Hiroshima et Nagasaki : 250 000 victimes des 6 et 9 août 1945. C'était le début de l'âge atomique...
Le pays le plus nucléarisé du monde, la France, (80% d'énergie venant du nucléaire en 2015 contre une moyenne de 20/30% par pays d'Europe) est l'héritier d'une longue histoire où la guerre joue une importance capitale.
La France, troisième puissance nucléaire mondiale, continue à mêler nucléaire civil et militaire, et la route vers une énergie moins mortifère, moins dangereuse pour les générations futures reste longue, avec beaucoup de secrets, beaucoup d'erreurs (EPR, Creys Malville, Brennilis...).
En ces jours du 70e anniversaire, regardons notre presse régionale et nationale : quelle place fait-on à ce triste anniversaire ?
En 1945, tous les journaux français titraient au démarrage d'une nouvelle ère, «l'âge atomique», à la fin espérée de la guerre, aucun, sauf Albert Camus ne parlait du peuple japonais, ni de ses souffrances, de l'apocalypse qu'ils avaient vécue. Il écrit dans le journal Le Combat : «Il est permis de penser qu'il y a quelque indécence à célébrer une découverte qui se met d'abord au service de la plus formidable rage de destruction dont l'homme ait fait preuve depuis des siècles»*.
* Extrait du livre de Roger et Bella Belbéoc'h, «Tchernobyl une catastrophe».
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