Depuis les premières élections régionales au suffrage universel de 1986, le Grand-Ouest existe de façon informelle dans la plus parfaite désinformation des citoyens concernés. En effet, quelques fonctionnaires retords avaient alors créé la région “Bretagne, Pays de Loire, Poitou, Charente”. Car selon leur vision de la “province”, ces régions avaient “le même profil et donc les mêmes besoins !”
Puis sans autre forme de procès, d'autorité, ce Grand Ouest a été accroché au Comité européen des régions !
Formalisé après Maastricht en mars 94, cet organe consultatif renforcé par le traité de Lisbonne, est constitué de 23 élus français désignés par le pouvoir pour 5 ans - Et c'est ainsi qu'un soir sur un coin de table à l'Élysée, le monarque républicain et son premier ministre ont sorti “Le Grand Ouest ” comme lapin d'un chapeau ! C'était déjà “cousu-main”. Il n'y avait plus qu'à nous fagoter dans cette défroque. Finalement, ça n'a pas pu se faire ce soir-là mais, attention, c'est toujours dans les tuyaux.
Car l'hydre parisienne continue son travail de disparition programmée des anciennes provinces, de leurs cultures et de leurs langues.
C'est ainsi qu'en matière administrative, taillant dans le concret, ils ont commencé par la “Sécu”.
En effet, selon des informations précises avec carte à l'appui, les caisses de RSI et autres organismes de la sécurité sociale seront unifiées dans un Grand Ouest au 1er janvier 2019. Pour cela, les caisses y travaillent. À savoir, celle des Pays-de-la-Loire à Nantes qui a déjà remis la Basse Normandie - qu'elle gérait jusque-là - à la Normandie récemment réunie -. Et refilé le Poitou-Charente à l'Aquitaine. Dans la foulée, cette caisse des Pays-de-la-Loire absorbera celle de la Bretagne administrative ainsi qu'une partie des Caisses de la Région Centre.
Toujours - d'après certaines cartes apparues ces derniers temps,- la Région Centre serait démembrée et quelques départements viendraient faire contrepoids dans ce Grand-Ouest aux 5 départements bretons qui, – attention aux colères contagieuses des Bonnets Rouges ! - domineraient trop la Vendée, l'Anjou et le Maine.
Ce projet, bien entendu, doit se faire dans le dos des Bretons et sans leur consentement, élections régionales ou pas ! Circulez. Y a rien à voir !
Et la démocratie dans tout cela ?
“Des pions, ces provinciaux”, que les hauts fonctionnaires déplacent et dirigent comme ils l'entendent. Respecter la Charte Européenne de l'Autonomie Locale ? Mais où irait-on si les Hauts Fonctionnaires permettaient de demander leur avis aux citoyens ?
On irait vers une vraie république.
Hélas, celle-la n'est pas programmée. Si elle l'était, la Haute Caste des Serviteurs de l'État perdrait son pouvoir et les élus fantoches de même qui, soit dit en passant, ne sont que leurs commanditaires obligés !
Ceux qui leur servent la soupe.
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