L'Ile de Man, berceau de la démocratie, du droit des femmes et de la dévolution en Europe
L'Ile de Man étant à l'honneur au Festival interceltique de Lorient, il est indispensable de rappeler que ce territoire dépendant directement de la couronne britannique, mais qui a une large autonomie est le seul état qui ait jamais officialisé le [[gwennhadu]]. Ce drapeau breton figure sur un timbre poste émis en 2008.
Cet état a le droit d'imprimer ses propres timbres et en mai 2008, l'Ile de Man sortait une série de sept timbres postes intitulée "interceltique" affichant les drapeaux et une phrase dans la langue de sept pays dits "pays celtiques": l'Île de Man, l'Écosse, le Pays de Galles, l'Irlande, la Cornouaille, la Galice et les Asturies.
Chaque timbre a un texte dans la langue du pays et portant sur la langue du pays. Le timbre sur la Bretagne a "Hep brezhoneg, Breizh ebet" soit "Sans le breton, pas de Bretagne". La démarche de l'Île de Man s'inscrivait dans le cadre de la solidarité interceltique, mais aussi dans celle de l'Assemblée générale des Nations Unies qui avait proclamé 2008 l'"Année internationale des langues".
L'Île de Man, un territoire autonome, reconnaît la souveraineté de la reine du Royaume-Uni, mais sans faire partie du Royaume-Uni ni de l'Europe.
Si la reine en est le chef d'État, l'Ile de Man a son propre parlement et son propre gouvernement. Westminster ne peut pas imposer d'impôts sans le consentement du parlement, exactement comme la Bretagne avant la révolution. Le parlement manxois ou "[[Tynwald]]" a le pouvoir de faire les lois du pays et la justice de Manx est indépendante. L'Ile de Man bat sa monnaie, la livre manxoise, et peut émettre des timbres postes comme on vient de le voir. Par contre, les Manxois ont la citoyenneté britannique.
L'Ile de Man a toujours fait preuve de vision puisque c'est le siège du premier parlement en Europe. Établi par les Vikings au VIIIe siècle, le Tynwald, serait le plus vieux parlement au monde avec une existence continue. C'est aussi le premier État européen à avoir donné le droit de vote aux femmes (en 1881).
Philippe Argouarch
■La constitution corse de 1755 donne le vote aux veuves et aux célibataires uniquement, donc je n'ai pas passé votre commentaire qui affirme qu'elle donnait le vote à TOUTES les femmes. Cela existait aussi sous l'ancien régime qui donnait le droit de vote aux veuves et propriétaires célibataires. Dans les assemblées urbaines ou les communes rurales, les femmes, lorsqu'elles étaient chefs de famille, possèdaient le droit de vote. La revolution a supprimé le droit de vote des femmes, local ou national.