Puisqu'on a évoqué les questions linguistiques un peu plus tôt, j'aimerais discuter de l’importance de la francophonie au Canada et du chant traditionnel comme véhicule de la culture francophone. De l'extérieur, on a souvent tendance à ne considérer que le Québec et éventuellement l'Acadie, mais il y a beaucoup d'autres communautés francophones à travers le Canada et même aux États-Unis, en dehors de la Louisiane, qui sont fières de leurs origines. Je pense notamment aux francophones de l'Ontario. Une fois par mois, dans le cadre de veillées de chant, nous nous réunissons dans un petit village à l’extérieur de Montréal et plusieurs personnes de l’Ontario y participent. J’ai découvert ce très beau répertoire de cette façon. Je suis d’ailleurs en train d’apprendre quelques chansons qui m’ont été données par un ami franco-ontarien.

Article et interview : Xavier DANIEL

Les titres d' « Rohé Inis » :

01 - Derriere de chez mon père - 03:19

02 - An Hollaika - 04:18

03 - La fille du Pouliguen - 02:26

04 - C'est trois pigeons ramiers - 01:54

05 - Quand j'etais jeune à 18 Ans - 02:48

06 - Kantic ar baradoz - 02:54

07 - Ar c'hazh koad - 01:57

08 - L'autre jour m'y promenant - 02:18

09 - Boulom, Boufam, reit ho-merh dein - 02:53

10 - Ar bleiz ha marc'h ar milliner - 01:45

11 - An tad malh - 04:20

12 - C'était Anne de Bretagne - 03:40

13 - Derwentwater's farewell - 02:02

14 - Les filles de Noirmoutier - 02:45

15 - Air de Noirmoutier - 01:25

CD autoproduit par Claire Boucher

Parution aux USA : Juillet 2005

Téléchargement des 15 titres de l'album «Rohé Inis» sur i Tunes.

(voir le site)

Claire Boucher - «Rhoé Inis» Le site de Claire Boucher

Achat physique de l'album, via le site de l'artiste : www.claireboucher.ca

(voir le site)

Le site officiel de Claire Boucher: www.claireboucher.ca

(voir le site)

Illustration sonore de la page : Extrait de «La fille du Pouliguen», album «Rhoé Inis»- Claire BOUCHER

D'autres extraits sonores sur Culture et Celtie, le MAGazine...:

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