Galv Karaez apporte de tout c½ur son soutien aux Alsaciens, Mosellans, Franc-Comtois et Lorrains pour leur dépôt de plainte auprès du Conseil d'État quant au dépeçage de leurs régions historiques. Dépeçage fait au mépris de la Charte européenne de l'autonomie locale que l'État français a ratifié et qui veut que les régions soient consultées ! Ce qu'il s'est bien gardé d'organiser.
D'où son embarras actuel et la longue réflexion du Conseil d'État qui retient sa réponse jusqu'au 2 novembre, premier jour de dépôt des listes pour les régionales qui se dérouleront comme prévues. C'est dans le droit : les élections se faisant toujours avec la «vieille» assemblée en place - quel qu'en soit le système -
Ceci étant, un arbre qui n'a pas de racines ne résiste pas au temps : ainsi sont ces régions, sauf la Normandie.
Aussi peut-on parier sur la courte vie de cette nouvelle carte, sans avenir car elle ne peut être sur pied d'égalité avec les autres régions d'Europe, toutes “régions historiques”.
La Bretagne, dépecée avant l'existence des lois européennes, relève quant à elle, de l'article 72 de la Constitution française (…) qui prend en compte le principe de subsidiarité européen - décisions prises au plus proche du citoyen - (…)
Et cela d'autant plus que les v½ux en faveur de la réunification de la Bretagne, ont été réaffirmés par le conseil régional de Bretagne et le conseil général de Loire-Atlantique en juin et juillet 2001, consolidant ceux émis depuis 1997 pour une réunification de son territoire historique.
Or, à ce jour, l'État français n'a jamais répondu aux v½ux de ces deux assemblées.
Pas plus qu'il ne veut d'un référendum demandé par le Sénat, refusé par la commission des lois présidée par Urvoas, (Kemper) lors d'une réunion de 3 minutes – tous records battus - et par les députés.
Au mépris des Bretons et des élus régionaux et départementaux, L'État est passé à l'étape suivante : la loi avalisant la création des 13 nouvelles régions et qui a été votée” à “l'Assemblée des députés” par 52 voix pour et 23 contre !!!
Où étaient les autres ? Il y a 577 députés dont 37 députés bretons. À eux seuls - s'ils avaient tous été présents – respectueux du vote des assemblées de Rennes et de Nantes et des manifestations massives des Bretons, eux pouvaient mettre fin au découpage de Vichy.
À condition toutefois, que ne soient rameutés pour les besoins de la cause jacobine, les députés-rideaux à la botte du pouvoir pour s'y opposer par leur nombre ! Car tel est le fonctionnement pratique de la soi-disant démocratie parlementaire !
Les députés bretons présents étaient les suivants: Benoît (UDI), Bleunven (PS), de Rugy (Ecolo), Le Callennec (UMP), Le Fur (UMP), Le Houérou (PS), Le Roch (PS), Lurton (UMP), Molac (app.EELV). Ils ont voté contre ce découpage contre nature. Soit 9 députés seulement sur les 37 : 24,32 % de nos élus.
D'où ce constat en forme d'interrogation : à quoi servent les élus de cet État, capables d'être favorables un jour et de retourner leur veste lors d'un vote dans une autre assemblée ? Niant la démocratie jusque dans leurs silences – eux si bavards, voire bravaches - et leurs abstentions ?
Tel est le niveau atteint par la nécrose de l'État et des élus.
Nous reviendrons dans les jours prochains sur la situation politique qui prévaut en Bretagne en cette avant-veille de régionale.
■Il ne s'agit pas de faire de l'anti-quoi que ce soit, il s'agit tout naturellement de proclamer la vérité des choses concernant le vote calamiteux des trois-quarts de nos présumés représentants, lors du «Novembre Noir» de la Loi Régionale 2014.
Simple réflexe de légitime défense démocratique, c'est un minimum, afin que nos compatriotes ne se laissent pas une fois encore marcher sur le ventre en entendant dire que c'est bon pour eux, comme, n'en doutons pas, on ne manquera pas de les en persuader !
D'ailleurs si les 9 députés loyaux dans cette affaire tristement mémorable sont classés à différents points du spectre politique hexagonal, je n'hésiterais pas, le cas échéant, à voter pour l'une ou l'autre de ces personnalités, sur la base, non de leur étiquette mais de leur attitude irréprochable vis - vis de leurs électeurs et donc de l'Etat de Droit (pour ne rien dire de notre Bretagne !) alors que ce serait un NIET définitif pour leurs collègues défaillants, quelle que soit la couleur dont ils se parent...
Car en matière de saine démocratie il ne suffit pas de présenter des assemblées pléthoriques et absentéistes pour crier victoire, encore faut-il que nos délégués jouent le jeu sainement et ne trahissent pas, par des votes «godillots», la volonté du Peuple qui les a hissé sur le pavois.
ça vient de très loin tout cela. On peut faire des tas de références, reprendre tout cela. Ce sont des choses que j'ai lues, il y a assez longtemps, mais tu peux encore le constater dans les faits : l'incapacité, par exemple, pour les Bretons d'organiser un parti politique.
Cela a toujours été ainsi. Nous avons un mal de chien à admettre la discipline de l'individu parce que les Bretons ne sont pas prêts à cela. Quand tu as deux Bretons, bon, ils sont d'accord, ils vont faire quelque chose. Un troisième arrive, ça marche encore. Mais dès le quatrième, il y deux solutions, il y a deux groupes, il y a deux de chaque côté et l'essaimage continue ... Cela parait ridicule mais c'est très enrichissant. ça permet le dialogue perpétuel et ça permet des idées nouvelles tout le temps. C'est une société qui ne se fige pas.
Par contre, les sociétés latines se sont tellement figées que Rome est tombée dans la décadence et qu'aujourd'hui, tu peux te dire que le monde latin est en train de tomber en désuétude. Ils sont figés dans des formes qu'ils veulent écarter : c'est la Gauche qui a voulu donner le pouvoir à d'autres et la Droite qui reprend.
Ils ont trop peur de lâcher leur pouvoir d'état et bien, ils crèveront !
Dans cinquante ans d'ici, la France n'aura plus ces structures là, cela n'existera plus.»
rien à voir avec les Ecossais où les Catalans, les élus «Bretons» sont tous soumis à Paris, ils n'ont aucun amour propre et ont le museau dans la gamelle française.