Décès de Véronique Sézap, artiste et éditrice

Agenda publié le 14/11/15 16:37 dans Nécrologie par Marie-Josée Christien pour Marie-Josée Christien

Nous apprenons le décès de Véronique Sézap, artiste, photographe d'art, poète et éditrice, survenu le 10 novembre, suite à une longue maladie. Très active dans le pays de Quimperlé et plus largement en Bretagne, elle avait créé les éditions Mona Kerloff, petite maison d'édition artisanale et indépendante, où elle reliait ses deux passions, l'art et la poésie.

Toutes les pensées de la rédaction de la revue «Spered Gouez / l'esprit sauvage» vont à ses proches et ses amis.


Vos commentaires :
Guy Allix
Samedi 21 décembre 2024
Tristesse. Je n'ai rencontré Véronique qu'une seule fois. A la suite d'un vernissage d'exposition de mon ami Gwezenneg en février 2014 à Quimperlé nous avions dîné ensemble avec quelques amis dont Marie-Josée Christien. Gérard Gwezenneg et moi avions été frappé par son désarroi et sa fragilité. Une grande détresse. J'avais alors appris sa maladie et ses gros ennuis liés aux inondations. Condoléances à sa famille et à ses proches.

Marie-Josée Christien
Samedi 21 décembre 2024
Oui, beaucoup de tristesse... Cette soirée en compagnie des amis Guy Allix et J-G. Gwezenneg a été la dernière fois que j'ai vu Véronique.

Serge Torri
Samedi 21 décembre 2024
In memoriam Véronique Sezap

L'automne ici à l'apogée de son flamboiement
vient de perdre subitement
avec ta dernière expire toutes ses couleurs.
Face à la mort
dont nous avons trop l'habitude
d'entendre qu'elle vient toujours trop tôt
-tant nous alimentons à son égard
un inévacuable refus -
je suis souvent plutôt enclin au silence
Non que les mots perdent leur médiumnité
mais que l'esprit qui les anime
est vide de la capacité vitale
de déloger la peine qui envahit alors les âmes
et encore moins le mouvement même du transit
de la finitude humaine dans l'abîme du néant.
Oui, plutôt enclin au silence
par humilité Mais aussi par une sorte de pudeur
par laquelle on pourrait peut être percevoir
ou approcher quelque chose émanent
de l'envers du miroir de la mort
un message de corde basse semblant dire
c'est du vivant des êtres que les paroles les pensées
les actes les sentiments qui font l'estime et la dignité humaine
doivent être exprimés Oui oui après
ça ne touche plus c'est creux c'est vide
dérisoire aux yeux des plus affligés
prostrés dans la démarque d'une hébétude acide
Alors que dire si ce n'est pour ceux qui demeurent
sur cette terre trop encore de larmes
qu'aimer inconditionnellement quiconque DE SON VIVANT
est la plus belle chance à tenter le plus glorieux pari à relever
Par ton ultime départ Véronique tu as ravivé l'Idée
qui éclaire le jour d'une autre lumière
comme cette petite lampe allumée pour toi toute à l'heure
qui brûle à côté de moi dans la vraisemblance
de Son éternelle vérité poétique

Merci Véronique

au Pouey le 15 novembre 2015


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