D'un certain opportunisme breton...
Concernant l'engagement de certaines personnalités bretonnes « au service de la France », il en va en 2015 comme en 1789 (lorsque certains percevaient dans « le cours des événements » de belles opportunités de carrière). En témoignent les récentes déclarations d'un Jean-Yves Le Drian, candidat invisible à la présidence de région, ou la récente participation d'une Nolwenn Leroy à l'hommage - dans ce Temple de la Nation que sont "Les Invalides" - aux victimes des attentats de Paris.
La Bretagne est certes belle lorsqu'elle sert la France, encore faut-il (comme toujours) que cela ne se fasse pas à son détriment (ou que cet engagement ne se retourne pas contre elle). Car s'il n'y a rien à dire évidemment concernant « le déroulement des carrières », ou l'engagement des uns et des autres « dans l'intérêt de la France » (et donc de nous tous qui vivons sous régime français), le message ultime n'en demeure pas moins obscur... Et l'on dira que, de ce point de vue, le manque de communication est même plutôt cruel...
Ainsi en est-il de la déclaration récente de Jean-Yves Le Drian consistant à affirmer « que les Bretons comprendront » sa non-campagne pour la prochaine présidence de région (en raison du fait qu'il est éminemment requis au Ministère de l'Intérieur). Les Bretons peuvent, certes, comprendre beaucoup de choses par eux-mêmes (ils ont même souvent été contraints de le faire au cours de leur histoire). A condition toutefois qu'on leur explique un tant soit peu les tenants et aboutissants de « ce qu'il y a à comprendre » !
En l'occurrence, en tant que Bretons, nous ne percevons absolument pas ce qu'il faut comprendre de l'engagement personnel « de ces Bretons au service de la France ». Et s'ils représentent la Bretagne "tout en représentant la France", qu'ils nous expliquent la teneur d'un tel engagement !
Le "trait d'Union de 1532" entre la Bretagne et la France était certes "le fruit d'un mariage". Cela ne signifie pas pour autant qu'il ait été pleinement consentant. On sait combien la Bretagne y a perdu une certaine partie de son âme. Que ces belles promotions donc ne se retournent pas, une fois de plus, contre nous.
Pour l'UPPB-BI,
Simon Alain
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