Réponse des sénateurs, réponse des institutions : pourquoi est-il si difficile de faire comprendre aux responsables de ce pays que l'avenir est multilingue, ouvert à la diversité, à la citoyenneté ?
Dès 1976, Léonards et Cornouaillais se retrouvent pour ouvrir deux projets d'écoles maternelles en breton, dont l'idée avait été lancée à Landerneau au stage commun de Skol An Emsav et Brezhoneg Yezh Vew fin décembre 1975. Les principes de solidarité financière collective entre les différentes écoles sont établis. Les pionniers quimpérois ont commencé à collecter des fonds et trouveront, au final, le nom de Diwan au cours de l'une de leurs réunions chez Gi et Eliz où ils se réunissaient. L’association est déclarée en mars 77. Ainsi, l’argent collecté sur Quimper et ailleurs, servira à rémunérer le salaire du premier instituteur Diwan à Lampaul et ainsi de suite...
L'école de Lampaul ouvre le 23 mai 1977. Denez Abernot, premier instituteur précise le programme pédagogique : « vivre toute la journée en breton, chanter, jouer, s'endormir, manger ».
Des parents « rêveurs, qui ne croient plus aux pétitions polies, parce qu'ils sont certains d'une chose ; cette langue est la leur, l'avenir de leurs enfants les concerne, s'ils veulent quelque chose, ils doivent le faire eux-mêmes : Int o-unan » (Reun L'Hostis,l'un des fondateurs de l'école de Lampaul et de Diwan puis deuxième président après Gweltaz Ar Fur), lui confient alors leurs enfants.
À la rentrée de septembre, faute de batiment scolaire la première année (le maire de Plomelin, Robert Omnès, l'hébergera ensuite dans l'ancienne école publique), Quimper ouvre à son tour dans le gîte du Lenn Du, rendu célèbre par la chanson «Diwanit bugale» composée et chantée par Dan Ar Braz à l'Eurovision d'Helsinki sur des paroles de Gweltaz Ar Fur. Le Relec à Ploneour Menez (maintenant à Commana) sera la troisième école Diwan en novembre 1977. Rennes se prépare et ouvre fin 1977. Puis s'ouvrent en 1978 les écoles de Nantes, Lannion, Brest, Saint-Pol-de-Léon et Lorient.
Alors qu'à Lampaul Ploudalmézeau l'environnement est bretonnant et les cadres d'origine rurale et militante (Reun l'Hostis est à l'UDB et à la CGT),dans toute la Basse-Bretagne, mais aussi à Rennes et Nantes, voire à Paris, Bordeaux ou Grenoble, au début des années 70, le mouvement Skol an Emsav réunit des jeunes bretonnants, étudiants, professeurs d'université, militants, plus politisés. Les néo-bretonnants doivent se perfectionner par des stages auprès des « native speakers ».
Pour Tangi Louarn : «En 1975/1976, les membres de Skol An Emsav fondé en 1969, deviennent alors de jeunes parents actifs ayant fait le choix personnel du breton. Ils se posent donc la question de l’éducation de leurs enfants. Face à l’échec des revendications pour le breton à l’école, ils décident à travers leurs différents centres de Basse-Bretagne ainsi qu'à Rennes et Nantes, de créer leurs propres écoles pour continuer la transmission de leur langue et permettre la maitrise de leur système éducatif par les Bretons eux-mêmes. Même élevés en français, ils avaient souvent par leur environnement familial et social, une connaissance de la langue qu'ils avaient ensuite développée.»
Mais du Léon jusqu'à Rennes ou Nantes, ils sont cependant tous d'accord sur la nécessité de la création d'une école en breton et poursuivent les mêmes objectifs.
« Une culture est morte quand on la défend au lieu de l'inventer » disait Paul Veyne. Alors qu'en 1977, le pari de revitaliser la langue bretonne par les écoles Diwan était une entreprise jugée utopique par certains, elle est qualifiée aujourd'hui de la « plus belle réussite du mouvement culturel breton ».
Mais Diwan a encore de nombreux obstacles à surmonter. Diwan, une école humaniste et ouverte sur le monde, permettra-t-elle à la langue bretonne de renverser la tendance ? 200 000 locuteurs en 2015 contre 1 200 000 en 1914, un déclin vertigineux que peu de langues ont connu en Europe : sans Diwan, combien de jeunes parleraient breton aujourd'hui ?
C'est aux créatifs et aux multilingues de Diwan de savoir aujourd'hui quelles stratégies mener pour continuer à créer en breton, et à inventer cette langue vieille de mille ans, pour faire danser et chanter, et inventer des histoires, pour ne pas mourir de froid et lutter contre « la cocacolonisation du monde» que prophétisait Pete Seegers. Et aussi parce que c'est un pari sur l'avenir, la démocratie et l'éducation populaire : donner le droit à chaque Breton de pouvoir parler, lire et écrire la langue qui s'y parle depuis 1500 ans, dans les prénoms et les noms de ses habitants, dans le nom des lieux, des villes, dans les chansons et les récits ... n'est pas un repli identitaire, mais un challenge éminemment actuel et moderne.
La communauté scientifique s'intéresse à ces nouveaux locuteurs, voyageurs plus que leurs homologues francophones bretons (enquête auprès de 5000 jeunes du Centre régional d'information jeunesse en 2014). Eva Vetter, enseignante-chercheure de Vienne se pose la question d'un modèle pour l'école européenne de l'avenir, multilingue et ouverte sur le monde, prête à s'adapter aux défis d'un avenir plus qu'incertain pour les jeunes générations :
«From all this we can conclude that in distinct contrast to French language policy, the pluri/multilingualism approach at the European level tends to be in favor of minority schools such as those of Diwan. If we take up the following recommendation of the civil society platform, Diwan is well placed to serve as an example of best European practice: « The crucial target is to turn monolingual European schools into places where a single language of instruction no longer dominates, but where several languages are used as resources » (Civil Society Platform on Multilingualism 2011: 14).
■Avant de voir Diwan transposé à l'Europe, il faut reconnaître que les Bretons eux-mêmes, voir les parents mettant leur enfants à Diwan ou même la structure Diwan, ne l'imaginent déjà pas comme un modèle éducatif pour une Bretagne future.
Un manque d'ambition qui tranche clairement avec l'idée des débuts!
Diwan, c'est 5000 enfants et seulement 300 bacheliers, quelle perte du faite du manque de structure.
(D'ailleurs, aucune nouvelle suite à la proposition de Vannes, à mon avis principalement du fait que perdre des enfants est devenu préférable à ouvrir un deuxième lycée dans une ville de droite... mais c'est mon avis personnel!)
Et cela pour un pays de 4,5 millions d'habitants!
Or, il y a environ 50 000 bacheliers en Bretagne par an. C'est donc 99% des enfants bretons sont privés d'un enseignement complet et réel dans leur langue historique.
Dans quelle autre pays, quelle autre culture au monde (et Dieu sait s'il y en a), trouve t'on seulement 1% des enfants pouvant obtenir le Bac dans leur langue historique?
C'est unique au monde!
Donc, Diwan est un modèle formidable, mais personne ne le sait, et parfois il est possible de se demander si la structure elle-même à conscience de la modernité de cette école!
A cela on ajoute la difficulté extrême de faire vivre ces écoles dans le système administratif français (difficulté le mot est faible, en réalité, c'est quasiment impossible).
Les deux associés, manque d'ambition et totale rigidité administrative étatique, risque bien de condamner à terme l'école.
Restera aux enfants de Bretagne l' «Education Nationale» (Oui, comme le nom l'indique, l'Etat à pour mission d'«Eduquer les enfants»... Une horreur totalitaire qui nous est devenu normale) avec un niveau toujours plus bas pour maintenir la population sous contrôle! Condamnant nos enfants à l'inadaptation au monde à venir!
Donc, il va falloir un moment que les Bretons se prononcent : la médiocrité pour l'avenir de nos enfants, ou un autre schéma....!
Et sur cet autre schéma, c'est plus qu'évidant que DIWAN a des qualités à faire valoir!
Ah ya ? Beñ, me ne ouien ket lar e vize distaget ar Z leonad e brezoneg Kemperle. C'hwi zo o voulversi studi ar parlañchou brezoneg ! Komprenet 'peus lar e vez laret «ba» ba-plas «e» ba lodenn vrasa Breiz-Izel, an dra-ze zo brao dija. Matreze 'remerkoh an diferañsou-all a zo etre brezoneg ar vro ha hini an nasionalisted ur wech bennaked.
N'ho-peus ket resevet ar pez 'm-eus skrivet ? Dija, n'eus ket kalz a draou e brezoneg ba komerachou an ABP. Emaoh o vond da rei ar zimbol din ablame 'm-eus skrivet eun dra bennaked e brezoneg ?
Da SPERED DIEUB :
N'am-eus ket komprenet ar pez 'peus skrivet e brezoneg. Petra an diaoul a zinifi «spermantan» ? N'am-eus ket kavet ar poz-se ba geriadur ebed. Ha petra 'faot doh lared pa skrivit «ni» ? An dra-mañ a zinifi ar vrezonegerien ba du-ze pe ar loarierion a faot dê purifia ar brezoneg ? Goulenn a ran ablame ar pojou «yez» ha «diforh» a zo deuet da voud ral-tre e brezoneg ar vro.
Mod-all, goûd a ran lar oh gouest da skriva ho tamm sermon e galleg. Med e brezoneg, an dra-ze zo eur gont-all ! Langaj hor bro a zo eur benveg dispar a-benn displega e zoñj en eur mod just ha sklêr. Med n'oh ket gouest d'ober, nag e brezoneg, nag e galleg.
«Spurmanta» eo a vez laret ba du-mañ, med n'eo ket eur poz stank. An dra-ze a zinifi mod pe vod «en-em renta kont» med pas «remerki», eun diferañs a zo memestra. Ne gomprenan ket da betra e faot dôh ramplasa ar poz «remerki». Ar mod-se e vez laret dibaoe 1732, doh ar pez 'm-eus lennet war ar geriadur gand Deshayes. Matreze 'faot dôh skriva en eur brezoneg pur, heb poz roman ebed, un tammig evel Olivier Mordrel. 'Peus ket disohet, paotr-paour ! Med me, n'am-eus ket desket ar brezoneg war leoriou leun a boultrenn eveldoh hag em-eus c'hoant da voud komprenet gand ma famill ha gand ma hamaladed.
Fentuz eo lenn ho sermon e galleg, lar n'eo ket brao dispriza ar bobl hag e langaj ha me oar-me. Ha goude-ze e rit an dra-ze just a-walh, a-benn larit lar ar bobl 'n-eus kouillouret ar brezoneg gand pojou roman. Ar wirionez oa ganin benn ar fin : c'hwi zo eur loarier zorhennet gand ar burentez.
Mod-all, ar gwasa faziou 'peus gwraet (re-all 'zo !) :
o brezhoneg : ho prezoneg
kolled in bet dre an dud ar bobl : kollet oant ga tud ar bobl
re galleg : re halleg
ar levezon ar galleg : levezon ar galleg